C'est l'histoire d'un homme qui vient d'avoir 82 ans. Déjà ?
Jadis, il était toujours pressé, il régnait sur le monde de la culture et il se sentait invincible. Aujourd'hui, à la retraite, c'est plus calme : les défaillances du corps, les anxiétés de l'âme, la peur de perdre ses vieux amis qui forment une bande de joyeux octogénaires. Une autre vie commence. Avec le plaisir de pouvoir enfin prendre son temps et le perdre.
À travers ce narrateur qui lui ressemble comme deux gouttes de vieux bourgogne, Bernard Pivot raconte le grand âge à sa façon. Curiosité, lucidité, humour, c'est bien lui.
Et c'est bien sa manière de proposer une petite leçon de gouvernance individuelle où chacun trouvera quelques recettes pour vieillir heureux.
« On s'arrête tout à coup de lire. Sans pour autant lever les yeux. Ils restent sur le livre et remontent les lignes, reprenant une phrase, un paragraphe, une page. Ces mots, ces simples mots, ne nous évoquent- ils pas notre enfance, un livre, une querelle, des vacances, un voyage, la mort, des plaisirs soudain revenus sur nos lèvre ou courant sur la peau... Décidément la mémoire n'en fait qu'à sa tête. Imprévisible et capricieuse, elle aime bien déclencher sur moi des ricochets semblables à ceux obtenus par ces petites pierres plates que je faisais rebondir sur la surface étale des étangs et des rivières de mes jeunes années.
C'est sans doute pourquoi elle interrompt aussi mes lectures pour des bagatelles, des sottises, des frivolités, des riens qui sont de nos vies des signes de ponctuation et d'adieu. » B .P.
" Nées pour la plupart de la verve populaire, les expressions ont de la couleur, de la saveur, de la tchatche, de l'humour, de la drôlerie, de la cruauté, de la sagesse, de la poésie. Elles n'ont qu'un seul défaut : certaines vieillissent, passent de mode, paraissent de plus en plus énigmatiques. Pourquoi ne pas en sauver quelques-unes de l'oubli comme j'avais réussi à redonner du tonus à certains mots* ? " Bernard Pivot
« Notre mémoire est pleine de mots. Il suffit de puiser dedans. On trouvera dans ce dictionnaire très personnel des mots qui m'ont accompagné dans ma vie professionnelle comme, précisément, dictionnaire et mot. Plus apostrophe, orthographe, écrivain, lecture, bibliothèque, guillemets. A ceux-là s'ajoutent une ribambelle d'autres mots qui relèvent de ma vie privée, de mes souvenirs intimes, de mes manières d'être, de ma psychologie d'enfant et d'adulte, de mes trucs, de mes rêveries, de mes bonheurs, de mes chagrins, de mes petites aventures d'homme devenu public grâce à une succession de clins d'oeil du hasard. »
" On s'emploie avec raison à sauver toutes sortes d'espèces d'oiseaux, d'insectes, d'arbres, de plantes, de grosses et de petites créatures bien vivantes, menacées de disparition... Rares sont les personnes émues par la disparition des mots. Ils sont pourtant plus proches de nous que n'importe quel coléoptère. Dieu sait que les initiatives ne manquent pas, ni les bras ni l'argent, pour conserver le patrimoine, mais, alors que les mots en font autant partie que les pierres, les tissus, la porcelaine, l'or et l'argent, ils n'intéressent pas grand monde. L'écologie des mots est balbutiante... Et si on travaillait à sauver des mots en péril ? " De argousin à y (comme dans : " Fait-y chaud ? ") Bernard Pivot propose de sauver cent mots " en voie de disparition ", c'est-à-dire qui ont disparu des deux dictionnaires populaires de langue, Le Petit Larousse et Le Petit Robert. Il nous explique ainsi, citations à l'appui, quand et comment employer trotte-menu, turlutaine ou encore suivez-moi-jeune-homme.
Un texte convaincant écrit d'une plume alerte, pleine d'humour et dénuée de pédantisme : un Pivot en pleine forme.
« Quand je me suis intéressé aux réseaux sociaux, j'ai tout de suite eu envie d'aller sur Twitter. A chacun, il est possible de considérer Twitter comme une sorte de journal personnel intermittent, lié ou non à l'actualité. D'y écrire ce que bon lui semble. D'y pratiquer l'exercice de la cogitation ou l'art de l'observation. D'y convoquer des souvenirs. D'y utiliser, bien sûr, l'humour, le calembour, la farce. Ou de s'y adonner à la philosophie. Bref -c'est le cas de le dire-, de twitter sérieux ou amusant, sans toutefois se prendre au sérieux, ni prendre ses abonnés pour des engourdis du cervelet. C'est ce que j'ai essayé de faire pendant un peu plus d'un an. » Bernard Pivot.
Depuis plus d'un an, Bernard Pivot démontre brillamment que Twitter n'a rien à voir avec l'âge. Fort de près de 100 000 abonnés, il est devenu au gré de ses humeurs, de ses lectures, de ses voyages, de ses discussions, un orfèvre du message en 140 signes. Ce petit livre réunit ses tweets préférés, érudits, polémiques, mélancoliques ou malicieux.
Quels sont les livres à découvir en priorité ? les oeuvres fondamentales à lire ? les auteurs les plus importants ? les textes de référence, mais aussi les curiosttés marginales ? les romans, les biographies historiques, les recueils de poèmes, les mémoires, les essais philosophiques, les documents scientifiques mais aussi les polars, les BD, les albums de cinéma ou les manuels de gastronomie ? les grands ouvrages sur l'aventure, sur la guerre, sur les religions, sur l'Antiquité ? Comment choisir ? Par où commencer ? Dans quelle édition ?
A toutes ces questions et à mille autres que se pose un lecteur, La Bibliothèque idéale permet enfin de répondre. Pratique, instructive et divertissante, voici une sélection commentée de près de 2 500 ouvrages de tous les pays, de tous les genres et de tous les temps Le système de classement inédit de La Bibliothèque idéale permet de satisfaire les goûts comme les besoins des lecteurs les plus divers. Les titres choisis l'ont été sans autre parti pris que celui du plaisir et de l'intérêt. Réalisée avec la collaboration de très nombreux spécialistes, La Bibliothèque idéale est le livre des meilleurs livres du monde. De plus, chacun peut le compléter et le corriger à l'infini...
« ''La grammaire est une chanson douce'', comme dit Erik Orsenna, et, même si elle contient des mots vaches, la dictée est une ludique et aimable façon de tirer la langue aux mots pour ne pas en avoir peur. Les candidats aux Dicos d'or, les téléspectateurs qui font la dictée, aiment tous le français, comme on aime un bon co-pain un peu compliqué et farceur, ou un vieil oncle savant, strict, bavard, espiègle, fascinant, qui a toujours le mot pour rire, un mot de passe et le mot de la fin. » Bernard Pivot Chaque année, près de trois millions de téléspectateurs et cinq cent mille candidats se passionnent pour les dictées de Bernard Pivot Les voici pour la première fois toutes rassemblées, ainsi que celles de Micheline Sommant, accompagnées de leurs corrigés détaillés, de tests, de jeux pour s'entraîner ou pour apprendre, de conseils, ainsi que l'histoire de certains mots et des championnats d'orthographe entrés dans leur dix-neuvième année. Pour tous les amoureux de la langue française qui adorent défier ses difficultés et jouer avec les mots, seuls ou en famille voici une véritable bible, amusante et instructive, à laquelle ont collaboré les spécialistes du jury des Dicos d'or
" des dorénavant confondus avec des désormais, des illettrés avec des analphabètes, des décades avec des décennies : spontanées ou ressassées, nos bêtises ne sont pas toutes égales.
Il en est de gravissimes, qui la fichent mal, et d'autres, subtiles, qui ne sont relevées que par de fines oreilles. bernard laygues en propose aujourd'hui un inventaire, non pas pour se moquer de notre inclination - et non inclinaison - à prendre et à utiliser un mot pour un autre, mais pour nous rappeler le bon usage. son livre est un espèce. pardon ! une espèce de guide du savoir dire. ".