"Zoé nichait à l'intérieur de moi, dans le moindre repli de ma peau, dans mon ventre, entre mes bras, derrière mes paupières, dans l'air que je respirais. Elle ne me laissait pas de répit.".
Ce matin, Izia regarde son mari quitter l'appartement où ils ont élevé leur fille Zoé, renversée par un chauffard quelques mois auparavant. Izia n'a pas un geste pour le retenir. Elle est soulagée d'être seule avec son chagrin, libre de s'enfermer dans la chambre intacte de Zoé.
Mais au fi l des jours, la faim, le besoin de marcher, de sentir le soleil sur sa peau, reviennent. Izia comprend qu'elle doit vivre cet « après » et trouver une activité où nul ne sait rien de sa perte. Elle a l'idée de proposer ses services à des gens souhaitant débarrasser le domicile d'un proche disparu.
Ainsi Izia devient-elle une drôle de déménageuse. Pour l'aider, elle embauche Samuel, un jeune homme au franc-parler déconcertant et aux fragilités touchantes.
Cette rencontre, et toutes celles suscitées par son travail incongru, sont les premiers fils bien fragiles qui ramèneront peu à peu cette femme perdue vers la vie.
« Elle aime la ville, lui la nature. Elle aime la mer, lui la campagne. Elle lit beaucoup, lui peu. Elle est bordélique, lui est maniaque. Elle se couche tard, lui s'endort tôt. Elle goûte les bourgognes, lui les bordeaux. Ces dissemblances deviennent vite un jeu entre eux. Ils se séduisent, se défient, tentent de se convaincre qu'ils ne sont pas faits l'un pour l'autre, mais c'est perdu d'avance et ils le savent.» Tout oppose Anna et Paul, hormis une même habitude des relations sans lendemain. Et pourtant, ces deux grands solitaires vont s'aimer. Passionnément. Un amour si dense, si parfait, qu'il suffirait d'un rien pour qu'il vole en éclats.
"Cet atelier était leur bouée de sauvetage. Il allait les sauver de l'incompréhension d'un deuil qu'ils ne faisaient pas, d'une vie à l'arrêt, d'un amour mis à mal. Quand j'en ai pris conscience, il était trop tard, j'étais déjà plongée dans l'intimité et l'histoire de chacun d'eux." En souvenir de son père, Esther, une libraire du nord de la France, ouvre un atelier d'écriture épistolaire. Ses cinq élèves composent un équipage hétéroclite :
Une vieille dame isolée, un couple confronté à une sévère dépression post-partum, un homme d'affaires en quête de sens et un adolescent perdu.
À travers leurs lettres, des liens se nouent, des coeurs s'ouvrent. L'exercice littéraire se transforme peu à peu en une leçon de vie dont tous les participants sortiront transformés.
Roman initiatique, pétri de tendresse et d'humanité, ces Lettres sont un éloge de la lenteur, une ode au pouvoir des mots.
Cécile Pivot raconte dans un livre très touchant sa relation avec son fils, Antoine, autiste. Elle revient sur la naissance de son enfant, les premiers doutes, les difficultés rencontrées avec les médecins qui ne la prennent pas au sérieux. Puis le diagnostic tardif à 4 ans et demi. Ensuite commence son parcours du combattant, les difficultés pour trouver des lieux adaptés, le combat mené au quotidien pour gérer les bizarreries de son caractère, les périodes de doute et même de déprime qu'elle a traversées, le départ de son compagnon qui ne supportait plus la maladie d'Antoine.
Ce livre est le récit d'un combat mais surtout une lettre d'amour d'une mère à son fils.
Votre chat n'aura plus de secrets pour vous.
Bernard Pivot, lecteur professionnel («Apostrophes», Lire, JDD) et sa fille Cécile, ardente lectrice amateur, confrontent leurs raisons, plaisirs et manières de lire, leur usage des livres, dans des textes très personnels, joliment illustrés, où le public des librairies et des bibliothèques retrouvera ses émotions, et celui qui n'ose pas en pousser les portes découvrira stimulations et conseils.
Un tonique et savoureux éloge des écrivains, des livres et de la lecture.
Ils sont talentueux, drôles et incisifs, ils sont tour à tour journalistes et poètes, ils débattent de philosophie avec Raphaël Enthoven, discutent cinéma avec Vincent Cassel, musique au côté de Matthieu Chedid. Ils s'appellent Arnaud, Fabrice, Philippe, Esther, Carole, Laurent, Balthazar... Ils sont atteints de troubles du spectre autistique - ils sont Le Papotin.
C'est l'histoire d'une volonté, celle de Driss El Kesri, éducateur et fondateur du journal, soutenu par les psychiatres de l'hôpital de jour d'Antony, Gilles Roland-Manuel et Moise Assouline... Trente ans plus tard, la vocation et la réussite de cette revue restent entières : offrir l'opportunité à ces jeunes de partir en voyage, rencontrer personnalités politiques et artistes, aller au cinéma, au théâtre, et révéler des plumes foisonnantes et singulières.
Outre les textes poétiques des Papotins et leurs étonnantes interviews de personnalités comme Nicolas Sarkozy, Leïla Bekhti, ou encore Daniel Pennac, l'écrivaine Cécile Pivot et Driss El Kesri reviennent sur trente ans d'une drôle d'aventure : l'occasion de se remémorer les débuts, les joies, les moments de grâce, mais aussi les galères, l'incompréhension souvent, la difficulté de vivre dans la maladie. Une histoire qui raconte en fi ligrane celle de l'évolution de l'intégration sociale, scolaire et professionnelle des personnes porteuses de handicap dans notre société.