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Frédéric Rouvillois
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Politesse et politique sont indissociables. Toutes deux connaissent pourtant une commune éclipse. Pourquoi ? Frédéric Rouvillois enquête sur les raisons de leur affaissement et sur les liens qu'entretiennent dépolitisation et décivilisation.
Les manuels de bonnes manières interdisent de parler de politique à table tandis que les enceintes parlementaires furent longtemps propices au déferlement des noms d'oiseaux et des gestes obscènes.
Pourtant, Frédéric Rouvillois l'affirme, il existe une identité de structures, de moyens et de finalités de la politesse et de la politique. De l'interdiction du duel au respect du protocole, l'État jugule la violence en son sein, dans la société et dans ses relations avec les autres États.
Alors, quand la défiance vis-à-vis de la politique s'accentue, quand le savoirvivre s'effondre, ce sont les deux faces indissociables d'une même conception de la civilité qui sont mises en cause. Et le nouveau visage de la barbarie moderne qui émerge. -
Droit constitutionnel Tome 2 : la Ve République
Frédéric Rouvillois
- Flammarion
- Champs
- 7 Juin 2023
- 9782080426741
Ce manuel en deux volumes (1. Fondements et pratiques ; 2. La V? République) est destiné aux étudiants en première année de licence de droit et aux élèves des Instituts d'études politiques, ainsi qu'aux candidats aux concours de la fonction publique.La V? République est née de la volonté de restaurer un État fort et de rendre au pouvoir exécutif un rôle prépondérant. Mais les cohabitations successives et les révisions constitutionnelles favorables au renouveau du Parlement ont malmené ce schéma initial. C'est dans cette perspective, celle d'une fragilisation, qu'il faut envisager la V? République.Après avoir évoqué la genèse de la Constitution du 4 octobre 1958, cet ouvrage présente les institutions qu'elle met en place - le peuple, le président de la République, puis le couple gouvernement/Parlement - (première partie), avant de s'attacher à sa dimension «normative» (seconde partie), c'est-à-dire aux règles qu'elle contient ou qu'elle organise sous l'égide du Conseil constitutionnel, nouveau «gardien de la Constitution».
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Droit constitutionnel Tome 1 fondements et pratiques
Frédéric Rouvillois
- Flammarion
- Champs Universite
- 16 Juin 2021
- 9782081511026
Ce manuel en deux volumes (1.Fondements et pratiques ; 2.La Ve République) est destiné aux étudiants en première année de licence de droit et aux élèves des Instituts d'études politiques, ainsi qu'aux candidats aux concours de la fonction publique.Le droit constitutionnel régit l'organisation et le fonctionnement de l'État, c'est-à-dire du pouvoir institutionnalisé, compétent pour édicter et sanctionner l'ensemble des règles juridiques.Ce droit occupe donc une position suprême, qui explique son importance, mais aussi nombre de ses caractéristiques : sa perméabilité aux évolutions politiques et sociales, sa dimension nécessairement idéologique et sa paradoxale fragilité. Le droit de la Constitution est forcément un droit différent : c'est en partant de ce constat qu'on doit en étudier les principes et les concepts fondamentaux, ainsi que la manière dont ils s'inscrivent dans une pratique.Cet ouvrage analyse les fonctions et les structures de l'État (première partie), avant de s'intéresser au pouvoir (deuxième partie) et à un mode particulier d'exercice de ce pouvoir - la démocratie - puis aux pratiques françaises du parlementarisme, de 1875 à 1958 (troisième partie).
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Le gouvernement des juges : histoire d'un mythe politique
Frédéric Rouvillois
- Desclee De Brouwer
- 12 Avril 2023
- 9782220098043
Le conflit entre le juge et le peuple serait-il indissociable des systèmes démocratiques modernes ? C'est toute la question posée dans cet essai, qui analyse la manière dont l'expression « gouvernement des juges » a été établie et utilisée depuis le début du XXe siècle jusqu'à nos jours.Car au-delà de savoir si l'on a ou pas un « gouvernement des juges », Frédéric Rouvillois insiste, dans cette recherche très documentée, sur l'orientation et l'argumentation essentiellement politiques de ceux qui utilisent la formule. En effet, aux États-Unis comme en France, cette dénonciation d'un pouvoir perçu comme antidémocratique et contre-majoritaire émane, au cours du temps, aussi bien de la gauche que de la droite, suivant les intérêts en jeu.Derrière ce débat, toujours actuel et international, qui s'est mondialisé avec l'essor de la thématique de l'État de droit et l'émergence de la notion de post-démocratie, c'est l'histoire d'un mythe politique qui est dévoilée ici.
Frédéric Rouvillois, professeur agrégé de droit public à l'université Paris-Cité, y enseigne le droit constitutionnel et le droit des libertés fondamentales. Il a publié ou dirigé une quarantaine d'ouvrages, et il a été de 2007 à 2015 membre du Tribunal suprême de Monaco. -
Histoire de la politesse ; de 1789 à nos jours
Frédéric Rouvillois
- Flammarion
- Champs Histoire
- 21 Octobre 2020
- 9782081479784
Lecteur, lectrice, vous êtes imbattable sur le chapitre de la politesse. Vous ne mettez pas vos coudes sur la table ni vos doigts dans le nez ; vous dites aimablement merci et s'il vous plaît. Mais savez-vous seulement que les révolutionnaires tentèrent d'interdire aux Français le vouvoiement et les voeux de Nouvel An ? Que l'on pouvait encore, sous la monarchie de Juillet, manger la salade avec les doigts, mais que l'on encourait l'excommunication mondaine, ce faisant, sous le Second Empire ? Que le baisemain, cet hommage galant que l'on croit immémorial, est apparu en France au tout début du XXe siècle seulement ? Ou encore qu'il était fort impoli, jusqu'à la Deuxième Guerre mondiale, de louer une maîtresse de maison pour la qualité des mets qu'elle proposait à ses convives ?Laissez-vous entraîner dans les arcanes du Bottin mondain et dans les salles à manger bourgeoises, aux courses et à l'opéra, dans les ambassades et les maisons closes, en compagnie de vos mentors : la baronne Staffe et autres auteurs de manuels de savoir-vivre lus par des millions de Français depuis deux siècles, mais aussi Honoré de Balzac, Alexandre Dumas, Marcel Proust, Robert de Montesquiou, Sacha Guitry, Hermine de Clermont-Tonnerre et Nadine de Rothschild...
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Ce manuel est destiné aux étudiants en droit et AES (licence 3e année) ainsi qu'aux candidats aux concours administratifs.La France, patrie des droits de l'homme ? Rien n'est moins sûr. Elle serait plutôt le pays du mythe des droits de l'homme qui, pour les avoir sacralisés, s'est longtemps privé des moyens de les appliquer. Or ce n'est qu'en reconnaissant que «les droits» sont d'abord «du droit» que l'on en fait autre chose qu'un vain mot. En France, on n'en prend pleinement conscience qu'au début des années 1970. À partir de là seulement, on voit se construire, en même temps qu'un authentique «État de droit», un véritable «droit des libertés fondamentales».La liberté ne se décrète pas ; elle résulte d'un effort d'organisation juridique et institutionnelle. C'est bien pourquoi l'objet de ce livre n'est pas «la Liberté» mais «les libertés» : les libertés publiques, auxquelles des sources juridiques nationales et internationales confèrent valeur de norme (première partie). Des libertés que l'État se donne les moyens de garantir et de faire respecter (deuxième partie). Des libertés indissociables d'une interrogation dynamique sur leur contour et leurs bénéficiaires ainsi que sur leurs limites (troisième partie).
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Les déclarations des droits de l'homme
Frédéric Rouvillois
- Flammarion
- Champs Classiques
- 14 Septembre 2009
- 9782081228702
La France, dit-on, est la "patrie des droits de l'homme". Et la déclaration de 1789 le texte fondateur de la pensée politique moderne. Mais qu'est-ce que cet acte révolutionnaire a réellement changé au cours de l'histoire et des pratiques politiques? La liberté, l'égalité, le bonheur peuvent-ils être promulgués? Et n'a-t-on pas parfois intérêt à clamer haut et fort les droits de l'homme pour mieux bafouer les droits de la personne? C'est afin de répondre à ces questions que Frédéric Rouvillois nous donne à lire les textes réunis dans cette anthologie. Du Bill of Rights à la Charte de l'environnement en passant par la constitution de la République de Haïti, ou encore la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne, l'on assiste ainsi à la préhistoire des droits de l'homme, à leur affirmation dans la France révolutionnaire puis à leur développement tous azimuts, tendant à l'universalisation. Oscillant sans cesse entre idéalisme et pragmatisme, l'histoire des droits de l'homme connaît aujourd'hui de nouveaux avatars (déclarations des droits de la femme, de l'enfant, des personnes handicapées, etc.), dont la surenchère n'est peut-être pas sans menacer leur principe fondamental
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Février 1914 : une grande enquête est lancée pour déterminer le sujet le plus " parisien " du moment.
Alsace-Lorraine, tensions avec l'Allemagne, poudrière des Balkans ? Erreur : c'est Bergson ! Chers snobs, que le Collège de France préoccupe davantage que la guerre qui menace. Bergsoniens à la Belle Epoque, ils ont été amateurs de loirs au miel dans l'Antiquité, bourgeois gentilhommes ou précieuses ridicules au Grand Siècle, Incroyables ou Merveilleuses sous le Directoire, fashionables sous la Restauration...
Mais il leur a fallu attendre le milieu du XIXe siècle pour connaître la consécration, grâce au romancier anglais Thackeray, auteur du Livre des snobs, acte de baptême du snobisme. Après la Grande Guerre, la séduction du grand monde finit par se tarir. Fleurit alors un snobisme nouveau, aujourd'hui plus vivace que jamais : il tarit être dans le vent, ou mourir ! Goûter l'art cubiste puis abstrait, quand la foule est aux impressionnistes ; s'affoler de la cuisine dite nouvelle pour, quand elle vieillit, célébrer les élucubrations chimiques de chefs inspirés...
Ridicules, les snobs ? Avant de leur jeter la pierre, faites votre examen de conscience...
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Quel est le véritable esprit de la Ve République ?
En revenant au texte constitutionnel de 1958, Frédéric Rouvillois livre une analyse puissante et inégalée des lignes de force et des ambiguïtés de notre régime politique « semi-présidentiel ». Spécialiste du droit constitutionnel, l'auteur nous permet de comprendre pourquoi et comment la Ve République a pu évoluer dans une direction et non pas dans une autre. Et comment elle peut encore évoluer : un système se transforme en fonction de son point de départ. À l'heure où résonnent encore les idées et expressions (« la faillite du système », par exemple) qui ont commandé sa genèse, il reste plus utile que jamais de revenir aux origines de notre système politique. Un ouvrage didactique, précis et indispensable.
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Liquidation ; Emmanuel Macron et le saint-simonisme
Frédéric Rouvillois
- Cerf
- 24 Septembre 2020
- 9782204140942
Quasi inconnu des Français deux ans avant d'être élu à la présidence de la République, Emmanuel Macron ne vient pourtant pas de nulle part. Il se rattache clairement à un courant progressiste remontant au xixe siècle, le saint-simonisme, qui, à l'époque, promouvait la résorption du politique dans l'économie, l'attribution du pouvoir aux experts et aux scientifiques, le dépassement des cadres traditionnels et la fusion des identités par l'abolition des frontières, l'intégration européenne et la globalisation financière.
Ce lien étroit avec le saint-simonisme éclaire les choix politiques de l'actuel Président de la République. Plongeant dans le passé pour mieux décrire notre avenir, Frédéric Rouvillois dévoile ainsi le sens caché du macronisme : sa volonté de liquider les réalités anciennes afin de leur substituer, sur tous les plans, un « nouveau monde » fluide, ouvert, sans identités ni barrières, afin que rien ne vienne gêner le mouvement perpétuel des individus et des biens qu'exige la mondialisation.
Voici, amplifié par la gestion erratique de la pandémie qui a frappé la planète et dérouté la France, un dernier inventaire avant liquidation.
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Amoureux de la lecture et curieux d'histoire littéraire qui vous êtes un jour arrêtés devant le succès d'une oeuvre, pour vous en réjouir, le déplorer ou simplement vous en étonner, ce livre est pour vous.
Si le terme "best-seller" est apparu à la fin du XIXe siècle, le phénomène, lui, est bien plus ancien. Au XVIe siècle, on réimprimait à tour de bras les Commentaires de la guerre des Gaules de César ; au XVIIe siècle, Don Quichotte fit fureur; au XVIIIe, on s'arrachait les exemplaires de l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert... Triomphes inespérés, échecs inattendus : l'histoire du succès en littérature regorge de surprises.
Comment la Vie de Jésus de Renan, ouvrage ardu, parsemé de citations grecques, araméennes, hébraïques et chaldéennes, a-t-il pu atteindre des ventes faramineuses ? Qui se souvient aujourd'hui que le premier tirage du Rouge et le Noir fut de 750 exemplaires ? Pourquoi Les Bienveillantes, de Jonathan Littell, ne sont-elle pas parvenues à conquérir le public américain alors qu'elles avaient provoqué un raz-de-marée dans les librairies françaises ? Qui dit best-seller dit aussi plans de communication, stratégies marketing et recettes miracles.
De Dumas à Danielle Steel en passant par Harry Potter et Pierre Dukan, ce livre répond dans le fond à l'éternelle question : naît-on best-seller, ou le devient-on ?
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Crime et utopie ; une nouvelle enquête sur le nazisme
Frédéric Rouvillois
- Flammarion
- 19 Février 2014
- 9782081270800
La thèse est audacieuse : le nazisme était un projet utopique au sens fort du terme. Elle est audacieuse parce nous avons tendance à exonérer l'utopie pour n'en conserver que la dimension émancipatrice, en minorant les dérives, les erreurs, les meurtres qu'elle a aussi produits.
À présent, mettons face à face la rhétorique nazie et les caractéristiques fondamentales de l'utopie : refaire l'homme par l'éducation, le travail et le sport ; bâtir une cité réconciliée, unie et heureuse, tenter de la rendre éternelle... Point par point, Frédéric Rouvillois démontre un emboîtement presque parfait - et mortifère. La volonté nazie de refaçonner le monde avait beau être délirante, elle était strictement réglée et se voulait rationnelle. L'idéologie national-socialiste était paranoïaque, théoriquement indigente, c'est vrai, mais elle aussi promettait l'épanouissement d'un peuple élu. Sinon, comment expliquer l'engouement des Allemands pour un projet aussi monstrueux ?
Envisager le nazisme sous l'angle de l'utopie permet deux choses. De souligner le parallèle avec l'autre totalitarisme du XXe siècle, le communisme : il n'y a pas d'utopie innocente. De comprendre le « judéocide », massacre conçu et organisé comme la condition et l'une des finalités de cette utopie criminelle. Le premier rapprochement est admis par beaucoup. Le second est plus inédit, mais l'idée de l'utopie comme intrinsèquement porteuse de génocide s'impose à nous à la lecture de cet essai.
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Au XXIe siècle, les micro-États semblent relever à la fois de l'énigme et du paradoxe.
De l'énigme, dès lors que leur identification reste incertaine et que leur caractère étatique lui-même peut parfois paraître discutable. Mais aussi du paradoxe : apparemment archaïques et souvent anciennes, du moins pour celles qui se situent en Europe, ces entités se portent mieux que jamais, au point qu'elles semblent constituer, comme l'écrivait naguère le ministre d'État de la Principauté de Monaco, de véritables « laboratoires » des nouvelles pratiques économiques, sociales et politiques.
Et peut-être même, à l'ère de la mondialisation, des modèles inédits pour les États « ordinaires »...
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Tout le monde il est beau, tout le monde il est républicain - sans que personne se demande sérieusement ce que cela veut dire. Et la chose n'est pas nouvelle, si l'on en croit le petit dialogue imaginé par Proudhon en 1840 : - Vous êtes républicain ? - Républicain, oui ; mais ce mot ne précise rien. Respublica, c'est la chose publique. Or quiconque veut la chose publique, sous quelque forme que ce soit, peut se dire républicain. Les rois aussi sont républicains. Près de deux siècles plus tard, le mot " républicain " n'a jamais été aussi envahissant. Pourtant, soit il s'agit, comme au temps de Proudhon, d'un terme creux que n'importe qui peut s'attribuer ; soit d'un label construit sur la base du mythe républicain né durant l'affaire Dreyfus, mais qui s'avère si étroit que ni la Ve République, ni l'État de droit, ni même le pluralisme ne peuvent plus être considérés comme républicains ! En somme, ce mot est un piège sans issue, qui contribue immanquablement à geler ou à vider le débat politique.
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On finit par ne plus distinguer ce que l'on a trop vu ; pareillement, on conçoit mal que ce que l'on connaît depuis toujours ait pu ne pas être : qu'à un certain moment, il se soit trouvé des hommes pour l'inventer, le répandre, le défendre ou le combattre.
Cette double illusion d'optique peut être assez courante. Mais elle se manifeste avec une vigueur particulière dans l'idée de Progrès - à la fois thème fondateur et lieu commun, banalité insignifiante et matrice intellectuelle de tous les totalitarismes contemporains.
Nul doute que cette idée de Progrès constitue l'une des clefs décisives de la modernité. Mais une clef cachée, au même titre et de la même manière que la Lettre volée d'Edgar Poe, rendue invisible par sa présence même.
C'est à la retrouver qu'est consacré cet essai : à la tirer hors des champs magiques du mythe et de l'évidence, et pour cela, à en décrire l'invention, à l'aube des Lumières (1680-1730).
L'invention, ou comment l'impact des révolutions scientifiques et techniques du premier XVIIe siècle, la nouvelle philosophie, le déisme naissant et " l'esprit bourgeois " se combinèrent pour susciter ce qui ne fut d'abord qu'un sentiment - celui de la supériorité générale des modernes sur les anciens -, mais qui très vite allait devenir une véritable philosophie de l'histoire.
Vers 1715, le pas est franchi : dans l'oeuvre délirante et sérieuse de l'étrange abbé de Saint-Pierre se dessine à grands traits un " système du Progrès " auquel ses successeurs n'ajouteront rien de fondamental.
Un " système " qui, conformément à son inspiration mécaniste et cartésienne, prétend à une cohérence totale. Loin des modes flous de l'intuition, ses défenseurs définissent désormais le progrès à partir du modèle de la Machine : comme un mouvement global de perfectionnement que caractérisent sa forme linéaire, sa nécessité radicale et sa permanence.
Ce faisant, ils peuvent aussi le transposer à l'ensemble du réel.
Au même rythme que la raison, la morale, le bonheur ou l'Etat sont appelés à progresser. Rien n'y échappe, tout doit forcément s'améliorer avec le temps, dans une direction unique mais vers des horizons illimités. Et l'histoire, enfin dotée d'un sens, devient ainsi le lieu où pourra s'accomplir la promesse de Descartes : où l'homme, parfaitement libre et tout-puissant, sera bientôt " comme maître et possesseur de la nature ".
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4 enquêtes du commissaire Lohmann (spécial Noël)
Frédéric Rouvillois
- La Nouvelle Librairie
- 4 Décembre 2023
- 9782386080128
Un mauvais maître D'une plume légère, Frédéric Rouvillois signe un polar réac et raffiné sur le monde feutré des agrégés des facultés de droit et des docteurs ès sciences juridiques.
Le Doigt de Dieu Une satire hilarante de l'art contemporain financiarisé - alliance du kitsch et du cash -, et de certains de ses plus troubles prolongements.
Tout le pays est rouge Une nouvelle enquête du commissaire Lohmann qui nous entraîne dans les milieux maoïstes, entre idéalisme et hypocrisie, révolution et accommodements, col Mao et Rotary.
La constante de Théodore Plongés dans les mondes troubles de l'humanitaire et de la diplomatie, des princesses arabes et des anciens du FSB, les embûches vont se multiplier pour le commissaire Lohmann et la capitaine Morin, dans la plus mouvementée (et la plus sanglante) de leurs enquêtes. Jusqu'à ce qu'ils découvrent l'impensable. -
Les nouveaux territoires de l'état
Frédéric Rouvillois
- Documentation Francaise
- Travaux Centre D'etudes - Prospectives
- 11 Mars 2008
- 9782110069917
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Le corpus : la fondation et ses impasses; l'identification et ses paradoxes; les dynamiques de la mise en oeuvre...
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L'abstention electorale - apaisement ou epuisement ?
Frédéric Rouvillois
- Francois-Xavier De Guibert
- 17 Avril 2002
- 9782868397768
L'abstention électorale s'impose désormais comme un phénomène politique majeur.
Pour cette raison même, elle suscite une interrogation fondamentale. Le recul de la participation électorale se manifeste, depuis quelques années, et avec une intensité croissante, dans la quasi-totalité des démocraties libérales, qu'elles soient anciennes ou récentes ; elle atteint maintenant des niveaux élevés jusque dans des pays qui, comme la France ou l'Allemagne, étaient caractérisés par une tradition de forte participation.
L'ampleur inédite et l'universalité du phénomène ne permettent plus de le négliger, ni de se contenter, comme naguère, d'approches exclusivement statistiques ou sociologiques. Il importe donc d'aller au-delà, et de tenter, si possible, d'en éclairer le sens et les causes. La question majeure que suscite l'abstention électorale est précisément celle de sa signification. Faut-il, paradoxalement, s'en réjouir, comme d'un symptôme de l'apaisement d'une démocratie enfin adulte, dans laquelle l'apparente apathie ne serait que le signe de la disparition des conflits idéologiques et de la confiance des citoyens dans le bon fonctionnement des institutions ? Doit-on, au contraire, sur un mode moins optimiste, y voir la preuve de l'épuisement d'une certaine forme de démocratie représentative ? L'abstention, la dépolitisation et l'indifférence masquent-elles la fin des guerres intestines, ou une crise sans précédent du système politique ?
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Le modèle juridique français : un obstacle au développement économique ?
Frédéric Rouvillois
- Dalloz
- 8 Septembre 2005
- 9782247063987
Actes du colloque organisé par la Fondation pour l'innovation politique autour des conclusions du rapport Doing Business 2004 de la Banque mondiale qui, après examen de plusieurs secteurs de la réglementation économique, concluait à l'inefficacité des droits de "tradition française", jugés moins performants et plus corrompus que les systèmes juridiques issus de la Common Law. Les autorités françaises et les représentants des principales professions juridiques ont organisé une riposte visant à dénoncer les faiblesses tout en rappelant les qualités du droit français. Ce colloque s'inscrit dans cette démarche.
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Au lendemain du référendum sur la constitution européenne, un ancien membre du Conseil constitutionnel, le professeur Jacques Robert, soulignait le coup très rude porté à l'institution par ces résultats inattendus : Sans risquer de se tromper beaucoup, déclarait-il, d'aucuns affirment, non sans arguments, que le référendum est mort en France, le 29 mai 2005 . Constat d'autant plus frappant que l'on avait rarement autant parlé du référendum que depuis ces dernières années. Malgré les rapports ambigus qu'il entretient avec la culture politique française, un véritable retour en grâce du référendum semblait s'amorcer, comme s'il tendait à (re) devenir un passage obligé, dès que les enjeux sont réellement capitaux. Comme si l'on ne pouvait plus faire l'économie de ce rapport direct avec le peuple souverain, à un moment où le déficit démocratique est ressenti avec une acuité inédite... Les résultats du 29 mai 2005 remettront-ils en question l'indispensable renaissance qui paraissait se profiler ? Si tel était le cas, il s'agirait d'une catastrophe institutionnelle, qui accentuerait encore le sentiment de verrouillage de ce que le général de Gaulle appelait le système , c'est-à-dire l'enfermement de la classe politique sur elle-même. Cependant, face à l'ampleur des problèmes que va devoir affronter la société française dans un avenir proche, le référendum sera vraisemblablement le dernier recours pour sortir du marasme et de l'impuissance. D'ores et déjà, l'omniprésence des thèmes du référendum et de la démocratie participative dans les programmes ou les discours de la plupart des candidats à la candidature , laisse deviner que le référendum est devenu incontournable. C'est notamment là-dessus que se joueront les présidentielles de 2007.
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Le collectionneur d'impostures
Frédéric Rouvillois
- Flammarion
- Essais Flammarion
- 29 Avril 2010
- 9782081237599
Le Collectionneur d'impostures se propose de faire l'inventaire d'une collection pas comme les autres : celle des impostures, canulars et autres mystifications qui ont défrayé l'Histoire, l'art, la littérature, la science, la politique...de l'Antiquité à nos jours.