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Jean Pierre Cléro
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Essais moraux, politiques et littéraires : Et autres essais
David Hume, Jean-Pierre Cléro
- PUF
- Quadrige
- 23 Octobre 2024
- 9782130866015
Par leur diversité, la profondeur de la réflexion et l'élégance du style, ces essaisservent parfaitement le dessein de Hume : celui d'élaborer une philosophie pratique, étroitement liée à la vie commune.
Quelques titres de ces essais:
La Délicatesse de goût et la délicatesse de passion,De la liberté de la presse, De l'impudence et de la modestie, De l'amour et du mariage, De l'étude de l'histoire, De l'indépendance du Parlement...
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Qu'est-ce que l'autorité?
Jean-Pierre Cléro
- Vrin
- Chemins Philosophiques
- 15 Novembre 2007
- 9782711619450
Il est ordinaire de traiter la politique par le biais de la notion de pouvoir. Il est plus rare d'inspecter son terrain par la catégorie de l'autorité, dont on prétend parfois constater ou dont on nous prédit la fin. Pourtant, de grands philosophes ont vu que le pouvoir ne fonctionnait jamais qu'en tension avec l'autorité, tout simplement parce qu'il est difficile de contenir le pouvoir à l'intérieur de quelque système légal que ce soit. Le présent livre se propose d'analyser l'autorité en acceptant le détour par un certain nombre de secteurs où elle prend son sens. Il y a une autorité du pouvoir politique, certes, encore qu'il puisse être exercé sans autorité; mais cette autorité des hommes les uns sur les autres, paradoxal produit des intéressés qui s'y soumettent, n'est qu'une des facettes de cette notion qui a son destin propre : il y a une autorité de la raison, des sentiments, des images, des choses mêmes, qui sert de masque à l'autorité intersubjective. Cette destinée propre, nous avons essayé de la suivre à travers la lutte que se livrent les valeurs entre elles et dans laquelle les forces physiques n'avaient pas nécessairement le dernier mot. D'où le choix des auteurs qui nous ont accompagné dans cette réflexion, conduite en marge des analyses indépassables du Léviathan de Hobbes : celui de Lacan, pour le discours de l'inconscient de l'autorité, et celui de John Austin, l'un des plus "évolutionnistes" des auteurs utilitaristes qui incite à penser la souveraineté et la loi en termes d'autorité.
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La philosophie de Bentham
Jean-Pierre Cléro
- Vrin
- Reperes Philosophiques
- 17 Février 2022
- 9782711630417
« Ô, puissè-je me partager comme un polype! Puissè-je disposer d'une douzaine de moi! J'ai du travail pour tous! ». L'inlassable auteur qu'est Bentham a ouvert de multiples voies : en droit et en politique, en éthique plutôt qu'en morale, en philosophie de la religion, mais aussi, par sa réflexion sur l'éducation, dans les sciences et en technologie. Toutes ces voies naissent de la même origine : la recherche du plaisir auquel est conférée une valeur ontologique. Sans doute, les notions d'utilité, de préférence et de calcul, la théorie des jeux aidant, ont-elles aujourd'hui remplacé le plaisir, semblant ainsi reléguer la figure du « père de l'utilitarisme » au plan de l'histoire des idées. C'est oublier que la philosophie benthamienne, dans son usage des fictions, se révèle porteuse de savoirs nouveaux, qui ont tout juste commencé d'être explorés.
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Hume ; une philosophie des contradictions
Jean-Pierre Cléro
- Vrin
- Bibliotheque Des Philosophes
- 3 Mai 2000
- 9782711613533
« Ayant rencontré tant de contradictions et de difficultés dans tous les systèmes concernant les objets exterieurs et dans l'idée de matière, que nous envisageons si claire et si déterminée, nous nous apprêtons naturellement à affronter des difficultés et des contradictions encore plus grandes dans toutes les hypothèses sur nos perceptions internes et sur la nature de l'esprit, que nous imaginons tellement plus obscures et plus incertaines. Mais c'est en quoi nous ferions erreur. Le monde intellectuel peut être enveloppé d'obscurités infinies, il n'est pas pour autant embarrassé de contradictions semblables à celles que nous avons découvertes dans le monde naturel. » (Traité de la nature humaine, Livre I, partie IV, section V).
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Lacan. y a-t-il une philosophie de lacan ?
Jean-Pierre Cléro
- Ellipses
- 16 Septembre 2014
- 9782340001398
Les rapports houleux de lacan avec la philosophie mettent en jeu les relations, tout aussi difficiles, de lacan avec l'oeuvre de freud.
Lacan a voulu faire, à l'égard de freud, un travail comparable à celui que hilbert, l'inventeur d'espaces formels, a voulu faire à l'égard de desargues. la tâche était ardue pour une double raison : d'abord, l'oeuvre de freud s'est avéré difficile à dépasser ; en second lieu, la philosophie est extrêmement diverse et n'offre pas une langue homogène et sûre à celui qui a voulu l'instrumentaliser. l'entreprise, compliquée, n'a peut-être pas un résultat aussi net que le dépassement hilbertien : elle n'en est pas moins traversée par un souffle créateur qui fait de son auteur l'un des meilleurs inventeurs de points de vue et de concepts pour témoigner du foisonnement d'idées de la deuxième partie du xxe siècle, pour y mettre de l'ordre et pour penser notre temps.
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Lire l'enquête sur l'entendement humain de Hume
Cédric Brun, Paul Clavier, Jean-Pierre Cléro
- Vrin
- Etudes Et Commentaires
- 14 Avril 2022
- 9782711630516
En publiant l'Enquête sur l'entendement humain en 1748, Hume donne une nouvelle forme, plus concise mais tout aussi précise, à l'examen critique de l'entendement, mené dix ans plus tôt dans le Traité de la Nature Humaine. Il commence par exposer, à nouveaux frais, sa doctrine de la causalité, doctrine sceptique qui marque les limites de la connaissance humaine et qui montre que le raisonnement de causalité n'est rien qu'une croyance portée par une habitude mentale. Puis, de cette étude, il tire les principes d'une analyse critique, qui n'a rien perdu de sa puissance aujourd'hui et qu'il applique aux grandes questions métaphysiques et religieuses de l'époque. Ce qui le conduit à définir une forme de scepticisme qu'il dit « modéré » ou « mitigé ».
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Bentham contre les droits de l'homme
Bertrand Binoche, Jean-Pierre Cléro
- Puf
- Quadrige ; Manuels
- 7 Février 2007
- 9782130558316
Cet ouvrage entend mettre en évidence la diversité des objections adressées aux droits de l'homme. Le lecteur trouvera donc dans ce volume trois sections distinctes : La traduction inédite par Jean-Pierre Cléro et Bertrand Binoche du manuscrit original (longtemps connu sous le titre Sophismes politiques) rédigé par Jeremy Bentham durant la Révolution française et s'opposant très violemment, au nom de l'utilitarisme naissant, aux Déclarations des droits de l'homme. Il est intitulé : L'absurdité sur des échasses, ou la boîte de Pandore ouverte, ou la Déclaration française des droits en préambule de la Constitution de 1791 soumise à la critique et à l'exposition - Avec une esquisse comparative de ce qui a été fait sur le même sujet dans la Constitution de 1795, et un échantillon du citoyen Sieyès. Une étude, par Bertrand Binoche, des critiques des droits de l'homme dans un corpus allant d'Edmund Burke à Karl Marx, soit de la Contre-Révolution aux prémisses de la Révolution de " l'homme générique ", qui montre la très grande équivocité politique du refus des droits de l'homme dans la première moitié du XIXe siècle. Enfin, deux échos actuels de ces polémiques : Michel Troper ce politique se penche sur l'intégration positiviste des droits de l'homme, et Etienne Balibar, sur la critique des droits sociaux.
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L´ouvrage aborde des problèmes majeurs de l´éthique médicale actuelle. Il constate que dans le cadre de la santé, pour régler les conflits, on a besoin de recourir à une diplomatie : respectueuse de la loi, l´éthique ne se réfère pas, comme les morales et les religions, à des valeurs transcendantes. S´appuyant sur divers exemples - le sang, les machines - l´auteur montre comment l´éthique médicale affronte des situations dans lesquelles la rationalité ne peut que composer avec des éléments d´ordre symbolique. Sont abordés également quelques problèmes posés par la robotique et l´informatique : loin de les proscrire, on cherche à leur trouver une juste place à l´intérieur d´un nouvel humanisme.
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S'il suffisait d'être enterré : essai de philosophie du discours religieux
Jean-Pierre Cléro
- Hermann
- La Republique Des Lettres
- 28 Juin 2022
- 9791037019806
Sous un titre fichtéen, le livre interroge, de façon socratique, le discours religieux : à quoi reconnaît-on qu'un discours est un discours religieux ? Dans une attitude critique à l'égard du religieux, l'auteur cherche, parmi la multitude des discours, la place du discours religieux. Ce lieu n'est pas plus illégitime que les places occupées par les discours scientifiques, artistiques, éthiques, moraux, philosophiques ; ainsi, l'athéisme - ou le refus des religions - n'a peut-être pas plus de sens que n'en aurait le refus des discours mathématiques, des autres sciences, de la poésie, du discours juridique, des discours éthiques et de la morale. Le religieux s'enracine et s'inscrit dans le langage dont il est un faisceau d'usages et qu'il contribue, en même temps, à constituer comme une de ses fonctions essentielles qu'on ne saurait perdre sans que cette perte n'affecte le langage lui-même. Dans un archipel d'analyses, le présent texte fait dialoguer, avec Kierkegaard, sur des thèmes précis du discours religieux, principalement sept philosophes : Hobbes, Locke, Kant, Fichte, Hegel, Schleiermacher, Feuerbach, tous intéressés par le religieux, sans y être forcément partie prenante, et en ne tenant compte que de leurs thèses sur un point donné et de leur affrontement, sans mettre en relief les éventuelles évolutions individuelles de leurs auteurs. L'histoire de la philosophie, si elle est respectée et si elle peut apparaître comme la matière même du livre, n'est pas son objectif principal, lequel est délibérément socratique.
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CAHIERS DE L'ERIAC : croisements et rencontres éthiques
Jean-Pierre Cléro
- Pu De Rouen
- Cahiers De L'eriac
- 16 Février 2023
- 9791024017211
Le présent texte résulte d'un colloque qui a eu lieu en mai 2018 à Bucarest entre des soignants et des universitaires rouennais, d'une part, et leurs homologues roumains de l'université de Bucarest, d'autre part. Le livre est la promesse d'une relation soutenue entre nos deux universités sur des thèmes de l'éthique médicale qui n'est pas traitée en Roumanie de la même façon qu'en France, en raison des histoires différentes de nos cultures, même si les racines latines rapprochent nos deux langues.
Le centre de gravité de l'ouvrage concerne l'éthique en psychiatrie; elle est envisagée de manières et dans des perspectives très diverses, les unes s'intéressant à la façon dont sont organisés les soins en hôpital psychiatrique, les autres s'interrogeant sur le sens éthique d'une expertise psychiatrique, d'autres encore sur la façon d'administrer l'éthique et son enseignement tant en France qu'en Roumanie. Sans oublier ceux qui s'intéressent aux problèmes linguistiques soulevés par la suprématie de l'anglais dans les classifications des symptômes, des syndromes et des maladies psychiques. -
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La figure de saint Paul dans les oeuvres de Bentham sur la religion
Jean-Pierre Cléro, Collectif
- Institut Francophone Justice Et Democratie
- Colloques Et Essais
- 2 Mars 2021
- 9782370322944
Ce texte collectif, qui réunit parmi ses auteurs des spécialistes de l'oeuvre de Bentham en position d'éditeurs, des philosophes, des historiens, un juriste, est destiné à mettre en relief une déconcertante production littéraire de Bentham sur la religion, et tout particulièrement un étrange livre sur Saint Paul. Locke s'était déjà longuement penché sur cet auteur en tentant de faire le partage, chez lui, entre ce qui était compréhensible et ce qui ne l'était pas. Curieusement, Bentham reprend la question d'une tout autre façon en instruisant le procès d'un certain nombre d'actes de l'apôtre « auto-proclamé » qui se trouve au principe de deux éléments fondamentaux du christianisme : l'apparition d'une sorte de dogmatique censée conserver l'enseignement du Christ ; un tournant ascétique qui n'était pas perceptible dans les paroles mêmes du Christ. Les deux psychanalystes n'ont pas du tout orienté la recherche en sondant l'inconscient de l'individu Saint Paul ; elles nous ont plutôt aidés à mettre sur la voie d'une méthode que Bentham a rodée dans tous les secteurs de la pratique et du savoir qu'il a touchés : celle d'une théorie des fictions, non pas seulement appliquée à des objets différents mais aussi modifiée en retour par ce dont elle s'empare pour le réfléchir. Les autres perspectives de ce recueil s'attachent à saisir la singularité du rapport à la Bible installé par Bentham, lequel se distingue fort de celui que l'on trouve chez les contemporains continentaux de l'Idéalisme allemand qui ont cherché à assimiler le christianisme, et des prédécesseurs français qui se sont heurtés au christianisme au nom des Lumières. Bien entendu, l'une des confrontations majeures ne pouvait manquer de se tenir, sur place, en Grande-Bretagne, avec l'Anglicanisme. La présence dans ce collectif de chercheurs anglais du Bentham Project au contact direct avec les manuscrits de Bentham conservés à Londres donne la conviction que des terres sont encore à conquérir du côté de la pensée de la religion chez cet étonnant fondateur de l'utilitarisme qu'on ne saurait renvoyer en un tournemain à l'athéisme ; peut-être pas même à ce que l'on appellera plus tard l'agnosticisme. La question religieuse ne se traite pas par l'utilitarisme à ses débuts plus facilement qu'aujourd'hui même et il ne s'agit surtout pas de la considérer à part des questions juridiques, économiques, politiques, sociales, voire techniques et scientifiques comme si elles étaient en opposition. Il est significatif et heureux que cette interrogation libre et prometteuse ait été engagée à Sciences-Po (Paris) en juin 2019 dans le cadre d'un programme d'études beaucoup plus vaste.
Le présent ouvrage collectif est issu de la journée d'études qui s'est déroulée à l'École de droit de Sciences Po le 19 juin 2019 sur le thème de Bentham et la religion dans le cadre du projet PROCBENTHAM
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À bien des égards, la pratique médicale commence par et dans la mise en crise de ce sujet parfaitement autonome dont elle ne cesse pour autant de requérir en même temps, et peut-être plus que jamais, le consentement libre et éclairé. En lieu et place de ce sujet introuvable se présente plutôt une subjectivité souffrant d'un ou de plusieurs symptômes, et qui par là-même s'en trouve affectée. Au coeur du paradoxe de cette subjectivité-patiente se trouve ainsi le symptôme, ce fait clinique qui est l'objet premier de l'attention médicale puisque toute étiologie part de lui, mais qui n'en demeure pas moins un vécu irréductiblement subjectif. Par lui, quelque chose de la subjectivité du patient se donne à entendre, a fortiori dans les cliniques psychiatrique et psychanalytique. Cet ouvrage collectif se propose d'interroger le statut paradoxal du symptôme en le réinscrivant d'emblée dans cette ambivalence par laquelle s'y nouent pour le meilleur et pour le pire la nécessité subjective et la nécessité médicale. Il réunit ainsi un ensemble de contributions de psychologues, psychiatres, psychanalystes, philosophes et épistémologues (Marion Bourbon, Jean-Pierre Cléro, Alain Ehrenberg, Philippe Cabestan, Emmanuelle Tron, Natalie Depraz, Thomas Fuchs, Etienne Bimbenet, Nicolas Guérin, Kim Sang Ong Van Cung, Frédéric Le Blay, Valéry Laurand). Tous questionnent le statut du symptôme du côté des sujets qui le vivent et des cliniciens qui se trouvent confrontés avec lui à un fait qui ne peut être réduit à une objectivation nosographique qu'au prix d'une dimension fondamentale du soin. Ils montrent combien le statut du symptôme, qui est au coeur de la réorganisation actuelle des politiques de santé mentale, n'engage rien moins que la place que la clinique accorde à la vie psychique et, avec elle, aux subjectivités.
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Pour un fictionnalisme conséquent : Entretiens avec Patrice Vibert
Jean-Pierre Cléro
- Hermann
- Philosophie Hermann
- 25 Octobre 2023
- 9791037031914
Centrée sur la trajectoire universitaire et philosophique de Jean-Pierre Cléro, cette série d'entretiens menée par Patrice Vibert (qui fut son étudiant) revient sur une vie essentiellement occupée par l'enseignement et la recherche entre les années 1970 et 2020. Dans ces pages, les auteurs mettent en relief, sur un certain nombre de notions, les méandres d'un parcours philosophique susceptibles d'éclairer les étudiants qui se destinent aujourd'hui à une recherche comparable, mais dans des circonstances très différentes. Si l'étude des passions, puis le passage de celle-ci à la logique des fictions, constituent le fil conducteur de l'ensemble, le chemin qu'il suit à travers les probabilités, la psychanalyse, la perception, la théorie des jeux et l'éthique médicale est plus labyrinthique qu'il n'y paraît.
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Les chemins du scepticisme en mathématiques : d'Aristote et de Sextus Empiricus aux arguments gödeliens et au fictionnalisme
Jean-Pierre Cléro
- Hermann
- 18 Août 2021
- 9791037008701
Dans L'Antéchrist, Nietzsche dit des Sceptiques, de quelques-uns d'entre eux du moins, qu'ils sont « le seul type convenable dans toute l'histoire de la philosophie » ; et il ajoute, dans la même oeuvre, que « la force et la liberté issues de la vigueur et de la plénitude de l'esprit, se prouvent par le scepticisme ». On aurait pu craindre que l'influence des mathématiques sur la philosophie n'inclinât celle-ci vers le dogmatisme, comme une opinion courante en histoire de la philosophie nous pousse à le penser. Kant n'a-t-il pas dit que le cheminement de la philosophie était inverse de celui de la mathématique et que l'on faisait un mauvais travail en l'une comme en l'autre quand l'une imitait l'autre, et surtout quand la philosophie, croyant devenir plus forte en imitant le sérieux et la rigueur des mathématiques, ne parvenait qu'à être dogmatique ? Le présent livre est destiné à montrer non seulement qu'il faut nuancer ce jugement, mais que c'est tout le contraire qui est vrai : le philosophe peut certes faire une lecture sceptique des mathématiques et leur apporter le scepticisme comme de l'extérieur, mais il peut aussi s'instruire des mathématiques pour en tirer de singulières leçons de scepticisme, de liberté d'esprit, d'inversion de ce qui est ordinairement tenu pour vrai. Les auteurs qui ont participé à ce collectif ont tenté d'ouvrir ici un champ, en apprenant à ne plus fustiger ce dont nous recueillons des leçons de scepticisme et à ne plus tenir ce qui pouvait être réduit au scepticisme comme dérisoire, ridicule ou contenant quelque irrémédiable faute.
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La musique peut-elle encore être un objet philosophique?
Jean-Pierre Cléro
- Hermann
- Le Bel Aujourd'hui
- 24 Juillet 2024
- 9791037039880
Celle ou celui qui s'intéresse à la musique autrement que pour en recevoir quelque plaisir intermittent et qui, par ailleurs, fait de la philosophie l'essentiel de ses occupations, ne peut manquer d'être surpris par le petit nombre de philosophes contemporains qui se sont intéressés à la musique. Cet « oubli » n'a pas toujours existé : à certaines époques, les philosophes polémiquaient pour ou contre la musique de Rameau, en attachant à cette controverse une portée philosophique majeure. Ils prenaient parti en faveur ou en défaveur de la musique française, à l'avantage de la musique italienne, pour ou contre la musique allemande, tantôt encore préféraient la musique anglaise à la musique continentale ou inversement.
Nous entendons ici poser quelques jalons en vue de redonner toute sa place tant à l'audition qu'à la musique. En partant des textes de Leibniz, Hume, Kant, Hegel, Schopenhauer, Jankélévitch ou Bachelard, mais aussi, sur un mode mineur, de Diderot, Boulez, Xenakis ou Stockhausen, il s'agira de répondre la question suivante : la musique est-elle une sorte de langage ? -
Théorie de la perception
Jean-Pierre Cléro
- Puf
- L'interrogation Philosophique
- 16 Mars 2000
- 9782130506959
Le livre se veut une synthèse philosophique sur la perception. Il critique les grandes thèses sur la perception en les organisant en une antithétique ; il les dénonce comme des masques idéologiques ; il s'efforce enfin de montrer comment on peut sortir des contradictions qui paraissent inévitables.
Le thème de la perception ne saurait être isolé des questions liées à l'imagination et aux passions ; ses difficultés ne pourraient être résolues indépendamment des problèmes soulevés par les divers modes de la sensibilité.
L'horizon de cette antithétique et de son effort de résolution est celui des fondements des sciences de l'homme telles qu'elles orientent leurs travaux au cours des dernières décennies. Ces fondements relèvent de l'examen de plusieurs catégories, mais aussi d'un effort pour repenser par exemple l'espace et le temps. Il est clair que le présent ouvrage est l'esquisse d'une tâche qui devra en passer par l'ensemble des aspects de la sensibilité.
L'enjeu de cette enquête est de savoir si une telle théorie réussira dans une tâche où de grandes philosophies du XIXe et du XXe siècles paraissent avoir échoué.
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Les huit études qui constituent l'ouvrage s'interrogent sur la notion d'individu, distincte mais proche des notions d'individualité, de singulier, de singularité, de personne et de personnalité. En effet, comment penser la singulière existence d'un être à partir de concepts si généraux et abstraits (substance, identité, unité) qu'ils n'individualisent pas beaucoup ? Ne conviendrait-il pas mieux de traiter l'individu comme la limite d'un principe, le principe d'individuation ? À partir de la philosophie (les stoïciens, Spinoza et Merleau-Ponty), de la logique et de la biologie les chercheurs exposent leurs points de vue mais sans les articuler.
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Dans cet ouvrage destiné à faire référence, Jean Pierre Cléro aborde l'importance et la variété des références de Lacan à la langue et la culture anglo-saxonne et leur apport à la psychanalyse.
En partant de la thèse de Lacan, « l'inconscient est structuré comme un langage », l'auteur pose la question du rapport que l'inconscient entretient avec les langues et plus particulièrement avec la langue anglaise, ce qui interroge l'universalité des termes analytiques et a des conséquences sur la pratique de l'analyse (en français et en anglais) et sur les traductions. Il recense la multiplicité des termes anglais importés par Lacan dans le vocabulaire analytique (acting out, fading, splitting...) et leur fonction. En s'intéressant aux termes franglais créés par Lacan (oddité, poignance...), il montre que les frontières entre les langues sont poreuses et sont toujours à référer à la subjectivité des êtres parlants. Lacan frayait sa voie en introduisant des débats contradictoires avec des auteurs du passé ou du présent dont de nombreux philosophes, logiciens, linguistes, écrivains et psychanalystes anglo-saxons. Cet ouvrage met ainsi à l'honneur une pensée lacanienne en construction, au delà des frontières françaises dans un souci de bilinguisme et de transdisciplinarité.
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La topologie psychanalytique en question
Gricelda Sarmiento, Jean-Pierre Cléro
- Mjw
- 15 Mars 2023
- 9782491494865
On trouvera dans les dix textes du présent volume, leur pré-face, préliminaires, et le texte de Bentham qui leur est une sorte de postface, l'exposition de tout un jeu de retournements de surfaces sur elles-mêmes, de coupes et de coupures, de variations, de passages à l'infini, mais aussi de suturations, de coutures, dont la psychanalyse s'est servie ces sept ou huit dernières décennies dans sa pratique et ses explications. Elle n'en est pas encore le classement si jamais il sera possible un jour; mais si cette présentation est encore très loin d'en systématiser les formes, elle est aussi désormais très loin de se contenter de la métaphore de l'enfilade des pièces - salon / antichambre / chambre - dont Freud avait usé dans son Introduction à la psychanalyse pour figurer l'inconscient dans son rapport avec la conscience et le préconscient. Les «techniques» que nous venons de citer se sont considérablement enrichies, en un demi-siècle, en s'inspirant délibéré-ment du travail que les mathématiciens ont effectué, sous le nom de topologie, en analysis situs, en algèbre et en probabilité. Ce qui ne signifie nullement, comme on le verra avec Kafka, Mi-chaux, Quignard, mais aussi dans Grothendieck, un abandon de la littérature, dont les scènes qui, pour exprimer le rapport au corps, l'anorexie, l'obsession, sont aussi, à leur façon, des coupes, des coupures et retournements, ne sont pas sans devoir à la pensée rigoureuse des mathématiciens.
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Les discours de la sympathie. Enjeux philosophiques et migrations conceptuelles s'inscrit dans le sillage de Discours de la sympathie. Enquête sur une notion de l'âge classique à la modernité, initialement paru sous la direction de Thierry Belleguic, Éric Van der Schueren et Sabrina Vervacke aux Presses de l'Université Laval (2007) et dont une version révisée paraît dans la présente collection. Le premier volume, largement consacré aux corpus littéraires et philosophiques des XVIIe et XVIIIe siècles, laissait dans l'ombre, à dessein, tout un ensemble de questions. C'est à ces questions que le second volume propose d'apporter des linéaments de réponses : ils partent de ce que les Grecs ont élaboré de la notion (Platon, Aristote, les Stoïciens, les Épicuriens), cheminent à travers le Moyen Âge et la Renaissance (G. Bruno), abordent des auteurs de la période classique que le précédent volume n'avait pas traités (Descartes, Spinoza, Leibniz) ou revisitent des corpus que celui-ci n'avait que partiellement explorés (Hume, Rousseau). Par delà le XVIIIe siècle, ces linéaments interrogent ce que les auteurs, ceux-là plus philosophes que littéraires, ont retenu, retranché, modifié de la notion aux XIXe (Bentham, Ribot, Guyau) et XXe siècles (Bergson, Husserl, Lipps, Scheler), jusqu'à nos jours. Ce supplément n'exclut pas des développements futurs. Il les inciterait plutôt.
Jean-Pierre C -
Ce volume réunit des compétences diverses et, à l'intérieur de ces compétences, des sensibilités diverses. Loin de partir des définitions, la philosophie tente de les gagner. Le point commun de toutes ces recherches, qu'elles soient celles des philosophes, de l'éthologue, de la juriste, de la spécialiste de l'éducation, du géographe et du médecin, qui aura le dernier mot, tient donc dans la volonté de définir le soin dans ce qu'il a de spécifique en l'opposant à des activités qui lui sont voisines mais qui relèvent plutôt de l'aide. Les Anglo-Saxons, qui dominent les recherches en éthique médicale, ont deux mots pour parler du soin: care et cure; ce qui crée dans les traductions et les débats en français une grande confusion, laquelle a donné lieu à une sorte de querelle à propos de la philosophie dite du care, dont on trouvera ici les échos sous la forme d'antinomies.
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Quelques reflexions utilitaristes sur la notion de "personne" : Sept leçons complementaires du Calcul Moral
Jean-Pierre Cléro
- Editions Universitaires Europeennes
- 1 Novembre 2018
- 9783639529685
Notre époque est, sur le plan éthique, une période de transition. Nous traitons encore l'éthique, comme l'avait repéré Stuart Mill il y a 150 ans, avec des notions morales et des notions juridiques qui ne conviennent guère à ce à quoi on les fait servir. Les sept leçons proposées s'appesantissent sur les difficultés critiques de notions comme la "personne" et autres notions attenantes (comme la dignité) ; mais elles n'en sont pas encore à proposer des notions substitutives, même si les notions d'autorité et de solidarité nous laissent envisager quelque espérance. C'est bien dans ce décalage que nous trouvons l'intérêt de la philosophie des fictions: de même qu'il y a des fictions juridiques, il existe des fictions éthiques qui ont sensiblement la même fonction de se rendre utiles dans des situations où elles ne conviennent qu'approximativement. L'enjeu de ces leçons est de commencer à démêler si le recours aux fictions a quelque chose de définitif ou si leur langage n'est que palliatif en attendant les créations que notre temps semble appeler dans les domaines privilégiés de la médecine et de certaines professions juridiques comme celle d'avocat.