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Joël Egloff
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Dans ce récit, Joël Egloff retrace l'histoire singulière et tumultueuse de sa famille durant la seconde guerre mondiale, en Moselle annexée. Pièce par pièce, il entreprend de reconstituer le puzzle de l'enfance et de l'adolescence de ses parents sous le joug nazi. En entrelaçant la petite histoire et la grande, il évoque ces années noires et retrace le périple tragique de son père, à travers l'Europe, incorporé de force par l'ennemi, à dix-sept ans, puis envoyé au front, contre son propre camp, sous le pire des uniformes.
A hauteur du regard de l'enfant qu'il a été, Ces féroces soldats dépeint cette guerre dans toute son ironie macabre et la quintessence de son absurdité. -
Dans un lieu improbable, entre l'aéroport et un supermarché, tout près de la décharge, se trouve l'abattoir. C'est là que travaille le narrateur, jeune homme célibataire qui vit avec sa grand-mère acariâtre. «On peut pas dire que c'est vraiment le boulot dont je rêvais... Ça fait tellement longtemps que ça saigne, j'en ai des vertiges de cette longue hémorragie.» Il y a bien un peu d'amour, les filles à la pause, l'institutrice entrevue et dont il rêve, rêve sans oser lui parler. Et puis quelques copains avec qui on projette des voyages et des aventures sans lendemain... Ce serait le récit de la routine d'une vie ordinaire. Mais de ce quotidien absurde, l'auteur dessine un portrait à la fois sinistre et poétique, empreint d'un humour souvent cinglant et toujours discret. Voici des personnages cocasses, des scènes surprenantes et drôles, dans l'ambiance d'un conte généreux, plein d'espoir et d'humanité.
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Saint-Jean, c'est un petit village à la dérive, quelque part. On ne part pas de Saint-Jean, et jamais on n'y vient. On y est, on y reste. Là-bas, rue Principale, les pompes funèbres «Edmond Ganglion & fils» agonisent lentement et ne comptent plus que deux employés : Georges, un vieux de la vieille, fossoyeur de la première heure, et Molo, un jeune gars serviable mais sans expérience. Ganglion s'angoisse, se ronge, et prie pour que l'été caniculaire finisse par refroidir quelqu'un. Georges patiente et Molo rêvasse. Quelqu'un meurt, finalement, in extremis. Et tout commence...
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Où il est question de station Antarctique, de plomberie, de verbes irréguliers, de manchots et de tout ce que nous réserve l'existence.
« (...) et puis plus rien d'autre à faire qu'à attendre la fin de la journée, m'asseoir au bord de l'eau et regarder passer les icebergs à l'horizon. »
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«Après vingt-deux heures trente, la porte d'entrée était fermée, mais s'ouvrait grâce à un code d'accès qu'il m'a recommandé de mémoriser, au cas où je le perdrais, et il m'a tendu un petit papier sur lequel était imprimé 1945. L'année de naissance d'Eddy Merckx, m'a-t-il précisé, c'est facile à retenir.» Dans une petite ville perdue, au coeur de l'hiver, un privé est chargé de résoudre une affaire peu commune. Mais au fil des jours, l'enquête piétine, et peu à peu s'enlise. Avec J'enquête, Joël Egloff signe un nouveau roman où l'absurde, la poésie et l'humour sont rois.
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«On a beau avoir deux yeux, ils regardent souvent dans la même direction, si bien qu'au lieu de se compléter, ils travaillent en doublon, ce qui est regrettable. Toute considération esthétique mise à part, s'ils pouvaient, chacun d'eux, faire preuve d'un peu plus d'autonomie, si l'un s'occupait de regarder à droite pendant que l'autre regarde à gauche, on aurait sûrement une vision du monde moins parcellaire. On toucherait d'un peu plus près à la vérité des choses.» Il y a, dans Libellules, un enfant qui grandit et sans cesse s'interroge, un père qui aimerait pouvoir lui répondre, il y a cette femme qui, du matin au soir, secoue son linge à sa fenêtre, il y a Kate, là-bas, en Antarctique, et la tragique histoire d'un chapeau à la mer. Avec tendresse et bienveillance, un homme, écrivain, porte un regard sensible et drôle sur le monde qui l'entoure.
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Avec un visage très commun, on court toujours le risque d'être confondu avec quelqu'un d'autre. En général, la méprise apparaît rapidement et chacun s'excuse, penaud, de son erreur. Mais ce n'est pas le cas de cet homme qui finit par se laisser aller, résigné, à être ceux pour qui on le prend. Il est cependant très compliqué, voire épuisant, de vivre plusieurs existences à la fois. surtout quand ce ne sont pas les siennes !
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Le 11 août 1999, un peu avant midi, il n'y avait qu'une chose à faire : lever les yeux au ciel. On en avait tant parlé de cette éclipse... Tout semblait on ne peut plus simple. Être au bon endroit, au bon moment et regarder en l'air. Mais pour certains tout ne fut pas si facile...Le rendez-vous du soleil et de la lune est prétexte à quelques portraits savoureux et décapants : une prostituée en mal de clients, un distrait qui confond midi et minuit, un SDF au bout du rouleau, une vieille trop vieille pour regarder en l'air, un obsessionnel compulsif, une femme résolue à bronzer malgré l'éclipse, et bien d'autres encore.Les Ensoleillés, c'est l'histoire de ceux qui ont tant de mal à être au rendez-vous, l'histoire de ceux qui nagent à contre-courant. Une histoire tendre, drôle et tragique.
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michel denancé est photographe, spécialisé en architecture.
d'ordinaire, il photographie des bâtiments neufs, oeuvres d'architectes prestigieux. ici, c'est aux maisons murées qu'il s'intéresse, aux immeubles condamnés, aux petites agonies quotidiennes de paris et de sa banlieue. mathieu belezi, jeanne benameur, abdelkader djemaï, mourad djebel, jacques jouet, marcus malte, sont écrivains. d'ordinaire, ils publient des romans, des polars, des recueils de poésie ou des pièces de théâtre.
ici, les bâtiments en fin de vie de michel denancé leur ont inspiré à chacun un court récit inédit. pourquoi james blondel transporte-t-il un à un des parpaings dans l'escalier de la maison de sa mère morte ? que diable alfred hitchcock va-t-il découvrir en ôtant une rangée verticale de moellons pour pénétrer dans l'appartement des thorwald ? casper le fantôme et le petit joseph n'gotty ne sont-ils qu'une seule et même personne ? les fenêtres bouchées, qui marquent la fin d'une histoire, stimulent paradoxalement les imaginaires: la photographie dialogue avec la littérature dans un espace étrangement familier.
car tous ceux qui sont dehors ont un jour été dedans.
Grand format 30.00 €Indisponible
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" Les fissures, les crevasses, c'est pas le genre de chose qui s'arrange.
On en a rarement vu cicatriser. Au contraire, généralement, elles ne demandent qu'à s'ouvrir davantage, qu'à s'étendre et se ramifier encore. C'est la tendance naturelle des lézardes, on n'y peut rien, on ne peut que colmater les brèches, faire illusion, un temps, le temps que ça dure. Mais ça ne dure pas. Quand les murs et le sol grimacent, c'est qu'ils ont de bonnes raisons de le faire. Je ne l'avais pas encore vraiment compris à ce moment-là, mais le plus inquiétant était bien ce que les fissures laissaient présumer ce qui se passait beaucoup plus bas, en profondeur, en dessous de la surface des choses.
" Deux personnages traversent un monde qui peu à peu s'effondre autour d'eux.
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Monsieur Baratin est un homme solitaire. Il est propriétaire d'une animalerie dont il s'occupe avec soin, mais il semble avoir pour ligne de conduite de ne s'attacher à rien ni personne. Ce qui explique pourquoi le Chien, personnage principal de cette histoire, n'a pas de nom. Alors qu'au fil du temps tous les autres animaux trouvent un maître, le Chien ne plaît à personne. Par conscience professionnelle, Monsieur Baratin va souvent le promener, il l'invite même à partager un réveillon de Noël mais n'en reste pas moins fidèle à sa conduite : pas question d'adopter officiellement le Chien.
Pourtant, pas à pas, le Chien et Monsieur Baratin deviennent indispensables l'un à l'autre, et un jour, enfin, les dernières résistances de l'homme s'effondrent...