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Ludwig Wittgenstein
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Issus de notes de cours professés par Wittgenstein à Cambridge entre 1933 et 1935, Cahier bleu et Cahier brun sont caractéristiques d'une période intermédiaire du philosophe, au cours de laquelle celui-ci remet en question certaines approches développées dans le Tractatus logico-philosophicus, tout en explorant des pistes qui se retrouveront dans les Recherches philosophiques. À partir d'une interrogation sur ce qu'est la signification d'un mot et en s'appuyant sur le concept fondamental de jeu de langage, ces deux textes essentiels rompent avec l'idée d'un langage logiquement pur, en parfaite adéquation avec la structure du monde, pour présenter une réflexion autour d'un langage ordinaire et vivant, évoluant au gré des usages et de leurs règles.
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Tractatus logico-philosophicus
Ludwig Wittgenstein
- Flammarion
- Gf ; Philosophie
- 12 Janvier 2022
- 9782080244994
De tous les textes wittgensteiniens, le Tractatus (1921) est à la fois l'un des plus emblématiques, de par le tournant décisif qu'il a imprimé à la philosophie du langage et de la logique au XXe siècle, et le plus atypique, de par sa forme systématique et laconique.
Le livre trace une limite à l'expression des pensées, et cette limite ne pourra être tracée que dans le langage. Ce qui se trouve au-delà de la limite sera simplement du non-sens. Tracer de telles limites pour la pensée constitue la définition même de la tâche de la philosophie. Comme l'écrit Wittgenstein, « le livre traite des problèmes philosophiques et montre [...] que la formulation de ces problèmes repose sur une compréhension fautive de la logique de notre langage. On pourrait à peu près résumer tout le sens de l'ouvrage par les mots suivants : Ce qui peut être dit en général peut être dit clairement ; et sur ce dont on ne peut parler, on doit se taire. »
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Empruntant au tractatus logico-philosophicus son affirmation d'ouverture - " le monde est tout ce qui a lieu " - et sa problématique du langage et de la logique, la grammaire philosophique développe la question de la relation entre le langage et la réalité, dont " l'harmonie, comme toute autre chose métaphysique, est à trouver dans la grammaire du langage ".
La grammaire philosophique concilie les deux orientations de la philosophie de wittgenstein dans la dynamique de la représentation : le fondement du langage comme celui des mathématiques est convention, et la philosophie, administrant le développement de ces jeux, de ces formes de vie, y apparaît comme la forme suprême de l'imagination. le concept de grammaire est l'instrument de l'activité philosophique par excellence.
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Leçons et conversations sur l'esthétique, la psychologie et la croyance religieuse ; conférence sur l'éthique
Ludwig Wittgenstein
- Folio
- Folio Essais
- 14 Mai 1992
- 9782070326884
«Si je m'arrête à considérer ce que l'éthique devrait être réellement, à supposer qu'une telle science existe, le résultat me semble tout à fait évident : rien de ce que nous pourrions jamais penser ou dire ne pourrait être cette chose, l'éthique ; nous ne pouvons pas écrire un livre scientifique qui traiterait d'un sujet intrinsèquement sublime et d'un niveau supérieur à tous les autres sujets : si un homme pouvait écrire un livre sur l'éthique qui fût réellement un livre sur l'éthique, ce livre, comme une explosion, anéantirait tous les autres livres de ce monde. Nos mots, tels que nous les employons en science, sont des vaisseaux qui ne sont capables que de contenir et de transmettre signification et sens - signification et sens naturels. L'éthique, si elle existe, est surnaturelle, alors que nos mots ne veulent exprimer que des faits. Tout ce à quoi tendent tous les hommes qui ont une fois essayé d'écrire ou de parler sur l'éthique ou la religion - c'est d'affronter les bornes du langage.» Ludwig Wittgenstein.
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Suivi de Notes sur des conversations avec Wittgenstein de Friedrich Waismann
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Auteur d'un unique livre publié de son vivant, le Tractatus-logico-philosophicus (1921), qui lui valut la notoriété, Ludwig Wittgenstein a aussi laissé une oeuvre parue à titre posthume qui révèle une pensée en constante évolution.
Les Remarques mêlées rendent compte de ce cheminement complexe qui ne fut pas linéaire. Au long de trente-sept années (1914-1951), elles révèlent un esprit subtil et brûlant au travail. Emaillées de réflexions sur la littérature, la religion, la musique, la philosophie, l'architecture, elles évoquent Shakespeare, Bruckner, Wagner ou encore Freud. Elles dessinent une manière d'élégance - un mélange de charme et d'autorité.
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On chercherait en vain dans cette espèce de Journal les traces d'une aventure profane, un écho de «ce qui a lieu». Mais les mouvements de l'esprit y paraissent, la vivacité d'un caractère prompt à se contester soi-même, à s'exalter d'une trouvaille, à invoquer aussi le démon du découragement. Rien, toutefois, qui ne risque de laisser déçu l'amateur de psychologie.Aussi bien, l'intérêt de ces textes est-il ailleurs. Ils nous offrent, joints aux trois Appendices, un état premier de la doctrine du Tractatus logico-philosophicus. On mesure l'importance des décisions philosophiques que Wittgenstein a dû prendre, et la grandeur du talent d'expression dont il était doué. C'est ici une pensée interrogative et ouverte qui se manifeste, telle déjà qu'elle devait paraître dans les derniers travaux. Il est donc permis de voir, dans la manière de ces écrits privés, un témoignage de poids en faveur de la thèse d'une unité profonde de la philosophie de Wittgenstein.
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