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Le tractatus logico-philosophicus de ludwig wittgenstein, qu'il se trouve ou non donner la vérité dernière sur les matières qu'il traite, mérite certainement, par son ampleur, son étendue et sa profondeur, d'être considéré comme un événement, important dans le monde philosophique.
Débutant à partir des principes du symbolisme et des rapports qui sont nécessaires entre les mots et les choses dans tout langage, il applique le résultat de ses recherches aux différents domaines de la philosophie traditionnelle, montrant dans chaque cas comment la philosophie traditionnelle et les solutions traditionnelles naissent de l'ignorance des principes du symbolisme et du mauvais usage du langage.
La structure logique des propositions et la nature de l'inférence logique sont d'abord traitées. ensuite, nous passons successivement à la théorie de la connaissance, aux principes de la physique, à l'ethique et enfin à la mystique.
Bertrand russell
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Oeuvre maîtresse de la seconde manière wittgensteinienne, les Recherches philosophiques ont été à maintes reprises remises sur le métier par leur auteur. Elles ne sont cependant pas un texte achevé, mais un work in progress. Publiées en 1953 après la mort de Wittgenstein par deux de ses exécuteurs littéraires et saluées dès leur parution par des comptes rendus substantiels et élogieux, dont l'un présente Wittgenstein comme «le premier philosophe de l'époque», les Recherches se sont très vite imposées non seulement comme un texte de référence en philosophie du langage, mais aussi comme un classique de la philosophie contemporaine. Elles ont eu une influence considérable sur divers courants dominants de la philosophie de la fin du XX? siècle, et elles sont à la source de bien des débats actuels qui débordent très largement le cadre de la philosophie académique. À vrai dire, elles occupent une position singulière dans le champ contemporain qui tient notamment à leur remise en question des sublimités métaphysiques et des réductionnismes en tout genre et à leur refus catégorique de toute théorie de la signication et de toute quête d'une terre ferme de l'origine - refus qui les tient à l'écart, d'une part des ambitions de la tradition analytique, et d'autre part des présupposés de la tradition continentale, et qui les conduit sur la voie d'une analytique de la quotidienneté dont on n'a certainement pas fini de mesure la fécondité.
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Empruntant au Tractatus logico-philosophicus son affirmation d'ouverture - " Le monde est tout ce qui a lieu " -et sa problématique du langage et de la Iogique, la Grammaire philosophique développe la question de la relation entre le langage et la réalité dont " l'harmonie. comme toute autre chose métaphysique, est à trouver dans la grammaire du langage ". La Grammaire philosophique concilie les deux orientations de la philosophie de Wittgenstein dans la dynamique de la représentation : le fondenment du langage comme celui des mathématiques est convention, et la philosophie, administrant le développement de ces jeux, de ces formes de vie, y apparaît forme suprême de l'imagination. Le concept de grammaire est l'instrument de l'activité philosophique par excellence.
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Ce volume rassemble deux textes qu'on associe traditionnellement depuis leur publication posthume conjointe. Ils n'ont cependant pas le même statut. Le Cahier bleu (dicté en 1934) est la première formulation complète de la seconde philosophie de Wittgenstein. Âgé de quarante-cinq ans, le philosophe y reprend à la lumière du «jeu de langage» l'ensemble des problèmes qui l'ont toujours préoccupé. Il montre en quoi cette notion permet d'échapper aux apories du sens, du solipsisme, et, plus généralement, de la métaphysique. Cet ouvrage se présente comme définitif. Wittgenstein le dicta d'ailleurs à ses élèves alors qu'il envisageait de quitter Cambridge pour s'installer en Union soviétique où il aurait voulu exercer un métier manuel.Quant au Cahier brun (dicté en 1935), il constitue sans équivoque le premier jet des Investigations philosophiques. Il se présente à la fois comme un manuel d'exercices philosophiques et comme une réflexion sur leur usage. Y sont examinés des problèmes aussi divers que la ressemblance, le suivi des règles, l'infini, etc., qui relèvent tous d'une attitude métaphysique dont Wittgenstein veut montrer la vanité.
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De la certitude
Ludwig Wittgenstein
- Gallimard
- Bibliotheque De Philosophie
- 26 Octobre 2006
- 9782070780884
Nouvelle édition en 2006
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On chercherait en vain dans cette espèce de Journal les traces d'une aventure profane, un écho de «ce qui a lieu». Mais les mouvements de l'esprit y paraissent, la vivacité d'un caractère prompt à se contester soi-même, à s'exalter d'une trouvaille, à invoquer aussi le démon du découragement. Rien, toutefois, qui ne risque de laisser déçu l'amateur de psychologie.Aussi bien, l'intérêt de ces textes est-il ailleurs. Ils nous offrent, joints aux trois Appendices, un état premier de la doctrine du Tractatus logico-philosophicus. On mesure l'importance des décisions philosophiques que Wittgenstein a dû prendre, et la grandeur du talent d'expression dont il était doué. C'est ici une pensée interrogative et ouverte qui se manifeste, telle déjà qu'elle devait paraître dans les derniers travaux. Il est donc permis de voir, dans la manière de ces écrits privés, un témoignage de poids en faveur de la thèse d'une unité profonde de la philosophie de Wittgenstein.
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Correspondance philosophique
Ludwig Wittgenstein
- Gallimard
- Bibliotheque De Philosophie
- 20 Novembre 2015
- 9782070127658
De 1911, date à laquelle il entama ses études de philosophie, jusqu'à la veille de sa mort en 1951, Ludwig Wittgenstein entretint une abondante correspondance philosophique avec des philosophes fort célèbres, avec d'autres moins reconnus, mais aussi avec des grands intellectuels.
Dans les années 1910, il fut en correspondance avec ses maîtres en logique, Gottlob Frege et Bertrand Russell, avec George Edward Moore, avec l'économiste John Maynard Keynes, ainsi qu'avec Ludwig von Ficker, l'éditeur de Der Brenner , et l'architecte Paul Engelmann, dont il fit la connaissance à Olmütz en 1916 et qui devint son ami.
Pendant les années 1920 parfois qualifiées d'« années perdues » (puisqu'il ne faisait plus alors de philosophie), Wittgenstein eut néanmoins de nombreux échanges avec C. K. Odgen autour de la traduction anglaise du Tractatus logico-philosophicus. , et il entra également en correspondance avec l'un des traducteurs de l'ouvrage, le logicien-mathématicien Frank P.
Ramsey, et avec Moritz Schlick qui prit contact avec lui dès 1924, et dont le Cercle s'engagea dans l'exégèse du Traité.
À ces premiers correspondants, s'en ajoutèrent de nombreux autres après le retour de Wittgenstein à la philosophie en 1929 : Friedrich Waismann, Rudolf Carnap auquel il adressa une unique lettre l'accusant de plagiat, l'économiste Piero Sraffa qui eut une réelle influence sur l'évolution de ses idées, et quantité d'élèves et disciples dont certains devinrent ensuite des wittgensteiniens reconnus - notamment Norman Malcolm, Rush Rhees et Georg Henrik von Wright.
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Leçons sur la liberté de la volonté ; essai sur le libre jeu de la volonté
Ludwig Wittgenstein
- PUF
- Epimethee
- 14 Octobre 2002
- 9782130531791
Dans cet ouvrage se trouve pour la première fois présentée en traduction française une leçon sur la liberté de la volonté de Wittgenstein. Ne proposant en réalité aucune doctrine sur la liberté de la volonté, ce texte est un morceau de choix qui nous donne une idée de la manière dont Wittgenstein appliquait sa méthode grammaticale à des expressions du langage, ici le "concept psychologique de la volonté" intégré dans le nom d'une question sur laquelle nombre de philosophes se sont interrogés depuis toujours.
Wittgenstein pratique-t-il ici un genre logico-linguistique et méta-éthique en vue de dissoudre le faux-problème du "sujet de la volonté" ?
L'auteur montre que Wittgenstein va au-delà d'une simple description de surface. La méthode privilégiant la supposition d'emplois différents dans des situations possibles sinon fictives, met en jeu une subjectivité dans le langage.
(Texte de couverture) Table des matières A propos de " Leçons sur la liberté de la volonté ", 3 LECTURES ON FREEDOM OF THE WILL (Ludwig Wittgenstein, d'après les notes de Yorick Smythies), 8 LEÇONS SUR LA LIBERTÉ DE LA VOLONTÉ (trad. par A. Soulez), notes par B. McGuinness et A. Soulez, 9 ESSAI SUR LE LIBRE JEU DE LA VOLONTÉ (Antonia Soulez), 67 L'éthique à la première personne (présentation), 69 Les valeurs : une question négligée par le Cercle de Vienne, 69 Schlick et la psychologisation de l'éthique, 75 CHAPITRE 1 - Le sujet divisé de la volonté selon Waismann, 81 Une voie inédite entre méta-éthique et " psychologie des profondeurs ", 85 Wittgenstein : l'éthique " à la première personne ", 93 La volonté est " ce que je fais ", 99 Le chemin de Wittgenstein (plan de notre Essai), 103 CHAPITRE 2 - L'impuissance de " ma " volonté dans le Tractatus, 109 Un sujet mais deux volontés, 109 " Si Dieu veut ", 118 CHAPITRE 3 - Le freewill dans le Tractatus : un " problème ", non une " chimère ", 123 Le fil continu de la liberté de la volonté, 128 Le " problème " de " l'impossibilité de connaître les actions qui résident dans le futur... ", 134 Wittgenstein et les " futurs contingents ", 136 CHAPITRE 4 - L'image du mot " loi ", ou " ce que nous font les mots ", 143 Les guillemets de la grammaire ou la preuve de la liberté par la supposition, 153 Mettre un " peut " grammatical sous un " peut " métaphysique, 156 Le paysage grammatical de " notre ignorance du futur ", 159 Critique de l'attitude " tragique ", 166 Le point de vue d'une " thérapie de l'âme " (A.-J. Voelke), 169 Y a-t-il une solution logique au problème du freewill ?, 170 Difficultés de l'approche logique de Lukasiewicz selon Waismann, 173 Du " problème " du freewill à la liberté d'assentiment à la règle, 176 " C'était écrit " (G. Ryle) ou les dommages de l'esprit de prophétie, 179 CHAPITRE 5 - Wittgenstein aux prises avec la psychologie, 185 La volonté : un " concept psychologique ", 187 " Le vouloir est aussi seulement une expérience " (William James), 193 L'acte d'amener au jour (herbeiführen) est-il causal ?, 194 Le " s'efforcer ", 198 L'intentionnel dans " le site naturel " de l'acte, 203 Ce que peut la grammaire que ne peut pas la psychologie, 206 CHAPITRE 6 - Supposez que..., 211 L'expérience possible, un " problème de langage " (de Kant à Wittgenstein), 211 La revanche du " mauvais symbolisme " (Kant) : le " jeu de langage " du modus negativus dans le Tractatus, 216 Comment distinguer une fiction d'un non-sens ?, 221 " L'expérience possible " et l'hypothèse (Cl. I. Lewis), 224 CHAPITRE 7 - Un style hypothétique à part, 229 Jeu, vouloir et fantaisie, 229 Une méthode non déductive par l'exemple, 232 Déplier le langage, 236 A l'écart de la science, 241 L'argumentation en question, 244 Exemple d'expérience fictive : la fiction d'un président du langage, 245 La preuve par l'inconcevabilité, 251 " Abduction " et expérience de pensée, 254 CHAPITRE 8 - Une méthode subjective de variation non eidétique, 259 L'imaginabilité d'une forme de vie, un réquisit anthropologique, 259 Sortir d'un calcul et non d'un langage, 262 Voir comme contingent ce que l'on se représentait comme nécessaire, 264 L'artifice de la volonté, 266 Le mythe d' " extériorité ", 270 Une méthode extensive non eidétique de variation imaginaire
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Dictées à Friedrich Waismann et pour Moritz
Ludwig Wittgenstein
- Vrin
- Analyse Et Philosophie
- 1 Décembre 2015
- 9782711625963
Voici, en réédition, les Dictées à Waismann et pour Schlick, soit la transcription vers 1931 par Waismann de réflexions de Wittgenstein dans sa période charnière. Ils formaient alors un trio démarqué du Cercle de Vienne dont Schlick n'était plus « l'âme ».
Ces réflexions diffractent d'intéressantes questions qui livrent au lecteur quelques aspects auto-critiques de l'auteur du Tractatus, mais aussi ceux d'une évolution vers une pensée différente de l'empirisme logique, axée sur l'idée d'une grammaire philosophique en quête d'une synopsis. La méthode qui n'est plus réductionniste ni clarificatrice en ce sens, est en route vers la philosophie seconde. Elle révèle un Wittgenstein qui, marqué par le physicien Boltzmann, rejette comme « métalogique » l'usage des concepts du vocabulaire logique, dorénavant tenus comme « magiques », du Tractatus. Critique de la visée intentionnelle selon Brentano, Wittgenstein s'achemine vers une grammaire de la règle, annonçant même, à travers l'intérêt pour les jeux de langage, quelques contours de la future philosophie de la psychologie.
Cependant, Waismann qui était tant à l'affût des moindres mouvements de la pensée de Wittgenstein dont cette transcription témoigne, y occupe en creux une place qui marque une voie propre.
Ce volume contient en plus des traductions, et à la différence de la première édition, un texte de Brian McGuinness sur le difficile parcours d'un philosophe pris entre la fidélité au maître et l'originalité d'une pensée linguistique et mathématique en gestation.
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Lecons et conversations sur l'esthetique, la psychologie et la croyance religieu
Ludwig Wittgenstein
- Gallimard
- Les Essais
- 10 Novembre 1971
- 9782070279227
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Remarques sur la philosophie de la psychologie t.1
Ludwig Wittgenstein
- Trans Europ Repress
- 12 Mars 2003
- 9782905670212
Ce qui a été publié en deux volumes par les ayant-droits de Wittgenstein sous le titre-original Bemerkungen über die Philosophie der Psychologie correspond, dans le catalogue, aux dactylographies TS 229 et TS 232, dictées l'une à l'automne 1947 et l'autre à l'automne 1948.
Nous publions ici la première de ces dactylographies.
Dans ce texte resté à l'état de chantier, Wittgenstein poursuit une analyse de " concepts psychologiques " (vision de l'aspect, attente, espoir, sentiment, émotion, intention, signification...) qui met en oeuvre une critique sans précédent du psychologisme sous toutes ses figures et qui libère, au niveau des jeux de langage complexes, une question de la singularité.
On retiendra plus particulièrement en effet dans ces analyses aussi méticuleuses que riches une résurgence de la question de la volonté, qui avait initialement fourni son argument majeur au solipsisme du Tractatus et qui maintenant est le lieu d'un combat sans merci contre l'intériorité fondatrice.
L'ensemble des questions qui sont ici traitées confirme l'idée d'un renouvellement profond survenu à l'intérieur de la seconde philosophie elle-même, au moment où Wittgenstein cessa définitivement de travailler sur la philosophie des mathématiques, en 1944, pour faire porter tout son effort sur ce qu'il est convenu d'appeler la " philosophie de la psychologie ".
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Carnets de cambridge et de skjolden - 1930-1932 et 1936-1937
Ludwig Wittgenstein
- Puf
- 31 Juillet 2000
- 9782130499183
Qu'il s'agisse du retour à Cambridge ou du second grand voyage en Norvège, ces deux périodes, auxquelles se rapportent ces textes, correspondent à une rupture. Wittgenstein mettait un terme aux expériences et modes de vie qui l'avaient éloigné durant quelques années de la philosophie universitaire. Ces notes, dans la diversité des pensées, des humeurs et des sentiments qui s'y expriment, offrent un témoignage d'une grande richesse. Pour qui douterait de l'importance des préoccupations éthiques, esthétiques et religieuses dans la pensée de Wittgenstein, elles sont irremplaçables, car livrées au jour le jour, sans souci de sélection ni de composition. Elles livrent les tensions, l'aspiration à la clarté autant que le désir d'abandon qui n'ont cessé de hanter sa pensée.
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Tractatus logico-philosophicus / investigations philosophiques
Ludwig Wittgenstein
- Gallimard
- 3 Mai 1961
- 9782070266906
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Lecons et conversations sur l'esthetique, la psychologie et la croyance religieuse - (suivies de) co
Ludwig Wittgenstein
- Gallimard
- Idees
- 2 Février 1983
- 9782070354771
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