Filtrer
Ménandre
-
Ménandre, en plus de son charme, donne toujours entière satisfaction, que ce soit au théâtre, dans les entretiens ou dans les banquets : pour la lecture, l'éducation, les concours dramatiques, sa poésie constitue le sujet le mieux accepté parmi tout ce que la Grèce a apporté de beau, car il démontre ce qu'est précisément et en quoi consiste un discours talentueux qui parcourt tous les sujets avec une force de persuasion invincible et manifeste une maîtrise de tous les sons et de toutes les significations de la langue grecque. Quelle est en effet la raison qui justifie vraiment qu'un homme cultivé aille au théâtre, sinon le désir d'entendre Ménandre
-
Dyscolos lettres Tome 1 ; 2e partie
Ménandre
- Belles Lettres
- Collection Des Universites De France ; Serie Grecque
- 1 Janvier 1984
- 9782251001968
Le Dyscolos a fait date dans l'histoire de la redécouverte de Ménandre. En effet, il s'agit pour nous non seulement de la seule pièce conservée dans sa totalité, mais encore de la seule qui puisse être datée avec quelque précision, en 317, sous l'archontat de Démogénès. La pièce est fondée sur le retardement, selon les principes de la comédie nouvelle, d'un dénouement prévisible et heureux. Sostrate, jeune et riche citoyen du dème de Phylé, aperçoit, lors d'une partie de chasse, une jolie paysanne. Le chasseur est rapidement pris au piège de l'amour. Si la jeune femme est aisément conquise, son père Cnémon, misanthrope notoire, est plus dur à séduire. Les bougonnements du barbon jaloux et atrabilaire, et les flagorneries timides et maladroites du jeune homme, sont les ressorts de l'intrigue, qui se termine, bien évidemment par l'union heureuse des deux jeunes gens.Cette pièce occupe le deuxième volet du premier tome des oeuvres de Ménandre. L'introduction fait le point sur les dernières découvertes papyrologiques et replace la pièce dans la carrière de Ménandre. Le Dyscolos, serait un texte de jeunesse, légèrement postérieur à La Samienne. Les influences philosophiques et littéraires de cette comédie édifiante et sentimentale sont soulignées : les liens avec le « mésotès » aristotélicien notamment sont finement discutés. De judicieuses pistes de lecture sont suggérées, tandis que l'histoire du texte est analysée en détail. Des notes éclairent la lecture.
-
La samienne 1ère partie
Ménandre
- Belles Lettres
- Collection Des Universites De France ; Serie Grecque
- 1 Janvier 1971
- 9782251001951
Le destin des oeuvres n'est pas toujours tragique: les papyri égyptiens réservent régulièrement d'heureuses surprises. Parmi elles, la publication, en 1907, d'un papyrus découvert deux années plus tôt dans les ruines d'Aphroditopolis, a mis au jour cinq pièces de Ménandre, dont La Samienne, malheureusement incomplète. Toutefois, la trame de la pièce est claire : Déméas, riche bourgeois athénien a adopté un fils, Moschion. Le « couple » père-fils vit dans la meilleure entente jusqu'à ce que l'amour s'en mêle : Déméas s'est épris d'une courtisane samienne, Chrysis, qu'il a installée chez lui. De son côté Moschion a séduit Plangon, une jeune fille pauvre. Un enfant, tenu secret, est né de leurs amours. Déméas consent à l'union des deux jeunes gens, mais quiproquos, disputes et péripéties, diffèrent sans cesse leur mariage. De ces retards successifs naît ce comique si particulier de la Comédie nouvelle : alors que d'ordinaire les personnages ont à surmonter des obstacles un père jaloux, un voyage, la différence sociale empêchent le mariage ici ce sont les personnages qui créent leurs propres difficultés et repoussent l'heureux dénouement final.La Samienne occupe la première partie du tome I des oeuvres de Ménandre, dont Le Dyscolos et Le Bouclier constituent le restant, et correspondent au codex Bodmerianus. La notice introductive fait le point des nombreuses hypothèses relatives à l'oeuvre, à Ménandre et à la pièce elle-même, probablement écrite dans la jeunesse de l'auteur. Une large part est réservée à la structure de la pièce et à l'organisation de ce texte fragmentaire. Un aperçu rapide de la comédie nouvelle est fourni et assorti de judicieuses pistes de lecture. L'histoire du texte, complexe, est relatée en détail, tandis que des notes accompagnent la lecture.
-
Bouclier Tome 1 ; 3ème partie
Ménandre
- Belles Lettres
- Collection Des Universites De France ; Serie Grecque
- 25 Février 1998
- 9782251004617
"Astre" de la Comédie attique dite Nouvelle un genre qui revit à Rome dans la Palliata de Plaute et de Térence, et qui a, dans sa descendance, toutes les oeuvres dramatiques se rattachant à la comédie de moeurs et de caractères des Molière, Lessing et Goldoni, Ménandre (344/3 ? - 292/1 ? av. J.-C.) est l'un des phares de la littérature comique mondiale, et, dans ce domaine l'égal des plus grands.Du Bouclier nous possédons d'un seul tenant les deux premiers actes et le début du troisième, ainsi que la charnière entre le quatrième et le cinquième : c'est dire que nous n'ignorons rien de la façon dont se noue l'intrigue, et que nous avons un jour appréciable sur le dénouement de cette comédie fascinante dominée par deux figures exceptionnelles l'une sombre, celle du vieil avare hypocrite, Smicrinès, qui revendique la main d'une nièce devenue apparemment épiclère, afin de s'approprier ses biens ; l'autre lumineuse, celle de l'énergique et vertueux phrygien Daos, servus callidus qui monte une ruse pour déjouer ses plans. Tout rentrera dans l'ordre avec le retour du frère de la prétendue épiclère, le soldat Cléostrate, dont Daos, trompé par son bouclier, avait annoncé faussement la mort.
-
Les sicyoniens Tome 4
Ménandre
- Belles Lettres
- Collection Des Universites De France ; Serie Grecque
- 3 Mars 2009
- 9782251005546
L'oeuvre de Ménandre, bien que célébrée dans l'Antiquité, ne nous a pas été transmise par la tradition médiévale. La comédie intitulée Les Sicyoniens en particulier a été redécouverte à l'époque moderne à partir de maigres fragments conservés dans l'Anthologie de Stobée et dans les notes de scholiastes. D'autres fragments ont été retrouvés par Pierre Jouguet lors de fouilles effectuées dans un cimetière antique en Égypte. Enfin, en 1962, un plastron provenant du même cimetière et démonté par Nicole Parichon et Alain Blanchard révéla cinq autres fragments de la pièce. Ce sont ces différents extraits qui sont présentés dans l'édition établie par Alain Blanchard et présentée dans la Collection des Universités de France. L'oeuvre, écrite à la fin du IVe siècle avant J.-C appartient au courant que l'on nomme habituellement « comédie nouvelle ». Ménandre y a dépeint l'amour entre un mercenaire nommé Stratophanès et la jeune Philouménè, enlevée dans son enfance par des pirates. Les deux personnages découvrent au cours de la pièce leur origine athénienne, tandis que le parasite Théron parvient à séduire la courtisane Malthakè. Bien que le contexte politique dans lequel la pièce a été écrite soit incertain, on y retrouve néanmoins une critique vive de l'oligarchie représentée à travers le personnage de Smicrinès, père de Stratophanès dont le portrait peut être rapproché de celui fait des oligarques par Platon dans la République ou par Théophraste dans ses Caractères.
L'édition des Belles Lettres propose au lecteur les fragments des Sicyoniens de Ménandre réunis et traduits par Alain Blanchard. Le texte est précédé d'une riche introduction précisant l'histoire de la redécouverte de ces fragments. Dans cette introduction, Alain Blanchard a tenté de redonner une cohérence à ces fragments en reconstituant la trame d'une action qui comprend de nombreuses lacunes. Le lecteur trouvera aussi dans cette notice une discussion sur la signification politique de la pièce et sur le problème posé par sa datation.
-
Le héros ; l'arbitrage ; la tondue ; la fabula incerta du Caire
Ménandre
- Belles Lettres
- Collection Des Universites De France ; Serie Grecque
- 1 Juin 2013
- 9782251005782
Ce tome II de l'édition de Ménandre dans la « Collection des Universités de France » comprend les pièces dont une partie plus ou moins importante a été conservée grâce au papyrus du Caire, exception faite de la Samienne déjà publiée dans le premier tome par le regretté Jean-Marie Jacques comme l'une des trois pièces transmises avant tout par le Papyrus Bodmer. Tel, en effet, avait été le plan voulu jadis, après l'apparition du Dyscolos en 1958, par Alphonse Dain, et que Jean-Marie Jacques, après la mort de ce dernier en 1964, a entrepris de mettre en oeuvre. Mais s'il a pu ainsi publier, en trois volumes séparés formant le tome I, les trois pièces du Papyrus Bodmer, le travail occasionné par la publication de ses très riches et savantes éditions, en 2002 des Thériaques, en 2007 des Alexipharmaques de Nicandre, puis sa mort survenue le 2 novembre 2008, l'ont empêché de satisfaire son grand désir d'éditer les pièces restantes du Papyrus du Caire, ne serait-ce que l'Arbitrage. Jean Martin, savant éditeur de l'Atrabilaire aux PUF, aurait pu, lui aussi, publier ce tome II, mais là encore d'autres projets (Aratos, Libanios) l'en ont détourné, et sa mort, survenue le 9 janvier 2007, a tout arrêté.
C'est un Français, Gustave Lefebvre qui, en juillet 1905, a découvert à Kôm Ishkaou ces fragments papyrologiques de Ménandre qu'il a édités avec une traduction en 1907 et repris en 1911 : une découverte et une édition qui ont marqué la véritable « résurrection » de Ménandre, selon le terme employé par Philippe-Ernest Legrand en 1908 dans la Revue de Paris. Dès 1908 également, Maurice Croiset a tenu à présenter une édition avec traduction et notes du joyau déjà reconnu qu'était l'Arbitrage. Pour la Tondue (sous le titre plus élégant mais trompeur de la Femme aux cheveux coupés), il faudra attendre 1927 pour que le Belge Marcel Hombert en donne une traduction française à peu près complète et soigneusement revue par Octave Guéraud, grand déchiffreur du papyrus du Caire et premier pressenti pour éditer le Ménandre de la « Collection des Universités de France ». Plus tard enfin, en 1954, le Suisse Gorges Méautis contribuera à faire connaître en France les pièces du Papyrus du Caire en les traduisant dans son Crépuscule d'Athènes et Ménandre. Citons enfin les Extraits d'Aristophane et Ménandre, dus à Louis Bodin et Paul Mazon et qui, depuis 1908, ont donné sans cesse aux jeunes générations une première approche de ces trésors de la Comédie nouvelle.
Sans cesse et jusqu'à une époque très récente, bien des papyrus, originaires en particulier d'Oxyrhynchos, sont venus compléter les fragments du Caire, essentiellement ceux de l'Arbitrage, posant parfois plus de problèmes qu'ils ne permettaient d'en résoudre. Ils ont fait et continuent de faire l'objet d'un immense travail international, comme déjà en leur temps les textes édités par Lefebvre. Ce sont les résultats de ce travail qui sont ici présentés. Cette édition est précédée d'une biographie de Ménandre qui manquait au tome I et que Jean-Marie Jacques aurait sans doute écrite si l'occasion lui en avait été donnée.
-
Ménandre a donné au monde tous les personnages classiques de la comédie: le jeune amoureux, la fille de joie blanche, le père autoritaire, voire tyrannique (ou le père trop bon enfant), la mère acariâtre, la courtisane au grand coeur, le jeune voluptueux, l'amoureux transi, l'entremetteuse, l'esclave futé, etc. Caractères qui se retrouveront chez les auteurs comiques du XVIIe siècle français et en premier lieu chez Molière. On le jouait au théâtre et on le lisait même dans les fêtes privées au point que l'adage naquit qu'il «était plus facile pour les convives de se passer de vin que de Ménandre».
Jusqu'à une époque récente l'oeuvre de Ménandre était surtout connu par les imitations qu'en avaient données Plaute et Térence. Mais une série de découvertes tout au long du XXe siècle nous a restitués de grands fragments de ses pièces: en 1905, la moitié de l'Arbitrage et plus d'un tiers de la Tondue.
En 1959, un papyrus a restitué l'intégralité du Misanthrope et de très larges extraits de la Samienne. Dans les années 1960 et 1970, de nouveaux fragments ont été découverts du Paysan, des Syconiens et de la Double Tromperie; les années 1990 ont rendu presque les deux tiers du Bouclier. C'est aussi sur la base de ces découvertes que Philippe Renault a établi ses traductions. Un résumé de chaque pièce accompagne les extraits traduits et permet de les situer dans le contexte général de l'ouvrage. -
Caractères de Théophraste, et Pensées morales de Ménandre
Théophraste, Ménandre, Pierre-Charles Levesque
- Hachette BNF
- 1 Février 2020
- 9782329377087
Caractères de Théophraste, et Pensées morales de Ménandre, traduits par M. Levesque
Date de l'édition originale : 1782
Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.
HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.
Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.
Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.
Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.
Pour plus d'informations, rendez-vous sur www.hachettebnf.fr -
Ménandre a fait représenter sa comédie du Dyscolos devant le public athénien, en 316 avant Jésus-Christ. Le texte en a été retrouvé tout récemment sur des papyrus appartenant à la collection Bodmer (Genève) et publié par le professeur Victor Martin. La scène est à Phylê, un petit bourg de l'Attique, aux flancs du mont Parnès. Au cours d'une partie de chasse un jeune homme riche, Sostrate a rencontré une jolie paysanne et le dieu Pan a fait qu'il en tombe follement amoureux. Mais le père de la jeune fille, Cnémon, est affligé d'un caractère terriblement grincheux et misanthrope (c'est le sens du mot «dyscolos»). La plupart de ses proches l'ont abandonné, à commencer par sa femme et par Gorgias, le fils qu'elle avait eu d'un premier mariage. Cnémon vit très pauvrement avec sa fille, le seul être qu'il aime, et une vieille servante. Celte dernière a laissé tomber dans le puits de la maison une cruche et un croc à labourer. En voulant les repêcher, Cnémon tombe à son tour dans le puits. Gorgias et Sostrate le tirent de là, assez mal en point. Il comprend alors les dangers qu'il court à exploiter seul son petit domaine et abandonne celui-ci à Gorgias, dont il reconnaît maintenant les mérites. Gorgias marie sa demi-soeur à Sostrate, qui obtient pour lui la main de sa propre soeur. Il s'agit donc d'une comédie sentimentale dont les personnages sont tous sympathiques, mais aussi tous marqués d'un travers ou d'un ridicule, qui sauvegarde les droits de la vérité humaine. Cnémon lui-même, malgré son vilain caractère, est dans le fond un fort honnête homme, victime de l'exiguïté de son bien et du peu de fertilité de la terre attique. Un serviteur fripon et un cuisinier apportent un élément comique à l'action. L'état de conservation du texte grec, le fait qu'il s'agit d'une comédie de caractère sans allusions politiques, le style très proche de la langue familière ont fait penser que le Dyscolos pouvait être de nouveau mis à la scène, moyennant un minimum d'arrangements de détails. C'est cette adaptation que l'on présente ici à l'intention des spectateurs de langue française.