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Pierre Drachline
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À la mort de son père, le narrateur se retrouve seul, tel un enfant à la cinquantaine désabusée, et réalise qu'ils ne se sont jamais parlé. Les souvenirs reviennent alors, souvent amers : les cours de récréation, la polio, la France de l'après-guerre, les événements en Algérie, la faillite d'une petite librairie de quartier, les femmes qui passent... Peu à peu, il apprend à être orphelin et se réconcilie, un peu, avec la vie.Avec un détachement glacé et un style à la fois pudique et acéré, Pierre Drachline refuse toute complaisance dans ce roman doux-amer dont le héros, écorché vif, nous touche au plus profond de notre être.
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La bouquinerie "Aux invendables" est à l'image de Paul, le libraire, qui a voulu faire de son antre « un refuge pour auteurs oubliés avant qu'ils ne meurent ». Ce misanthrope en mal de fraternité verra bientôt sa vie enchantée après sa rencontre avec Borinka, un vieil homme au comportement d'enfant immortel qui a fait de la provocation un art de vivre. Cette amitié faite d'orages, de rires et d'outrances a pour terrain de jeux Paris. Une ville qu'ils voudraient réveiller afin qu'elle redevienne une cité turbulente où le mystère se réinvente à chaque coin de rue. Dans ce nouveau roman aux accents nostalgiques, la voix de l'écrivain, ici encore, distille son nectar empoisonné. Un magistral chant d'amour à la vie traversé d'ombres et de lumières.
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Des êtres se rencontrent qui n'auraient sans doute jamais dû se croiser.
Ils n'ont rien en commun sinon, peut-être, une certaine manière de se tenir à l'écart des flux et des reflux de l'air du temps. ils ne sont les contemporains que de leur mélancolie. misanthrope, atrabilaire, collectionneur de mauvaises nouvelles et amateur d'autodérision, le mortimiste vit de ses rentes. Il a pour seule distraction quasi quotidienne de suivre les enterrements de personnes qu'il ne connaissait pas.
Lors de l'une de ses escapades dans un cimetière, il rencontre une jeune femme qui, elle aussi, assiste en dilettante à une mise en terre. Cette passante à la fragilité éblouissante, le mortimiste la surnomme l'enchantée, en souvenir des sorcières brûlées sur les bûchers de l'inquisition. La mémoire de l'enchantée est riche de la voix d'un vieil homme, un joueur professionnel, dont elle a été l'accompagnatrice durant une dizaine de jours lors d'une dérive crépusculaire.
Ces trois personnages, habités par un imaginaire sarcastique et fantasmatique, crachent avec allégresse sur une époque dont la vulgarité les désole. ils sont pétris de contradictions et d'humanité blessée. ils se rêvent plus qu'ils ne vivent, conscients que " les souvenirs sont des faux témoins ". Dans ce roman iconoclaste, on retrouve avec bonheur la plume acérée, sertie de diamants d'humour noir, de Pierre Drachline.
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«Le silence et l'obscurité. Enfin ! C'est ainsi que, dès l'enfance, je m'étais imaginé d'habiller un jour le bonheur. Je n'ose y croire. Il est si tard en cet automne où mon âge a jauni. Le tumulte en moi semble s'être retiré. L'esprit à marée basse ne demeure que la vase des souvenirs. Ces clowns blancs de la mémoire. Et ces visages épinglés dans mes yeux tels des papillons aux ailes enfin orphelines. Est-ce un armistice avec mes sens ? Je me sens presque bien. Détendu. Soulagé d'un poids qui n'était pas mien.» Empreint d'humour noir, de sensibilité et d'élégance, Une si douce impatience raconte, avec des mots au goût de cendres, la dernière heure de la vie d'un homme.
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Jirinovski ; le russe qui fait trembler le monde
Didier Daeninckx, Pierre Drachline
- Cherche Midi
- Documents
- 1 Avril 1994
- 9782862743257