Postées des quatre coins du monde, les quelque trois cent soixante lettres réunies ici, rares ou inédites, bros sent un formidable autoportrait de Pierre Loti. Au fil de ses voyages et de ses amours, on découvre un personnage multiple, extravagant, tour à tour enthousiaste et mélancolique, s'adressant à la reine de Roumanie aussi bien qu'à un domestique, une amante, à ses amis officiers ou encore à sa mère, sa soeur et sa nièce chéries. À côté d'inconnus tirés de l'oubli, on rencontre Sarah Bernhardt, Anna de Noailles, Alphonse Daudet, Émile Zola, Alice de Monaco, Ernest Renan, Edmond de Goncourt, Juliette Adam, Edmond Rostand, Camille Saint-Saëns et bien d'autres... Ce sont quarante années de correspondance, où l'on décèle aussi les livres à venir d'un des écrivains les plus lus et admirés de son temps.Les journaux intimes de Pierre Loti ont paru aux éditions de La Table Ronde dans la collection «La Petite Vermillon» : Cette éternelle nostalgie. Pages de journal (1878-1911) et Soldats bleus. Journal intime 1914-1918.
«Ils étaient cinq, aux carrures terribles, accoudés à boire, dans une sorte de logis sombre qui sentait la saumure et la mer. Le gîte, trop bas pour leurs tailles, s'effilait par un bout, comme l'intérieur d'une grande mouette vidée; il oscillait faiblement, en rendant une plainte monotone, avec une lenteur de sommeil. Dehors, ce devait être la mer et la nuit, mais on n'en savait trop rien:une seule ouverture coupée dans le plafond était fermée par un couvercle en bois, et c'était une vieille lampe suspendue qui les éclairait en vacillant.»
Toute sa vie Pierre Loti a tenu son journal. De cette oeuvre restée inédite sont nés la plupart de ses romans, d'Aziyadé à Ramuntcho. On retrouve dans cette épopée au quotidien le Loti de la légende : marin et voyageur, nomade et sédentaire parcourant la Bretagne, la Charente, le Pays basque, le Moyen-Orient, la Turquie, l'Inde et l'Asie. On découvre aussi un Loti plus inattendu : contrebandier quand il n'est pas académicien, joueur de pelote basque quand il n'est pas dramaturge acclamé, organisateur de fêtes costumées, décorant sa cabine des dépouilles de l'Empire chinois. Fils aimant, mari résigné, ami passionné, père attentif, amant infatigable, on n'en finit pas de recenser tous les rôles qu'il tient avec la même ardeur, le même talent. Lire le journal de Pierre Loti, c'est partager son sentiment contradictoire de la vie, le battement de coeur d'un être singulier, attachant, torturé, qui se livre sans pudeur ni détour, mais sans exhibitionnisme : le Loti de l'éternelle nostalgie.
Au début de la guerre de 1914, le capitaine de vaisseau Pierre Loti, écrivain célèbre, académicien, se bat auprès de l'État-Major pour être mobilisé et envoyé au front. Officier de liaison, il parcourt les zones de combats : le Nord, la Champagne, l'Alsace et le front italien. Il découvre les villes en ruines, les tranchées, les cimetières militaires, rencontre poilus et généraux, témoigne dans un style à la fois épique et précis. Il continue aussi à mener une vie sociale et mondaine dans les salons parisiens, voyage, négocie au plus haut niveau avec les Turcs et les Espagnols, rend visite au président de la République française et au roi des Belges. Mais, dès qu'il le peut, il retrouve la province, ses maisons de Rochefort et d'Hendaye où il s'adonne avec bonheur à son «éternelle nostalgie». La guerre lui permet d'éprouver à l'extrême des sentiments familiers, l'amour, la fuite du temps, l'angoisse de la séparation - son fils Samuel est lui aussi mobilisé - et la fascination de la mort. Ce journal intime est l'un des derniers documents encore inédits sur la guerre 14-18. C'est un monument littéraire au service de l'Histoire.
Février 1894. Pierre Loti part pour le Sinaï. Ce voyage en Terre Sainte lui inspirera l'une de ses oeuvres majeures, récit de voyage autant que quête spirituelle sous forme de triptyque : après avoir saisi l'intemporalité et la virginité du Sinaï «(Le Désert)», il observe minutieusement églises et pèlerins «(Jérusalem)», avant de peindre des paysages en mots, les Évangiles à la main tel un guide «(La Galilée)». Le style est épuré, comme si l'ascèse à laquelle se trouvait confronté le voyageur rejaillissait sur sa manière de dire. Entre âpreté et spiritualité, on ne ressort jamais indemne du désert...
Il y a dans Ramuntcho tout ce que le lecteur espère d'un roman de Loti : une histoire d'amour un peu triste dans un décor exotique. Le pays basque est encore exotique en 1897 et, grâce à Loti, un paradis où les jeunes gens dansent, jouent de la pelote et font de temps en temps de la contrebande.Tous ces ingrédients ont fait l'immense succès de Ramuntcho. Pourtant, ces paysages admirables et ces splendides montagnes dissimulent la nécessité première du récit. Derrière les amours de Ramuntcho et de Gracieuse se cache l'aventure réelle de l'auteur qui partit pour le pays basque engendrer des enfants d'une race plus pure. De sa folle entreprise et de ses remords est né Ramuntcho, qui n'est donc pas un roman aussi simple qu'il paraît. Le lecteur d'aujourd'hui prendra un grand plaisir à lire cette histoire très forte de la conquête et de la perte d'un paradis perdu.
A l'aube du XXe siècle, un violent mouvement xénophobe (la révolte des Boxers) secoue la Chine. A Pékin, le quartier des légations, où toutes les ambassades étrangères sont regroupées, subit un siège tragique pendant près de deux mois. Les grandes puissances (Allemagne, Autriche-Hongrie, Etats-Unis, France, Italie, Japon, Royaume-Uni et Russie) s'accordent alors pour "punir" les Chinois et piller la Chine. La répression sera terriblement brutale et féroce. Pierre Loti débarque en Chine avec la Marine française à l'été 1900. En route vers Pékin, traversant des villes en cendres, il décrit horrifié la violence coloniale puis, tout en pénétrant dans le saint des saints, raconte le siège des légation et la fin d'un mythe : Pékin n'est plus la Cité interdite. Un témoignage exceptionnel.
Nous sommes en Turquie, en 1876. L'Empire ottoman, autrefois craint et fantasmé, rend son dernier soupir. Dans ce pays qui se délite, Loti, jeune officier de marine, s'éprend d'Aziyadé, belle Circassienne enfermée dans le harem d'un vieil homme. Amoureux de la terre turque comme des yeux verts de son amante, le héros - personnage à peine fictif derrière lequel se devine aisément l'auteur - erre dans les rues de Constantinople, aborde Salonique, observe la Lune et assiste à la fête du Baïram. Entre volupté et mélancolie, Loti et Aziyadé s'aiment et se séparent, dans l'ombre d'un Orient sur le point de disparaître. À la fois journal intime, récit épistolaire et carnet de voyage, ce premier roman - suivi de Fantôme d'Orient, où les héros se retrouvent dix ans plus tard - dresse pour toujours le portrait de Pierre Loti : écrivain amoureux du rêve, du large et des terres inconnues.
Trois jeunes femmes cultivées, qui vivent enfermées dans un harem à Constantinople, correspondent avec un célèbre romancier français ; l'une d'elles, Djénane, en est amoureuse. Au prix de mille dangers, le héros les rencontre, et leur promet d'écrire un livre sur leur terrible condition. Paru en 1906, au sommet de la gloire de Loti, ce roman est une ode à cet Orient qui lui est si cher. Entre hier et aujourd'hui, la vie et la mort, l'occidentalisation galopante et l'Orient immuable, son récit est un portrait sensible et personnel d'une réalité complexe et tragique. Pour traduire le désenchantement moral, Loti nous offre un enchantement esthétique.
Pierre Loti (1850-1923) est le grand écrivain voyageur de la Belle Époque. À l'automne 1883, l'officier de marine fait partie de l'expédition française qui part à la conquête de l'Indochine, sous l'égide du gouvernement Jules Ferry. Il conte, entre effarement et naïveté, les atrocités perpétrées par les troupes françaises et, par-delà, dénonce la folie criminelle des dirigeants. Rappelé à l'ordre par les autorités militaires qui veulent éviter le scandale, Loti modifiera son texte en le reprenant des années plus tard. Les textes non censurés sont pour la première fois recueillis dans ce volume. Aujourd'hui, ils nous touchent encore, en dénonçant la vanité « civilisatrice ».
Février 1894. Pierre Loti part pour le Sinaï. Ce voyage en Terre Sainte nourrira l'inquiétude religieuse de cet "agnostique qui ne se résigna jamais à renoncer à Dieu", et lui inspirera l'une de ses oeuvres majeures, récit de voyage autant que quête spirituelle sous forme de triptyque : après avoir saisi l'intemporalité et la virginité du Sinaï («Le Désert»), il observe minutieusement églises et pèlerins dans «Jérusalem», avant de peindre des paysages en mots, les Évangiles à la main tel un guide («La Galilée»).
Parti de la côte persique le 17 avril 1900, en compagnie d'un guide, de quatre muletiers, de deux domestiques persans et de son serviteur français, Loti, à dos de cheval, atteint d'abord Chiraz, où il s'arrête une semaine ; à Ispahan, où il arrive le 12 mai, il ne trouve place dans aucun caravansérail, ni dans aucune maison, car les Musulmans ne veulent pas de lui, chrétien ; finalement le prince D..., consul de Russie, l'héberge dans sa maison, et le présente au frère du Chah, vizir d'Ispahan et d'irak. D'Ispahan il continue sa route vers le nord, en voiture cette fois ; il passe par Kashan et s'arrête à Téhéran, trop européanisée à son goût, où le Grand Vizir offre un dîner en son honneur. Le 6 juin, enfin, il touche les bords de la Caspienne, où il s'embarquera pour Bakou. Loti décrit en détail les pays qu'il traverse, avec cette facilité de plume et cette vivacité de couleurs qui ont fait sa célébrité : depuis le désert jusqu'à la région des hauts plateaux en passant par le célèbre site de Persépolis. Comme toujours chez Loti, les femmes occupent dans ce paysage insolite une place importante : il les cherche et les rencontre partout.
Vers Ispahan est indiscutablement un des plus beaux livres de Pierre Loti, celui où il accède au sommet de son art, un pur enchantement. Sa description de la Mosquée bleue est à cet égard un morceau de bravoure.
Au cours de sa vie, Pierre Loti s'est rendu cinq fois au Japon pour des séjours de plusieurs semaines à chaque fois, entre 1885 et 1901. L'archipel nippon lui a inspiré deux romans : le célèbre Madame Chrysanthème (1887) et La Troisième Jeunesse de Madame Prune (1905). C'est entre ces deux oeuvres qu'ont paru les Japoneries d'automne (1889) qui rassemblent des impressions de voyage sur différents sites comme l'indiquent les titres des chapitres : « Kioto, la ville sainte », « Un bal à Yeddo » (bal donné au palais Rokou Meïkan), « Extraaordinaire cuisine de deux vieux » (visite dans la campagne proche de Yokohama), « Toilette d'impératrice » (séjour à Kamakura, ancienne capitale), « Trois légendes rustiques », « La Sainte Montagne de Nikko », « Au tombeau des samouraïs » (Loti se rend sur la tombe des fameux quarante-sept samouraïs), « Yeddo » et « L'impératrice Printemps ». Cette relation de voyage offre une excellente image du Japon à l'époque de l'ère Meiji où il commence à s'ouvrir.
Dans son style admirable, Loti invite le lecteur à le suivre dans son regard qui cherche à comprendre cette civilisation si difficile d'accès. En témoigne cet extrait du chapitre consacré à la montagne de Nikko : « C'est, sous le couvert d'une épaisse forêt, au penchant de la Sainte Montagne de Nikko, au milieu de cascades qui font à l'ombre des cèdres un bruit éternel, - une série de temples enchantés, en bronze, en laque aux toits d'or, ayant l'air d'être venus là à l'appel d'une baguette magique, parmi les fougères et les mousses, dans l'humidité verte, sous la voûte des ramures sombres, au milieu de la grande nature sauvage ».
Dans son Roman, Pierre Loti se rappelle son enfance par éclairs. Sa mère y joue un rôle capital, cette mère qu'il fuira sur l'océan mais à laquelle il restera passionnément attaché, comme à la petite maison de Rochefort. C'est toute la poésie des départs, de l'éloignement dans l'espace et dans le temps que ressuscitevla phrase sensible et frémissante de l'écrivain. Levsouvenir et la mélancolie sont les deux sources de l'art impressionniste de Pierre Loti.Le Roman d'un enfant est suivi de Prime jeunesse, qui commence quand Loti a seize ans et se termine au moment de son embarquement.
«Yves, mon frère, nous sommes de grands enfants... Souvent très gais quand il ne faudrait pas, nous voilà tristes, et divaguant tout à fait pour un moment de paix et de bonheur qui par hasard nous est arrivé.»Loti avait un frère aîné, Gustave, médecin de marine coloniale, dont l'exemple le décida à devenir marin. La mort de Gustave le priva, très jeune, de ce frère, qu'il recherchera sa vie durant au travers d'amitiés de toutes sortes. Dans celle d'Yves, il croit retrouver, pour quelque temps, le «frère» à tout jamais perdu.Ce livre, ni tout à fait un journal ni tout à fait un roman, retrace une amitié fraternelle, orageuse, passionnée. Cette histoire d'un marin breton du siècle passé est un poème de la mer, des départs, des escales, des retours, d'une inquiétude sans âge, sensible jusque dans les frémissements de l'écriture.
Troisième et dernier volet du voyage de Pierre Loti en Terre sainte, cette traversée de Jérusalem à Beyrouth est l'occasion d'un superbe portrait de Damas entre les ruines silencieuses de son passé et l'agitation qui animait ses ruelles et ses souks au début du XXe siècle. Le voyage de Loti met aussi en lumière cette part d'âme que les villes perdent avec l'avènement du tourisme : le tourisme spirituel de Jérusalem ou l'arrivée massive des touristes européens à Damas avec l'achèvement du chemin de fer.
Un tour du monde animalier sur les traces de Pierre Loti, qui fut l'ami des animaux, leur frère, leur défenseur. Des textes rares où se mêlent la pitié, la colère, l'humour et qui donnent à lire un aspect méconnu et attachant de son oeuvre.
Sous le soleil aveuglant d'Alger la blanche, Kadidja et ses deux filles vivent dans la Kasbah où elles vendent leurs charmes. Les jeunes matelots français en escale découvrent avec elles les plaisirs de l'Orient, mais aussi ses dangers... Homme de lettres, officier de marine et grand voyageur, Pierre Loti, dans une prose limpide, nous offre un tableau sensuel et cruel de l'Algérie française.
« Au terme d'un siècle qui n'en finissait pas de finir un certain Julien Viaud qui allait devenir Pierre Loti ressentit le besoin violent d'immensités, de respirations profondes, de mondes merveilleux, de voluptés exotiques. De ses pérégrinations naquirent ces huit romans, parmi les plus célèbres, qui entraînent au loin, vers la Turquie, l'Orient, Tahiti, le Japon, mais aussi le Sénégal, la Bretagne la plus rude, le Pays Basque...
Loti redoutait par-dessus tout le temps à venir «où la terre sera bien ennuyeuse à habiter quand on l'aura rendue pareille d'un bout à l'autre, et qu'on ne pourra même plus essayer de voyager pour se distraire un peu.» » Claude Gagnière ;
Matelot (1893) complète la trilogie des romans de la mer, après Mon frère Yves et Pêcheur d'Islande. Jean Berny, ayant échoué à Navale, s'engage comme simple matelot dans la marine marchande. La suite est d'une tragique simplicité : une existence très dure, des amours sans lendemain, le renoncement à devenir officier, et finalement la maladie dans les marais d'Extrême-Orient, d'où le héros est ramené agonisant, comme Rimbaud à la même époque. Ce troisième roman de la mer est moins connu que les deux autres. C'est injuste. Loti y a mis, de même, une part de son existence maritime et amoureuse, et y poursuit sa quête autobiographique, ses fantasmes, ses angoisses, sa maison natale, sa mère. S'y ajoute, pour une fois, la religion, «mythe adorable». Comme l'écrit un critique : «Il nous parle de la mer et des marins comme seul un marin doublé d'un romancier pouvait nous en parler.»
Dixième livre de Pierre Loti, Au Maroc est son premier récit de voyage. Il ne s'agit pas d'un reportage d'actualité, encore moins d'un guide sur le Maroc de 1889, avec ses caractéristiques et ses enjeux. Au contraire, est présentée ici une vision personnelle et esthétique d'un Maroc historique avec son passé séculaire. La modernisation du pays n'est pas dans ses préoccupations. Loti s'attache à décrire un Maroc le plus traditionnel possible, comme s'il avait épousé les coutumes de ce peuple à Fez. Livre chargé de couleurs et empreint d'exotisme, Au Maroc est aussi un voyage dans le temps à la fois collectif et personnel. À l'instar de nombreux livres de Loti, cette oeuvre a d'abord été publiée en feuilleton dans la presse, puis reprise en volume.
Le 1er août 1876, le lieutenant Julien Viaud, vingt-six ans, mouille pour la première fois en Turquie, à Constantinople (Istanbul ou Stamboul, comme on disait parfois). Il y demeurera jusqu'au 17 mars 1877. Un épisode majeur dans la destinée de celui qui deviendra Pierre Loti, et pour son oeuvre à venir. Dès ce premier séjour, en effet, il vit une grande passion avec une jeune fille turque, Aziyadé, à laquelle il restera toujours attaché. Mais, par-delà l'aventure sentimentale, Loti découvre un pays qui va le marquer profondément : sa « patrie turque », où il va retourner sept fois jusqu'en 1913 et dont, surtout, il va se faire, durant toute sa vie, le chantre, le héraut, le défenseur passionné en toutes circonstances. La Turquie a inspiré à Pierre Loti pas moins de sept ouvrages. Aziyadé (1879), Fantôme d'Orient (1892), Constantinople en 1890 (1893), Les désenchantées (1906), Turquie agonisante (1913), La Mort de notre chère France en Orient (1920), et Suprêmes visions d'Orient (1921) qui est le dernier livre paru de son vivant (trois recueils composés d'extraits du monumental journal intime qu'il tint de 1866 à 1918). Le tout destiné à étayer son principal projet : défendre sa « chère » Turquie contre tous ses ennemis, Anglais, Grecs, Kurdes, Bulgares, Levantins, Arméniens.
Nous avons souhaité livrer ici au lecteur d'aujourd'hui l'essentiel de « l'oeuvre turque » de Loti, très difficilement accessible à l'exception de ses romans. C'est-à-dire une large anthologie de textes significatifs, choisis dans Fantôme d'Orient, Turquie agonisante, La Mort de notre chère France en Orient et Suprêmes visions d'Orient, ainsi que l'intégralité de Constantinople en 1890. Les livres sont présentés dans l'ordre chronologique de leur publication, tels que Loti seul, puis assisté de son fils Samuel Viaud, les a organisés.
"Loti est en somme un hippy dandy : comme lui, les hippies ont le goût de l'expatriation et du travestissement. Cette forme de refus ou de soustraction hors de l'Occident n'est ni violente, ni ascétique, ni politique : c'est très exactement une dérive : Aziyadé est le roman de la Dérive." Roland Barthes