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Régis Le Sommier
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La figure du diable hante la conscience collective depuis la nuit des temps. Il structure nos sociétés quelles soient religieuses ou laïques, pour identifier un ennemi. Et un
moment donné, quand les circonstances le demandent, on est obligé de s'associer à lui ou pactiser avec lui. A un autre moment, un ami devient le diable et on ne doit pas pu lui parler, il faut le tuer.
Grand reporter de guerre pendant 27 ans à Paris-Match, plusieurs fois récompensé par la profession, Régis Le Sommier, qui a lui-même interviewé plusieurs personnalités
infréquentables, a souhaité revisiter le concept du Diable à l'aune des conflits contemporains actuels, avec le pari qu'on le fera à nouveau avec Poutine et le Hamas, sous une forme ou sous une autre, à un moment ou à un autre.
Ce livre est un plaidoyer pour le journalisme et une dénonciation de la communication de guerre qui aujourd'hui le remplace trop souvent. -
Jusqu'au dernier Ukrainien : récit d'un reporter de guerre
Régis Le Sommier
- Max Milo
- 14 Mars 2023
- 9782315010783
Grand reporter de guerre pendant 27 ans à Paris-Match, plusieurs fois récompensé par la profession, Régis Le Sommier a été le seul reporter de guerre à être allé des deux côtés du front avec l'armée ukrainienne et l'armée russe pendant un an. Kaliningrad, Odessa, Kherson, Zaporijjia, Marioupol, Donetsk, Lougansk, Donbass... ce reportage hors norme donne la vérité du terrain, loin des propagande des deux camps.
C'est un livre cru, un livre à hauteur d'hommes, loin des analyses fumeuses des chaînes d'infos, loin de ces spécialistes qui avant l'Ukraine vous parlaient du Covid avec le même ton péremptoire. " Sortez de votre bureau ! ", lançait Tom Wolfe, à ses confrères. En nous faisant vivre ces scènes haletantes, Régis Le Sommier rappelle également ce que nous devons aux reporters qui risquent leur vie pour saisir la vérité du terrain. -
Nul n'ignore que les Bretons ont joué un rôle bien particulier dans l'histoire de France - et ce rôle se décline aussi bien sur les registres de la politique, de la science, de la littérature, de l'industrie, de la mer. Pas question, donc, d'en dresser une liste exhaustive - car l'entreprise eût été vaine.
Régis Le Sommier a donc choisi 16 Bretons - quitte à en ajouter d'autres si un deuxième volume viendra, plus tard, compléter celui-ci - pour illustrer sa défense et illustration d'une province qu'il vénère entre toutes. Leurs noms : Anne de Bretagne, Isaac Le Chapelier, Chateaubiand, Surcouf, René Pleven, Eric Tabarly, François Pinault, Jean-Yves le Drian, Bernard Hinault, Yves Rocher, Loic Bouvard, Patrick Le Lay, Yves Guillemot, André le Sommier.
Tous, on le voit, ne sont pas illustres - mais l'âme de la Bretagne vibre en eux - et tel est bien le mystère que l'auteur s'efforce de traquer. Chaque chapitre se présente ainsi comme une mini-biographie, toujours « anglée » de façon originale et écrite avec fougue. -
« Je connais Bachar El Assad.
Vous me direz : tout le monde le connaît.
Ou plutôt : tout le monde croît le connaître, tant cet homme est une énigme.
Élève moyen et plutôt «sympathique» (il a étudié l'ophtalmologie à Londres), fou d'informatique, l'homme sort de l'ombre à la mort brutale de son frère aîné. Symbole de modernité, marié à une femme vêtue à l'occidentale, ancienne banquière, il incarne alors tous les espoirs aux yeux de l'Occident. Il devient, à 34 ans, président de la Syrie.
Dix-sept ans ont passé. 340 000 morts. Certains le surnomment le «Boucher de Damas». D'autres considèrent qu'il a servi de rempart à l'islamisme radical.
Quoi qu'on pense de lui, il a gagné la guerre.
Je l'ai rencontré à plusieurs reprises, y compris en rendez-vous «off», quand tout brûlait autour de lui. Plus d'une fois, je me suis demandé quelle part de vérité je pourrais retirer de ces moments.
Je vous laisse en juger. »
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La vérité du terrain : récits d'un reporter de guerre
Régis Le Sommier
- Bouquins
- Document
- 7 Avril 2022
- 9782382921333
Le 11 septembre 2001, Spencer Platt franchit la porte de l'agence Getty pour vendre le cliché qui le rendra célèbre. C'est sa photo des tours jumelles en feu que la rédaction de Paris Match choisit de mettre en couverture de son numéro historique. Débutent alors une guerre au coût humain et économique colossal, qui verra, en 2021, le retour des talibans au pouvoir, et une période instable marquée par de nombreux bouleversements que ce livre met au premier plan.
Des sables du Sahel à la Nouvelle-Orléans, naufragée après l'ouragan Katrina, des sirènes d'évacuation à Mossoul à celles des pompiers de Notre-Dame de Paris, Régis Le Sommier a couvert ces conflits, ces catastrophes, qui ont construit et déconstruit notre époque. Il raconte ces histoires à échelle d'hommes, de bonne et de mauvaise fortune, d'héroïsme et de vulnérabilité.
« Sortez de votre bureau ! », lançait Tom Wolfe, à ses confrères. En nous faisant vivre ces scènes haletantes, Régis Le Sommier rappelle également ce que nous devons aux reporters qui risquent leur vie pour saisir la vérité du terrain.
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Ils s'appellent Salah, Abdelhamid, Rachid, Inès ou Sarah.
Ils sont nés ici. Et ils ont grandi ici.
Comme leurs parents. Comme leurs grands-parents.
Comme n'importe qui.
Ils fument, ils boivent, ils s'amusent.
Ils n'ont pas trente ans, parfois même la moitié.
Et, soudain, ils sont prêts à tuer.
Et à mourir.
Ils ont frappé à Paris, à Bruxelles, à Nice.
N'importe où.
Ce sont les mercenaires du Calife.
Les soldats d'Abou Bakr Al-Baghdadi, le chef de Daech, à qui tous ont prêté allégeance.
Combien sont-ils ?
Qui sont-ils ?
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David Petraeus, un beau jour dans la vallée du tigre
Régis Le Sommier
- Erick Bonnier
- 1 Octobre 2012
- 9782367600024
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Un beau jour dans la vallée du Tigre retrace la vie d'un des généraux américains les plus innovants. David Petraeus a permis aux États-Unis de sortir du bourbier irakien et, dans une moindre mesure, de redresser la situation en Afghanistan.
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Le 10 juin 1944, les nazis commirent à Oradour-sur-Glane le pire des massacres sur le sol français en décimant la population de tout un village. Des trois cent cinquante femmes et enfants enfermés dans l'église qui sera livrée aux flammes, il n'y aura qu'une survivante. Par cet épisode atroce, Oradour est devenu, pour tous, le symbole martyr de la barbarie nazie dont il porte aujourd'hui encore les stigmates. Pourtant, si l'horreur du crime ne fait aucun doute et ne saurait poser question, soixante-dix ans après le drame, historiens, politiques, passionnés et survivants des deux belligérants s'opposent et se déchirent toujours sur ses causes profondes qui restent nimbées de mystères. Encore trop de silences jalonnent cette quête de vérité. La douleur est trop grande pour une France qui peine à assumer ses années noires, trop grande pour les habitants d'Oradour, descendants des victimes, fidèles gardiens du souvenir, trop grande aussi pour ces Français dont on oublie qu'ils ont participé au massacre : ces Alsaciens, ces « malgré-nous » enrôlés de force dans l'armée allemande qui, par la suite, firent le choix de n'en plus jamais parler. Ces malgré-nous incarnent à eux seuls la complexité et le déchirement de la population française à l'heure de la guerre : traîtres et bourreaux à la solde des Allemands aux yeux de la France libre, c'est seuls, sans officiers, qu'ils comparurent au procès de Bordeaux pour répondre de leurs crimes. Acquittés mais condamnés - contraints ou forcés ? - au silence...
En se livrant à une enquête de terrain auprès des rares survivants de cet épisode et des spécialistes de la question, en ayant accès à des archives inédites françaises et allemandes, Régis Le Sommier, fort de son expérience de la guerre, nous propose un ouvrage nécessaire qui nous fait revivre le climat insurrectionnel d'une époque et rappelle à tous que, sans questionnement, il ne saurait y avoir de vérité historique.
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Un capitaine grec emprisonné, un politicien espagnol trop gourmand, un ermite allemand mort de désespoir, un pêcheur galicien qui n'a plus de métier, une femme française à la tête d'une armada antipollution, un patron de chalutier vendéen reconverti dans une drôle de pêche au mazout... C'est le trépas d'un vieux tanker qui a fait se croiser ces destins. Depuis le 13 novembre, le Prestige a bouleversé la vie de ces hommes et de ces femmes. Ce livre dit leur histoire. Une histoire de guerre qui révèle des personnalités, pointe du doigt les lâches, les opportunistes, accable les plus pauvres et place des gens ordinaires dans des situations extraordinaires.Voici donc à travers ces aventures humaines le récit poignant, terrifiant, d'une catastrophe qui n'a pas fini de faire des ravages. Car le temps sera peut-être le pire ennemi des damnés du Prestige. Tapie par 3 500 mètres de profondeur, l'épave contient encore 40 000 tonnes de pétrole dans ses flancs. Et l'usure de la coque fait craindre à tout moment un nouveau drame. Si les fuites ont été colmatées et les plages nettoyées en surface, silencieuse, sournoise, au fond des abysses gît une bombe à retardement qu'il serait dangereux, encore une fois, d'enfouir dans nos consciences.Régis Le Sommier est reporter à Paris-Match. Des chemins de Compostelle au bassin d'Arcachon, en passant par la collecte du pétrole en mer, ce Breton d'origine a vécu la marée noire au jour le jour. A travers ce livre, il est le porte-voix des damnés du Prestige.
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130 morts à Paris, des "planques" depuis longtemps préparées, des commandos aguerris... Daech est certes une hydre aux mille têtes, qui repoussent quand on les coupe, elle n'en est pas moins une organisation avec ses chefs, sa hiérarchie, ses méthodes. Comprendre ses forces, c'est dévoiler ses failles. Comment une poignée d'hommes a-t-elle pu créer un califat en quelques mois ? Qui est Abou Bakr al-Baghdadi, autoproclamé Calife et successeur de Mahomet sous le nom d'Ibrahim ? Comment vit-il ? Avec qui "travaille"-t-il ? Quel rôle joue l'ouvrage Le Management de la sauvagerie, écrit en 2004 par Abu Bakr Naji, un membre d'Al-Qaïda, dans l'inspiration des actes cruels et symboliques de l'organisation ? Régis Le Sommier, reporter de guerre, habitué des missions militaires américaines en Afghanistan et en Irak, fin connaisseur des arcanes du Pentagone qu'il fréquenta comme correspondant permanent de Paris-Match aux Etats-Unis, est aussi l'un des seuls journalistes à avoir interviewé Bachar el-Assad.
Il nous dévoile ce que les militaires russes, américains et israéliens annoncent à l'Europe depuis bien longtemps : la lutte contre Daech peut être gagnée, mais elle sera âpre. -
It's rarely good to be right before everyone else
The figure of the devil has haunted our collective consciousness since the dawn of time. It structures our societies, whether religious or secular, to identify an enemy. And at some point, when circumstances demand it, we are obliged to associate with him or make a pact with him. At another point, a friend becomes the devil, and you can't talk to him - you have to kill him.
During the Second World War, we made a pact with Stalin to bring down a devil deemed more formidable: Hitler. In Korea and Vietnam, we negotiated an end to conflict with the Khmer Rouge. In Northern Ireland, the British finally sat down around a table with representatives of the IRA, just as the French had done a few years earlier with the FLN in Algeria. More recently, the Americans negotiated for years with the Taliban, another terrorist group, finally handing them the keys to Afghanistan, twenty years after they were ousted from power. On the other hand, Saddam Hussein, Muammar Gaddafi and Nicolae Ceaucescu were friends of the West, and had to be killed because they failed in their duties.
Régis Le Sommier, who worked as a war reporter for Paris-Match for 27 years and won several awards from the profession, has interviewed a number of infamous personalities himself, and has decided to revisit the concept of the Devil in the light of current contemporary conflicts, betting that we'll be doing it again with Putin and Hamas, in one form or another, at some point or another.
This book is a plea for journalism and a denunciation of the war communication that all too often replaces it today.
Aged 54, Régis Le Sommier is a senior reporter, Europe 1, CNews and Radio Classique columnist and former deputy director of Paris Match magazine. He also teaches journalism at CELSA and ESJ. Founder in 2022 of Omerta media, a digital platform for documentaries and investigations.
In 2017, he received the Grand Prix de la Presse Internationale for his coverage of the Middle East, and in 2018, the prize for best journalistic investigation awarded by the SEPM (Syndicat de la presse magazine) for his coverage of the battle of Mosul.