Littérature
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Cet essai s'articule sur un paradoxe : le monde actuel est régi par l'esthétique, le cosmétique alors qu'il n'existe plus d'oeuvre d'art dans le sens fort du terme. L'auteur constate la fin du régime traditionnel de l'art au profit d'oeuvres à sensation aux repères et à l'identité éphémères.
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La violence est de tous les temps, mais elle paraît aujourd'hui partout. Pourquoi nos sociétés éprouvent-elles le besoin de se rapporter à elles-mêmes par le biais de cette catégorie fourre-tout, de cette notion vague et précise à la fois, bien réelle et pourtant illusoire, masque et révélateur d'une vérité plus profonde ? Et comment lutter contre la violence s'il est vrai qu'elle est intrinsèquement liée à la division du travail et au développement technologique des sociétés modernes ? Questions urgentes, et à poser à neuf. C'est dans l'aveuglement au rapport des faits de la violence et de leurs conditions d'apparition comme violence qu'opèrent les différents « discours » sur la violence que l'auteur analyse successivement : fantasmes de l'insécurité, théories de l'agressivité, discours du réalisme politique et de la porno-politique, incantations à la révolte et à la non-violence. Yves Michaud conduit une réflexion en profondeur sur la nature du social moderne : la « déréliction politique » dont parlait déjà Hannah Arendt, l'apparition d'un social divisé qui survit à sa propre division, la faille au coeur du consensus perdu, l'illusion évanouie du contrat social dont la reconstitution autoritaire suppose et implique la pire des violences : le totalitarisme.
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Réflexion du philosophe sur la diversité des qualités artistiques à l'époque du postmodernisme, l'établissement de critères esthétiques d'évaluation du champ de l'art prenant en compte ce phénomène, et sur la régulation du goût.
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La violence apprivoisée : Débat avec Olivier Mongin
Yves Michaud
- Fayard
- 15 Janvier 2013
- 9782213671659
Un essai qui prend acte du fait que notre monde se « civilise » par le biais du « système », nouveau type de fonctionnement social, qui transforme la violence en instrument d'action rudimentaire et archaïque ; comment, en retour, ce système rend les individus nerveux, bouleverse leurs habitudes et leurs enracinements, dissout leur identité.
Une analyse de ce système qui fournit les principaux cadres d'une réflexion sur la violence contemporaine : nouvelle technologie des armements ; mondialisation des activités et des communications ; nouveaux rapports entre populations et territoires ; fonctionnement de la société post-moderne...
Une réflexion sur les enjeux de la démocratie, seule à même de tempérer les excès du système et de remédier aux formes d'aliénation qu'il entraîne : importance des institutions d'éducation, nécessité du droit démocratique...
Yves MICHAUD né en 1944, est professeur de philosophie à l'université de Paris I. Il a déjà publié Violence et politique (Gallimard, 1978) et La Violence (coll. « Que sais-je? », PUF, 1986). -
La vraie fausse image - l'image photographique et ses usages
Yves Michaud
- Jacqueline Chambon
- 28 Juin 2011
- 9782877112970
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Marges de la vision (les) - essai sur l'art 1978-1995
Yves Michaud
- Jacqueline Chambon
- 19 Mai 1998
- 9782877111416
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Avec Narcisse et ses avatars, Yves Michaud pose son regard de philosophe sur ce qui fait notre temps et nous donne à voir le présent autrement. En vingt-six entrées et sous la forme d'un essai vif et accessible, l'auteur interroge les mutations profondes à l'oeuvre dans notre société et les érige en concepts. YouTube, Narcisse, la Com' ou encore le People, s'entrecroisent et se répondent dans ce petit précis philosophique visionnaire. Et pour mieux accompagner le lecteur, Yves Michaud précise quels concepts sont chassés et rendus obsolètes par ceux qu'il explore. Ainsi on apprendra qu'Avatar redéfinit l'Identité, que le Religieux renverse Dieu tandis que l'Hédonisme constitue le nouveau Bonheur, ou bien encore que le Design détrône l'Art. L'auteur constate, rapporte, éclaire et cela sans céder à l'éternelle ritournelle du c'était mieux avant. C'est donc à contre-courant des discours alarmistes et autres analyses à l'emporte-pièce teintées de nostalgie que le lecteur retrouvera son quotidien, ses tendances, ses obsessions et ses névroses. Il entrera dans ce livre comme on tend devant soi un miroir, ou un Smartphone, et se verra délivrer toutes les clés à la compréhension du monde d'aujourd'hui et de demain.
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Le nouveau luxe ; expériences, arrogance, authenticité
Yves Michaud
- Stock
- Les Essais Stock
- 11 Septembre 2013
- 9782234064782
Entre 1995 et 2012, le marché mondial du luxe, qui inclut traditionnellement mode, accessoires, produits de beauté, horlogerie, joaillerie, alcools, vins, parfums, est passé d'un chiffre d'affaires de 77 milliards à celui de 212 milliards d'euros.
Dans le même temps, un nouveau luxe s'est développé, le luxe d'expérience, où l'on consomme palaces, festivals, instituts de remise en forme et spas, haute gastronomie, croisières, safaris et packages touristiques d'exception, automobiles de plus de 100 000 euros, réceptions mondaines, cocktails sélects, îles et yachts privés, escorts de charme et voyages spatiaux. Le chiffre d'affaires annuel de ce nouveau luxe n'est plus de 200 milliards mais de 1 000 milliards d'euros...
Dans cette débauche de dépense, il s'agit d'abord de jouir. Il faut aussi se différencier avec le plus d'arrogance possible. Il faut surtout se trouver une identité, même creuse et vide, à travers une quête obsessionnelle de l'authenticité - plus authentique et plus fabriquée que jamais.
Dans la ligne de son enquête sur Ibiza et l'industrialisation du plaisir, le philosophe Yves Michaud poursuit son analyse de l'esprit de notre temps où le plaisir s'accorde à merveille avec l'argent, l'excès, l'ostentation et le cynisme. -
« J'évoquerai des moments de ruptures, des équilibres précaires quand survient l'instant du prélèvement. Pourtant, ce geste transcende une existence, une perspective différente sur ce que l'on croit être une fusion, une interprétation de notre choix de demeurer, rester dans notre pays, vivants, sereins. Toutes ces aubes, multiples et si différentes, où les terres se rencontrent, nous offrent une empreinte, des empreintes. La trace, présente ou absente, nous guide vers d'autres vies, des territoires, des substances. À partir de là, le chien et la meute nous entraînent vers l'inconfort d'émotions, vers des vérités, vers des survies ou vers des absolus indispensables, des sons, des images, des compréhensions, peut-être des doutes aussi, jusqu'à ce face à face somptueux, irréprochable, nécessaire avec le sanglier, dans sa masse, sa puissance, son irréversibilité dont il faudra bien s'extraire. La façon de l'appréhender, d'appréhender cette chasse, peut devenir ou être une passerelle entre chasseurs et non-chasseurs raisonnables, mais un gouffre vis-à-vis des antichasse, une passerelle entre hier et aujourd'hui, entre nature et artificialité, entre passion et désespoir. Étant une nécessité, nous considérons faire implicitement partie de notre écosystème. » Yves Michaud, avril 2024
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Amours et tourisme
Claude Origet du cluzeau
- Éditions L'Harmattan
- Gestion De La Culture
- 3 Janvier 2013
- 9782336008462
Le mariage de l'amour et du tourisme, voilà une évidence qui saute aux yeux et qui pourtant n'a jamais été sérieusement traitée : cela va de la drague occasionnelle au voyage de noce dûment programmée. Tour-opérateurs et professionnels de l'accueil des amants, responsables de destinations romantiques, animateurs de sites de rencontres numériques, qui se concrétisent invariablement dans un lieu touristique, observateurs des vacances gays, philosophes, chercheurs, consultants participent à l'exploration du tourisme à motivation amoureuse.
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Humain, inhumain, trop humain - essai sur les biotechnologies, la vie et la conservation de so
Michaud Yves
- Climats
- 28 Mars 2002
- 9782841582020
Les hommes ont toujours agi sur eux-mêmes, et pris en charge leur propre évolution.
Avec aujourd'hui deux traits absolument nouveaux. D'une part, les capacités d'action de l'espèce humaine sur elle-même sont incomparablement plus puissantes que par le passé, notamment dans le domaine des technologies de la vie. D'autre part, nous contrôlons si bien notre milieu et l'avons si parfaitement aménagé pour notre survie que nous avons mis en danger notre environnement. Le philosophe Peter Sloterdijk conduit une réflexion peu conventionnelle sur ce double déséquilibre, déséquilibre de la domestication de l'homme par lui-même, déséquilibre de l'environnement par la mobilisation infinie des ressources.
En prolongeant ses réflexions, il s'agit ici de réfléchir à cette situation. Faut-il poursuivre et même accélérer sur la voie de la mutation, en inventant le nouvel homme, c'est-à-dire le surhomme ? Ou faut-il à nouveau penser la nature humaine dans sa finitude et, contre la mobilisation infinie, en appeler à la dé-mobilisation et à la voie du Tao, mais au risque de l'étouffement dans la mesure, la sagesse et l'ennui ?