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Des Oreilles Pour Lire
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"Si on me demande ce que j'ai voulu faire, je répondrai que j'ai voulu faire une chose très touchante et très simple, et que je n'ai pas réussi à mon gré. J'ai bien vu, j'ai bien senti le beau dans le simple, mais voir et peindre sont deux! Tout ce que l'artiste peut espérer de mieux, c'est d'engager ceux qui ont des yeux à regarder aussi. Voyez donc la simplicité, vous autres, voyez le ciel et les champs, et les arbres, et les paysans surtout dans ce qu'ils ont de bon et de vrai : vous les verrez un peu dans mon livre, vous les verrez beaucoup mieux dans la nature." Dans La Mare au Diable, George Sand nous conte l'histoire attachante de Germain, Marie et de Petit-Pierre. Elle évoque à travers ces personnages, le charme de la vie champêtre et les traditions de son cher pays : le Berry. Elle nous emmène dans un univers romantique, idéaliste et parfois étrange. La Mare au Diable est une perle littéraire, un petit bijou que la voix chaleureuse d'Emilie Wiest nous permet de toucher.
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Mei est une jeune chinoise de dix-sept ans. Parce que son frère est parti à l'université, elle a dû rejoindre l'usine de textile d'une ville de province. C'est là que se passe sa vie : coudre des chemises et des pantalons des heures durant, manger un bol de nouilles à la cantine, partager un dortoir et des toilettes sans confort avec onze autres filles, et rêver de temps en temps. Un manque de concentration à l'atelier et le contremaître intervient, sanctionne. Un jour, Mei a l'audace de lui répondre. Elle se voit privée de sa paie. Sans argent, elle ne peut se rendre chez ses parents pour fêter le nouvel an. Les filles partiront, elle restera quatre jours dans l'usine déserte.
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"Nous piochons toujours, nous piochons, et voilà qu'il paraît une main noire, qui semblait la main d'un mort qui sortait de terre. Moi, la peur me prend. Je m'en vais à monsieur, et je lui dis: " Des morts, notre maître, qui sont sous l'olivier! Faut appeler le curé. - Quels morts ? " qu'il me dit. Il vient, et il n'a pas plus tôt vu la main qu'il s'écrie: " Un antique! un antique! " Vous auriez cru qu'il avait trouvé un trésor. " L'enregistrement, réalisé dans un environnement professionnel, avec une grande attention apportée au détail, s'offre à l'auditeur comme une véritable expérience sonore.
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Le chat noir ; et autres histoires
Edgar Allan Poe
- Des Oreilles Pour Lire
- 8 Février 2006
- 9782952137959
Le Chat Noir Le Coeur Révélateur Le Portrait Ovale Relativement à la très-étrange et pourtant très-familière histoire que je vais coucher par écrit, je n'attends ni ne sollicite la créance. Vraiment, je serais fou de m'y attendre dans un cas où mes sens eux-mêmes rejettent leur propre témoignage. Cependant, je ne suis pas fou, - et très-certainement je ne rêve pas. Mais demain je meurs, et aujourd'hui je voudrais décharger mon âme. Extrait du Chat Noir Serge Djen nous conte le chat noir, le coeur révélateur et le portrait ovale : trois histoires extraordinaires d'Edgar Allan Poe où rôdent la cruauté et la mort. Sa voix nous envoûte pour mieux nous révéler des caractères dominés par l'obsession.
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A seize ans, Emily quitte son Ecosse natale pour la Patagonie. La petite « gouvernante » vient servir auprès des enfants du révérend Bentley en mission à Ouchouaya. Celui-ci tente, avec difficulté, de convertir à la religion et à la sédentarité des autochtones, traditionnellement chasseurs et pêcheurs. Emily n´est pas comme les autres. Elle s´affranchit vite de ses préjugés envers les indiens, s´intéresse à leur culture. Elle s´éprend d´Aneki, un indien yamana. Pour vivre avec lui librement, elle fuit la mission et la colère du pasteur. A ses côtés, elle s´émerveille devant la faune sauvage, découvre une vie en profonde harmonie avec la nature. Mais le rêve n´est que de courte durée. Le destin d´Emily va brutalement basculer.
Isabelle Autissier navigue chaque année dans les mers du Grand Sud. Elle se fascine depuis longtemps pour la Patagonie, ses habitants, l´histoire de ses peuples. Dans son roman, elle évoque la confrontation des tribus patagonnes avec la civilisation des colons européens, la naissance de l´Argentine, la disparition des indiens autochtones. Sa plume nous conduit sur les pas d´Emily, dans des paysages d´une beauté sans pareille où la nature hostile et généreuse, sublime l´aventure.
Livre audio / texte intégral du roman Interprétation : Julie Pouillon Durée : 6h46´ Sélectionné pour le prix Lire dans le Noir 2013 dans la catégorie Fiction contemporaine
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«C'est un samedi, à six heures du matin que je suis mort après trois jours de maladie. Ma pauvre femme fouillait depuis un instant dans la malle, où elle cherchait du linge. Lorsqu'elle s'est relevée et qu'elle m'a vu rigide, les yeux ouverts, sans un souffle, elle est accourue, croyant à un évanouissement, me touchant les mains, se penchant sur mon visage. Puis la terreur l'a prise; et, affolée elle a bégayé, en éclatant en larmes :
- Mon Dieu ! mon Dieu ! il est mort !»
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Charles Reale a reçu un Coup de Coeur de l'Académie Charles Cros pour son interprétation.
Le capitaine James Playfair, issu d'une grande famille de négociants, s'apprête à quitter le port de Glasgow pour l'Amérique à bord d'un navire tout juste mis à flot : le Delphin. La guerre de Sécession sévit outre-atlantique et malgré les risques, le capitaine est bien décidé à forcer le blocus de Charleston pour vendre sa cargaison d'armes. Il compte rentrer avec un chargement de coton : matière qui fait cruellement défaut sur la place de Glasgow. Crockston et son neveu John Stiggs sont de l'équipage. L'aventure va s'avérer plus périlleuse que prévue...
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Double Assassinat dans la rue Morgue
Edgar Allan Poe
- Des Oreilles Pour Lire
- 4 Mai 2009
- 9782917860014
Double assassinat des plus singuliers. Ce matin vers trois heures, les habitants du quartier Saint-Roch furent réveillés par une suite de cris effrayants, qui semblaient venir du quatrième étage d une maison de la rue Morgue, que l on savait occupée en totalité par une dame l Espanaye et sa fille, mademoiselle Camille l Espanaye. Après quelques retards causés pour se faire ouvrir à l amiable, la grande porte fut forcée avec une pince, et huit ou dix voisins entrèrent, accompagnés de deux gendarmes... Malgré les nombreux témoignages et les indices recueillis, la police est déroutée et ne parvient pas à élucider l enquête. Un homme est incarcéré sans preuve. Seul le chevalier C. Auguste Dupin, un personnage doté d un esprit d analyse hors norme, semble capable de pénétrer le mystère. Edgar Allan Poe vient de créer le premier détective de la littérature policière.
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- Il n'y a rien de nouveau, par chez vous ? - Non, répondit-il. On parle des grandes pluies de ces jours derniers, on prétend que ça pourrait bien amener des malheurs. En effet, les jours précédents, il avait plu pendant soixante heures, sans discontinuer. La Garonne était très grosse depuis la veille; mais nous avions confiance en elle; et, tant qu'elle ne débordait pas, nous ne pouvions la croire mauvaise voisine. Elle nous rendait de si bons services! Elle avait une nappe d'eau si large et si douce! Puis, les paysans ne quittent pas aisément leur trou, même quand le toit est près de crouler. - Bah! m'écriai-je en haussant les épaules, il n'y aura rien. Tous les ans, c'est la même chose : la rivière fait le gros dos, comme si elle était furieuse, et elle s'apaise en une nuit, elle rentre chez elle, plus innocente qu'un agneau. Tu verras, mon garçon; ce sera encore pour rire, cette fois... Tiens, regarde donc le beau temps!
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"Il s'arrêta net d'étonnement. Il ne reconnaissait pas la longue fille mince et déhanchée qu'il avait vue, l'autre saison, à la Blancarde. Naïs était superbe, avec sa tête brune, sous le casque sombre de ses épais cheveux noirs; et elle avait les épaules fortes, une taille ronde, des bras magnifiques dont elle montrait les poignets nus. En une année, elle venait de pousser comme un jeune arbre." La nouvelle d'Emile Zola, Naïs Micoulin donne son nom au recueil dans lequel elle paraît en 1883. Elle inspire tout d'abord Alfred Bruneau qui écrit et met en musique un drame lyrique en 2 actes. Le spectacle est présenté pour la première fois au Théâtre de Monte-Carlo le 2 février 1907. En 1945, Marcel Pagnol écrit le scénario et les dialogues du film Naïs. Fernandel y interprète le rôle de Toine.
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Le moulin du père Merlier, par cette belle soirée d'été, était en grande fête. Dans la cour, on avait mis trois tables, placées bout à bout, et qui attendaient les convives. Tout le pays savait qu'on devait fiancer, ce jour-là, la fille Merlier, Françoise, avec Dominique, un garçon qu'on accusait de fainéantise, mais que les femmes, à trois lieues à la ronde, regardaient avec des yeux luisants, tant il avait bon air. Extrait de L'Attaque du Moulin La nouvelle L'Attaque du Moulin paraît pour la première fois dans le recueil intitulé Les Soirées de Médan que fait publier Emile Zola en 1880. Cet ouvrage regroupe plusieurs nouvelles de différents auteurs s'inspirant de la guerre de 1870. On y retrouve notamment Boule de Suif de Guy de Maupassant.
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La journée d'un journaliste américain en 2889
Jules Verne
- Des Oreilles Pour Lire
- 20 Août 2007
- 9782952137973
«Les hommes de ce XXIXe siècle vivent au milieu d'une féérie continuelle, sans avoir l'air de s'en douter. Blasés sur les merveilles, ils restent froids devant celles que le progrès leur apporte chaque jour. Tout leur semble naturel. S'ils la comparaient au passé, ils apprécieraient mieux notre civilisation, et ils se rendraient compte du chemin parcouru. Combien leur apparaîtraient plus admirables nos cités modernes aux voies larges de cent mètres, aux maisons hautes de trois cents, à la température toujours égale, au ciel silloné par des milliers d'aéro-cars et d'aéro-omnibus!» Et si Jules Verne, en avance sur son temps, avait imaginé la visioconférence, des moyens de transport ultrarapides, la calculatrice.
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Les morts bizarres Tome 1 ; l'assassin nu
Jean Richepin
- Des Oreilles Pour Lire
- 15 Juillet 2011
- 9782917860151
Très populaire en son temps, Jean Richepin (1849-1926) est aujourd´hui rarement publié. Il se fait connaître grâce à la Chanson des gueux, qui en partie censurée, lui vaut un mois de prison. Ses oeuvres intéressent les plus grands artistes comme Sarah Bernhardt et plus récemment Barbara ou Georges Brassens.
Les nouvelles des Morts Bizarres, teintées d´un soupçon d´humour noir, révèlent l´imagination de Jean Richepin.
5 histoires lues par Bertrand Suarez-Pazos : Constant Guignard . Bonjour Monsieur! . Mademoiselle Brouillard . Georges la Sainte . L´assassin nu "Quand Pierre Lurier sortit de prison, il se trouva sans travail et sans pain.
Il avait été condamné, à l´âge de vingt-cinq ans, pour vol avec effraction dans une maison où il venait d´entrer comme valet de chambre. En prison, il avait appris à faire des ferrets pour cordons de soulier. Or, dans la petite ville de province où la surveillance de la haute police l´obligeait à demeurer, il lui était absolument impossible d´utiliser ce métier tout spécial. D´autre part, il ne fallait pas songer à se replacer comme domestique. Pierre Lurier avait donc pour horizon la misère et la faim.
Il réfléchit qu´en travaillant longtemps et beaucoup, si par hasard il trouvait de la besogne, il arriverait uniquement à ne pas crever comme un chien. Il se dit, par contre, qu´en commettant un nouveau crime, il pourrait d´un coup gagner non seulement un morceau de pain, mais peut-être la richesse. Il n´hésita pas, et choisit le second parti."
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Le masque de la mort rouge et autres histoires
Edgar Allan Poe
- Des Oreilles Pour Lire
- 1 Décembre 2008
- 9782917860007
"La Mort Rouge avait pendant longtemps dépeuplé la contrée. Jamais peste ne fut si fatale, si horrible. Son avatar, c'était le sang, la rougeur et la hideur du sang. C'étaient des douleurs aiguës, un vertige soudain, et puis un suintement abondant par les pores, et la dissolution de l'être. Des taches pourpres sur le corps, et spécialement sur le visage de la victime, la mettaient au ban de l'humanité, et lui fermaient tout secours et toute sympathie. L'invasion, le résultat de la maladie, tout cela était l'affaire d'une demi-heure."
C'est ici dans la fête, la farce et la mascarade qu'Edgar Allan Poe fait naître ses histoires. Et quand arrive le moment, la plainsanterie devient terriblement macabre. Le comédien Serge Djen se sert de tout son art pour nous conter ces trois histoires extraordinaires.
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Les morts bizarres Tome 2 ; Deshoulières
Jean Richepin
- Des Oreilles Pour Lire
- 20 Novembre 2012
- 9782917860175
« Il s´appelait Deshoulières, et il le regrettait. Il avait tort ; car c´est sans doute à l´horreur de ce nom et des banalités qu´il rappelle, que Deshoulières dut sa passion singulière pour l´originalité.
Or, comme original, il fut complet et rare.
Après avoir touché un peu à tout, aux arts, aux lettres, aux plaisirs, il en était arrivé à se créer un idéal qui consistait à chercher en tout l´imprévu.
Au premier abord, cela ne paraît pas bizarre, et cette théorie semble indiquer seulement un esprit curieux, ennemi du commun, désireux du nouveau, comme sont les véritables créateurs. Mais l´étrangeté commençait en ceci, que Deshoulières avait fait de cette théorie la règle de sa conduite journalière, et la pratiquait dans le commerce du monde, où il la poussait jusqu´aux derniers confins de l´excentrique.
Il était devenu le dandy de l´imprévu. » Texte intégral 5 histoires : Juin, juillet, août . Le môme à la mère Antoine . La jambe de Fatma . La Uhlane . Deshoulières Interprétation : Bertrand Suarez-Pazos Durée : 1h07´ ©Des Oreilles Pour Lire, 2012
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Les morts bizarres Tome 4 ; la paille humide des cachots
Jean Richepin
- Des Oreilles Pour Lire
- 23 Septembre 2013
- 9782917860212
« Il passa ses dix premières années de prison sans rien faire, le temps de se retourner, de s´installer, de prendre les habitudes de la maison.
Cependant, comme il lui restait encore vingt ans sur la planche, il se dit un beau matin qu´il était honteux de mener une vie de fainéant, et qu´il fallait se créer une occupation digne (non pas d´un homme libre, puisqu´il était prisonnier), mais simplement d´un homme.
Il consacra un an à réfléchir, à peser les différentes idées qui lui passèrent par la tête, à chercher quel serait le but définitif de son existence.
Élever une araignée C´était bien vieux. Bien connu. Copier Pellisson, peuh! un pur plagiat!
Compter sur ses doigts les rugosités du mur? amusement ridicule, inutile, sans résultat appréciable !
- Il faudrait, se dit-il, trouver quelque chose qui fût à la fois curieux, profitable et vengeur. Il faudrait inventer une besogne qui fit passer le temps, qui produisit quelque bien-être, et qui eût la valeur d´une protestation.» Texte intégral 5 histoires : Un lâche, L´as de coeur, Le chassepot du petit Jésus, Le disséqué, La paille humide des cachots Interprétation : Bertrand Suarez-Pazos Durée : 1h05´
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Tous les samedis, régulièrement, Ferdinand Sourdis venait renouveler sa provision de couleurs et de pinceaux dans la boutique du père Morand, un rez-de-chaussée noir et humide, qui dormait sur une étroite place de Merc ur, à l ombre d un ancien couvent transformé en collège communal. Ferdinand, qui arrivait de Lille, disait-on, et qui depuis un an était « pion » au collège, s occupait de peinture avec passion, s enfermant, donnant toutes ses heures libres à des études qu il ne montrait pas.
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Le comédien Serge Djen nous dévoile tout son talent de lecteur et offre une remarquable interprétation de cette histoire extraordinaire d'Edgar Allan Poe : Le Puits et le Pendule. Avec sa voix mêlant grave et intime, l'univers "lugubre" et terrifiant, imaginé par l'auteur, prend toute sa dimension.
"J'étais brisé, - brisé jusqu'à la mort par cette longue agonie; et, quand enfin ils me délièrent et qu'il me fut permis de m'asseoir, je sentis que mes sens m'abandonnaient. La sentence, - la terrible sentence de mort, - fut la dernière phrase distinctement accentuée qui frappa mes oreilles. Après quoi, le son des voix des inquisiteurs me parut se noyer dans le bourdonnement indéfini d'un rêve. Ce bruit apportait dans mon âme une idée de rotation, - peut-être à cause que dans mon imagination je l'associais avec une roue de moulin. Mais cela ne dura que fort peu de temps; car tout d'un coup je n'entendis plus rien."
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Les morts bizarres Tome 3 ; le chef d'oeuvre du crime
Jean Richepin
- Des Oreilles Pour Lire
- 6 Août 2013
- 9782917860199
« Pas de chance ! Il avait pour nom de baptême Oscar, pour nom de famille Lapissotte ; il était pauvre, sans talent, et il se croyait un homme de génie.
Son premier soin, en entrant dans la vie, fut de prendre un pseudonyme ; son second, d'en prendre un autre ; et ainsi de suite, pendant dix ans. Il usa tous les vocables de fantaisie qu'il put imaginer pour dépister la curiosité de ses contemporains.
Cette curiosité, d'ailleurs, qu'il avait l'air de craindre et qu'il convoitait au contraire de toutes ses forces, ne cherchait guère à percer les ténèbres épaisses de son existence. Sous toutes ses étiquettes d'emprunt, qu'il se fit appeler Jacques de la Mole, Antoine Guirland, Tildy Bob, Grégorius Hanpska, qu'il s'affublât de désinences nobles, roturières, étrangères, romantiques ou modernes, il n'en restait pas moins le plus inconnu des plumitifs, le plus obscur des incompris et le plus pauvre des gens de lettres. La gloire ne voulait pas de lui.
- E pur, si muove ! J'ai quelque chose là ! se disait-il avec conviction en frappant de son doigt la boîte osseuse de son crâne, qu'il trouvait profond parce qu'il sonnait creux. »