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À la fameuse question « Pensez-vous qu'on peut rire de tout ? », François Morel répond à sa façon : « Oui, mais on n'est pas obligé. » Quand un auditeur l'aborde gentiment pour lui dire : « Je ne rate jamais une de vos chroniques », il répond : « Moi, hélas, ça m'arrive... » Ainsi parle l'auteur des centaines de textes savoureux rassemblés dans ce volume, qui, depuis septembre 2009, continue à réjouir chaque semaine des millions d'auditeurs de France Inter. En partant du principe que l'humour est un ingrédient et non une discipline, il nous amène à réfléchir en nous amusant, réussit à nous émouvoir en nous bousculant, qu'il s'agisse de nous donner des nouvelles du Bon Dieu ou du cardiologue d'Alain Finkielkraut. Il n'hésite pas non plus à flirter avec l'impertinence et la causticité lorsqu'il écrit une lettre à son papa avant un grand rendez-vous électoral ou qu'il fait la liste d'un certain nombre de personnalités qui ont fait la France sans porter un prénom d'origine française. Courageux, François Morel ? Non, réplique-t-il, pas spécialement. Mais « libre » oui.
Qu'il se fasse poète en rendant un hommage félon à Jean Dutourd en alexandrins ou qu'il s'interroge sur la capacité de Francis Lalanne à déchaîner les passions, Morel croque l'époque dans ce qu'elle a de pire et parfois de meilleur, en quelques phrases ciselées avec un sens inimitable de la satire tranquille. Et c'est encela que François Morel nous est indispensable ! -
S'il y a un peintre français qui, par son seul génie, a bouleversé le monde entier, c'est bien Édouard Manet.
Depuis l'enfance, j'aime ses oeuvres, ses noirs, ses ivoires, ses énigmes, ses amoureuses. La violence extrême qu'il a suscitée est inimaginable aujourd'hui. Je vous propose une balade personnelle et intime dans sa vie.
Ado, j'avais trois idoles : lui, Jacques Monory, le peintre des meurtres bleus, et Led Zeppelin. Vous allez les retrouver ainsi que des conversations sur le bel Édouard avec Koons, Barceló, Longo, Condo, Tabouret, Lavier, Yan Pei-Ming, Traquandi, Mivekannin et ceux qui font l'art vivant.
Je ne suis pas historien, ce qui me permet de convoquer des surprises dans le secret des ateliers : Picasso, Warhol, De Niro père et fils, Hockney, Visconti, César, Niki de Saint Phalle, La Casa de Papel, Laurence des Cars, Bourdieu, la maladie brutale, le journalisme, mes parents, modestes marchands de tableaux et ceux du monde entier...
Notre Hitchcock de la peinture a inventé l'art moderne pour le reste de la planète. Il adorait la vie et il a fini, presque paralysé, par peindre des fleurs déchirantes. Étant passé tout proche du ravin rejoindre mon père, je me suis autorisé ce roman vrai avec des reproductions magnifiques.
Édouard Manet a vécu la mort aux trousses en revenant tout jeune du Brésil, à cause de la syphilis qui l'a tué à 51 ans. Comme Baudelaire à 46 ans. Il lui ferma les yeux.
Il repose au cimetière de Passy, à Paris. Il incarne la preuve que l'art contemporain n'existe pas car le Déjeuner sur l'herbe est vivant pour l'éternité.
Partout. -
« J'ai grandi à Oran, une ville inondée de soleil, que j'ai plus tard appris à aimer. Adolescent, je ne rêvais que d'en partir. Quitter cette Algérie française sans horizon. Vivre à Paris. Voyager. Le journalisme, où je m'engageai par hasard, fut un moyen inespéré d'assouvir ma curiosité.
J'ai été témoin, parfois acteur, des bouleversements vertigineux qu'ont connu la France et le monde. Combat pour l'émancipation des femmes, prémices de l'écologie, révolutions technologiques. J'ai parcouru une planète longtemps coupée en deux par la guerre froide. Aujourd'hui, de puissants antagonismes continuent de la traverser, tandis que nous basculons dans une nouvelle époque.
J'ai interrogé des écrivains, des artistes, de grands dirigeants français et étrangers. Je les ai vus dans le doute, le désarroi, toujours dans la solitude du pouvoir et de la création. J'ai admiré leur courage et senti leur obsession de laisser une trace. Ces rives de la mémoire sont aussi peuplées de celles et ceux qui ont le plus compté pour moi tout au long de ce périple. » J-P. Elkabbach. -
Elle couvre les années 1995-2017, de l'élection de Jacques Chirac à celle d'Emmanuel Macron. Près de trente ans de vie politique et journalistique, mais aussi personnelle, racontés avec le même sens du trait, de la formule incisive, la même intensité romanesque qui font de Catherine Nay une observatrice et une narratrice hors pair, souvent mordante et toujours savoureuse.
Catherine Nay révèle ici les épreuves auxquelles elle a été confrontée dans sa vie affective et familiale : la perte de l'homme de sa vie en juillet 2020, et avant cela la mort de ses parents et de l'un de ses frères. Épisodes intimes évoqués avec pudeur et vérité par une femme qui a toujours préféré parler des autres que d'elle-même.
Souvenirs, anecdotes, choses vues abondent dans cette nouvelle chronique où elle dévoile les secrets de la conquête du pouvoir de Jacques Chirac, ses rencontres avec Bernadette et les confidences volontiers acerbes de la première dame. Catherine Nay excelle dans l'art du portrait. Elle décrypte avec une maestria décapante les personnalités complexes d'Alain Juppé et de Philippe Séguin comme celle de Lionel Jospin.
Du séisme de 2002 à la montée en puissance de Nicolas Sarkozy jusqu'à son élection triomphale en 2007 et à son échec cinq ans plus tard, c'est une histoire plus hasardeuse de la Ve République que Catherine Nay décrit avec un mélange d'amusement et de perplexité. Elle montre Nicolas Sarkozy, qu'elle connaît bien, à travers ce qui fait sa force et sa faiblesse, dans sa vie publique ou privée, parfois à son détriment. Et consacre à son successeur François Hollande des pages sans concession.
Ce livre témoigne aussi de la nostalgie de son auteur envers une certaine époque du journalisme, qui a laissé place à une période médiatique elle aussi plus incertaine. Les bonheurs et vertiges du temps qui passe.
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Le monde judiciaire nous fascine, caché aux caméras, inaccessible aux micros, qui restent bannis des salles d'audience comme des prisons. Domaine le plus méconnu qui soit, il est en réalité un véritable théâtre, avec ses rituels et les drames qui s'y jouent. C'est ce théâtre, parfois drôle, souvent tragique, son histoire et ses usages, ses acteurs et ses outils ? la loi et la jurisprudence ?, qui est ici décrit, scruté, expliqué, raconté, tantôt critiqué et tantôt encensé.
Les articles de ce Dictionnaire sont écrits par des femmes et des hommes qui pratiquent ce monde. Ils sont avocats, juges, greffiers, professeurs de droit ou d'histoire, journalistes judiciaires, notaires, directeurs juridiques en entreprise, experts ou chercheurs. Chacun dans son genre mais avec une seule feuille de route : faire comprendre le monde des palais dits « de justice » et de ceux qui les fréquentent.
À travers de larges entrées, cet ensemble permet de cerner les principaux thèmes juridiques, de découvrir les lieux où la justice se rend et d'appréhender un vocabulaire souvent hermétique.
Ce livre n'est ni un traité de droit ni un lexique juridique. C'est un outil ou une curiosité, selon ce qu'on voudra y trouver. -
Pourquoi un écrivain aussi favorisé, issu d'une famille prestigieuse et menant une carrière littéraire brillante, a-t-il pris la défense, dès sa condamnation en 1994, d'un obscur jardinier marocain accusé à tort de meurtre ? C'est cet itinéraire que raconte ce livre.
Jean-Marie Rouart revient en détail sur toutes les zones d'ombre de ce crime énigmatique qui, pour romanesque qu'il soit, est surtout une tragédie : celle d'un homme condamné qui depuis trente ans clame en vain son innocence. Pourquoi la justice met-elle tant de mauvaise volonté à réviser une condamnation injuste de l'avis de tous ? Pourquoi, en dépit de tant de témoignages de soutien et d'indignation en France et à l'étranger, refuse-t-on de lever le doute et les suppositions insupportables autour de cet assassinat ? Y a-t-il une vérité à cacher ? -
Fille d'un baron du gaullisme, Olivier Guichard, et femme d'un prince giscardien, Ladislas Poniatowski, l'auteure est journaliste et a longtemps dirigé la rédaction de magazines féminins. Elle a grandi et vécu au coeur de la Ve République. Par son mariage insolite qui rapprochait deux clans ennemis, elle s'est retrouvée plongée dans les milieux de pouvoir à l'époque la plus romanesque de notre histoire récente.
Élevée à l'ombre de la Croix de Lorraine, Constance Guichard-Poniatowski a appris à prononcer « maman » en même temps que le nom du général de Gaulle et des hommes qui l'entouraient. L'ardeur de leurs convictions et la ferveur de leurs discussions électrisaient l'appartement familial où, béate d'admiration devant tant de héros, elle s'est laissé écraser par le piédestal sur lequel elle les avait placés. En particulier, le premier d'entre eux, Olivier Guichard, dont le caractère et l'engagement auprès du général de Gaulle et de son ami Georges Pompidou ont fait un père absent et « inatteignable ».
Constance Guichard-Poniatowski décrit un milieu cadenassé entre silences et secrets de famille, en partie liés à son grand-père paternel, Louis Guichard, qui fut directeur de cabinet de l'amiral Darlan sous le régime de Vichy, mais aussi à un mode d'éducation : « Dans la famille Guichard, on la ferme sur tout ce qui est vraiment important et on fait sien le silence de plomb qui règne. » Elle a mis du temps à s'en libérer, c'est désormais chose faite. Avec lucidité, non sans humour, elle déboulonne toutes ces statues de Commandeur dans un récit intime qui n'a rien d'un règlement de comptes : la vérité tout au plus. -
Les années passées par Mathieu Gallet à la tête de Radio France, de 2014 à 2018, semblent avoir été écrites pour un scénario de série. Coups tordus, trahisons : tous les ingrédients d'une intrigue qui s'est jouée dans le monde impitoyable des médias et de la politique se trouvent ici réunis. À quoi s'est ajoutée, pour pimenter le tout, la rumeur tenace d'une liaison cachée entre le futur chef de l'État, Emmanuel Macron, et le président du premier groupe radiophonique de France. Après s'être imposé une longue période de silence, Mathieu Gallet évoque pour la première fois publiquement cette histoire retentissante dans laquelle divers protagonistes ont essayé de l'impliquer en l'instrumentalisant à ses dépens.
Des ors de la République jusqu'aux bancs du palais de Justice en passant par la Maison de la radio, ce livre retrace le parcours d'un jeune provincial qui réussit son ascension dans la société parisienne en accédant à de hautes fonctions dans le domaine de l'audiovisuel, avant de payer le prix d'un succès qui a heurté les intérêts de certains et dérangé les calculs des autres.
Mathieu Gallet rappelle son action à la tête de Radio France, marquée par un profond mouvement de transformation qui, après des débuts chahutés, a permis à l'entreprise de se mettre en ordre de marche pour se trouver aujourd'hui dans la situation enviable de leader. À l'heure où les médias publics sont mis en cause et fragilisés, il dessine des perspectives pour que ce bien commun soit préservé et renforcé.
Cette période de sa vie a correspondu au temps d'une relation amoureuse, étrangère à celle que la rumeur lui prêtait. Elle aura beaucoup compté dans la prise de conscience de ce qu'il doit à ses origines sociales et à sa vie personnelle : la capacité de tout affronter dans un univers où règne trop souvent la violence des jeux de pouvoir.