Éditions de Minuit
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" il est d'une importance qui dépasse de loin les effets immédiats que l'opposition de la jeunesse contre la "société d'abondance" lie rébellion instinctuelle et rébellion politique.
La lutte contre le système, qui n'est portée par aucun mouvement de masse, qui n'est impulsée par aucune organisation effective, qui n'est guidée par aucune théorie positive, gagne dans cette liaison une dimension profonde qui compensera peut-être un jour le caractère diffus et la faiblesse numérique de cette opposition. "
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La libre satisfaction des besoins instinctuels de l'homme est-elle compatible avec l'existence d'une société civilisée ? C'est à cette question qu'essaie de répondre la présente étude. Prolongeant la pensée de Hegel, de Marx et de Freud, ce livre ne révèle ni de la psychologie des profondeurs, ni de la philosophie, ni de l'anthropologie, ni de l'interprétation des mythes, ni de la sociologie des systèmes culturels ; il est pourtant tout cela à la fois. La thèse de Freud, selon laquelle le bonheur n'est pas une valeur culturelle, est radicalement mise en question. Le pessimisme freudien, lié à la structure de la société répressive, est situé dans son contexte historique, et l'auteur montre qu'une civilisation est finalement possible qui ne serait pas payée au prix d'une restriction quasi totale de la vie instinctuelle. L'ouvrage de Herbert Marcuse offre la première synthèse entre psychanalyse théorique et marxisme ouvert.
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Presentation de sacher-masoch
Gilles Deleuze
- Éditions du Minuit
- Arguments
- 1 Février 1967
- 9782707303325
Avec La Vénus à la fourrure s'ouvre un univers de phantasmes et de suspens, rempli de femmes de pierre, de travestis, de gestes punisseurs, de crucifixions et même de châtiments pour des fautes non encore commises. L'esprit artistique fait de chaque pose une oeuvre d'art, l'esprit juridique y noue de rigoureux contrats entre la victime et le bourreau. Gilles Deleuze montre que le masochisme n'est ni le contraire ni le complément du sadisme, mais un monde à part, avec d'autres techniques et d'autres effets.
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Ces quatre essais sur l'amour et le sexe sont de nature et d'écriture diverses : les deux premiers, destinés à la revue littéraire et philosophique de l'avant-garde berlinoise, au début du siècle, datent de la liaison avec rilke, des deux voyages en russie et de leur rupture : sous leur aspect analytique, ils contiennent, entre les lignes, des aveux passionnés et une défense de la forme féminine de l'amour, dont rilke devait tenir compte, bien plus tard, dans le malte laurids brigge de 1911 et dans la troisième elégie de duino.
Le second est en réalité un traité complet, offert à martin buber, et une contribution à l'effort du penseur juif pour définir ce que d'autres esprits inquiets cherchaient alors, au moment oú sombraient la civilisation européenne : "une sorte d'humanisme nouveau", écrira hermann hesse dans le demian de 1919. pour lou salomé, la femme y revendiquera sa place, sa liberté, son action spécifique, et toutes les formes d'amour s'y intégreront, y compris celles que rejetait alors un "racisme sexuel" qui n'a pas tout à fait disparu.
Le dernier texte est, après son adhésion à la pensée freudienne, une somme de ce qu'elle doit à son maître - et aussi une revue des points sur lesquels lou diffère de lui, et maintiendra toujours sa pensée propre. ces travaux de deux décennies jalonnent donc l'évolution de sa réflexion et de sa sensibilité, qu'on ne peut en séparer; tous portent la marque d'une personnalité dont la richesse, l'indépendance et la générosité ont paru exceptionnelles, de manière diverse, aussi bien à nietzsche, l'ami de sa jeunesse, qu'à celui de sa maturité, rilke, et à freud.
Dans le dernier, publié en 1917, on verra, tout à la fin, la révolte discrète et ferme de la femme contre les pulsions de mort masculines et la guerre qui les a libérées : elle proteste au nom de toutes les mères, dans tous les camps. ce petit livre est plus et mieux encore qu'une invite à réfléchir sur la place de la sexualité dans la totalité de la vie de l'esprit, fût-ce la plus haute mystique, et sur la direction que devrait prendre la révolte de la femme contre les idéologies sexistes : c'est un auto-portrait d'une "penseuse libre" (mais non d'une libre-penseuse, car lou est toujours restée ardemment croyante, bien qu'à l'écart de toutes les eglises) : sa franchise et la justesse de ses vues demeurent pour nous, comme pour ses contemporains, irrésistibles.
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Spinoza et le problème de l'expression
Gilles Deleuze
- Éditions du Minuit
- Arguments
- 1 Novembre 1968
- 9782707300072
Le spinozisme pose aujourd'hui les problmes les plus actuels concernant le rle compar de l'ontologie, de l'pistmologie, de l'anthropologie politique. L'objet de ce livre est de dterminer le rapport de ces trois dimensions qui s'ordonnent suivant un concept systmatique, celui d'expression : la substance s'exprime dans les attributs, les attributs s'expriment dans les modes, les ides sont expressives.
Les dfinitions courantes de la philosophie ne s'appliquent pas Spinoza : penseur solitaire, scandaleux et ha, qui conoit la philosophie comme une entreprise de libration et de dmystification radicales, n'ayant d'quivalent que chez Lucrce ou, plus tard, chez Nietzsche. Le spinozisme pose aujourd'hui les problmes les plus actuels, concernant le rle compar de l'ontologie (thorie de la substance), de l'pistmologie (thorie de l'ide), de l'anthropologie politique (thorie des modes, des passions et des actions). L'objet de ce livre est de dterminer le rapport de ces trois dimensions : l'affirmation spculative ou l'univocit de l'tre dans la thorie de la substance ; la production du vrai ou la gense du sens dans la thorie de l'ide ; la joie pratique ou l'limination des passions tristes, l'organisation slective des passions dans la thorie des modes.
Ces trois dimensions s'ordonnent suivant un concept systmatique, celui d'expression (la substance s'exprime dans les attributs, les attributs s'expriment dans les modes, les ides sont expressives). Et sans doute le concept d'expression a une longue histoire avant Spinoza, pendant tout le Moyen ge et la Renaissance. Il a aussi avec Leibniz un dveloppement trs diffrent de celui que lui donne Spinoza. La seule chose commune entre Leibniz et Spinoza, c'est pourtant qu'ils fondent la premire grande raction anti-cartsienne sur cette notion thorique et pratique. Mais la manire dont Spinoza la comprend, lui donnant une structure nouvelle, est peut-tre au coeur de sa pense et de son style, et forme un des secrets de L'thique : livre double, compos d'une part par l'enchanement continu des propositions, dmonstrations et corollaires, d'autre part par la chane violente et discontinue des scolies - livre deux fois expressif.
----- Table des matires -----
Introduction : Rle et importance de l'expression Premire partie : Les triades de la substance Chapitre I : Distinction numrique et distinction relle - Chapitre II : L'attribut comme expression - Chapitre III : Attributs et noms divins - Chapitre IV : L'absolu - Chapitre V : La puissance Deuxime partie : Le paralllisme et l'immanence Chapitre VI : L'expression dans le paralllisme - Chapitre VII : Les deux puissances et l'ide de Dieu - Chapitre VIII : Expression et ide - Chapitre IX : L'inadquat - Chapitre X : Spinoza contre Descartes - Chapitre XI : L'immanence et les lments historiques de l'expression Troisime partie : Thorie du mode fini Chapitre XII : L'essence de mode : passage de l'infini au fini - Chapitre XIII : L'existence du mode - Chapitre XIV : Qu'est-ce que peut un corps ? - Chapitre XV : Les trois ordres et le problme du mal - Chapitre XVI : Vision thique du monde - Chapitre XVII : Les notions communes - Chapitre XVIII : Vers le troisime genre - Chapitre XIX : Batitude Conclusion : Thorie de l'expression chez leibniz et chez spinoza (l'expressionnisme en philosophie) Appendice : tude formelle du plan de l'thique et du rle des scolies dans la ralisation de ce plan
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Histoire et conscience de classe : essais de dialectique marxiste
Georg Lukàcs
- Éditions de Minuit
- Arguments
- 1 Mars 1960
- 9782707301161
Cette oeuvre célèbre et devenue introuvable du grand philosophe hongrois peut être considérée comme le livre-clé de la pensée marxiste de la première moitié du xxe siècle.
Elle parait aujourd'hui pour la première fois en traduction, dans un texte intégral précédé d'une étude philosophique et historique par kostas axelos.
Rédigé directement en langue allemande, et tiré à quelques centaines d'exemplaires seulement, geschichte und klassenbewusstsein a été publié à berlin en 1923 et ses théories furent tout de suite violemment combattues par les communistes orthodoxes et par la social-démocratie, alors qu'elles étaient ignorées de la pensée de droite.
L'auteur sera amené à désavouer lui-même ce livre qui n'en continuera pas moins d'exercer une grande influence, en dépit de la destruction de la quasi-totalité des exemplaires existants.
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Qu'il soit question de sade ou de lautréamont, ce à quoi vise ce livre, c'est à élucider quels rapports entretiennent le mouvement d'écrire et le travail d'une plus grande raison, soit que celle-ci se prépare, soit qu'elle se modifie, soit qu'elle se prépare en se ruinant.
Dans le cas de sade, nous voyons, au moment oú hegel sort à peine du " stiff " de tubingen oú il se lia à hölderlin et schelling, s'affirmer l'exigence d'une dialectique au sens moderne, la prétention de fonder la souveraineté raisonnable de l'homme sur un pouvoir transcendant de négation, lequel exprime et, tour à tour annule, par une expérience circulaire, les notions d'homme, de dieu, de nature, pour affirmer finalement l'homme intégral, " l'homme unique dans son genre ".
Dans le cas de lautréamont, c'est à une expérience non moins centrale que nous assistons, recherche d'une droiture par le détour qu'est l'écriture, travail géant d'un être enfoui qui peu à peu se lève, s'édifie et à la fin apparaît au jour, prêt à se confondre avec le jour. seulement, dans cette expérience qu'est maldoror, le travail s'accomplit à l'intérieur même de l'oeuvre : par la gravitation des thèmes, la trituration des images, le retour et la transformation des mots, l'obsession et la métamorphose des motifs - ce qui veut dire qu'ici, " l'espérance d'une tête ", la promesse d'une lucidité ironique, se confond avec la genèse d'une forme.
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" celui qui est resté passif sait qu'il s'est rendu moralement coupable chaque fois qu'il a manqué à l'appel, faute d'avoir saisi n'importe quelle occasion d'agir pour protéger ceux qui se trouvaient menacés, pour diminuer l'injustice, pour résister.
Même lorsqu'on se soumettait par impuissance, il restait toujours du jeu permettant une activité, certes non exempte de danger, mais que la prudence pouvait pourtant rendre efficace.
On se reconnaîtra, en tant qu'individu, moralement coupable d'avoir par crainte laisser échapper de telles chances d'agir.
L'aveuglement devant le malheur des autres, cette absence d'imagination du coeur, et l'indifférence intérieure au malheur même qui frappe la vue, tout cela constitue une culpabilité morale.
".
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Six leçons sur le son et le sens
Roman Jakobson
- Éditions du Minuit
- Arguments
- 1 Octobre 1976
- 9782707301185
Les " six leçons sur le son et le sens " furent données en 1942 par roman jakobson à l'ecole libre des hautes études, que des savants français et belges exilés venaient de fonder à new york.
Ces cours furent suivis, entre autres, par des professeurs de l'ecole comme henri grégoire, jacques hadamard et claude lévi-strauss, ainsi que par des linguistes comme j. mattoso câmara, paul l. garvin, charles f. hockett, henry m. hoenigswald et thomas a. sebeok. n'ayant pas à l'époque l'habitude de parler français en public, roman jakobson avait rédigé d'avance des notes très complètes, inédites à ce jour, et qui n'ont subi, dans la présente édition, que de légères modifications de forme.
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Né à Jérusalem, prêtre et descendant des rois, Joseph fils de Matthias reçut l'éducation d'un rabbin et fréquenta toutes les sectes qui se partageaient le judaïsme. Mais, au lieu de devenir un docteur, il fait partie d'une ambassade à Rome, puis, quand la guerre éclate, prend un commandement en Galilée. Vaincu et fait prisonnier, il passe dès lors aux Romains. Le nouveau Titus Flavius Josephus assiste à la chute de Jérusalem, et nous lui devons le seul récit complet de la guerre de 66-73, jusqu'à la chute de Masada, que l'on ne connaît que par lui. L'oeuvre de ce juif pieux nous a été transmise par les chrétiens, qui l'ont souvent considérée comme une sorte de « cinquième évangile ».
La présente édition, établie à partir du texte publié par Josèphe, dans une traduction nouvelle de Pierre Savinel, est précédée d'une introduction de Pierre Vidal-Naquet qui, situant l'ouvrage dans son contexte historique et idéologique à la lumière des connaissances actuelles, lui redonne sa place exceptionnelle au centre des polémiques rattachées à l'identité juive depuis vingt siècles.
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Grâce à cet ouvrage posthume, nous disposons d'un condensé de toute la philosophie hégélienne : logique dialectique, philosophie de la nature, moralité et oeuvres de l'esprit.
Il s'agit d'une initiation à la pensée philosophique, constituée par les cours de philosophie professés par hegel de 1809 à 1811 aux élèves du lycée de nuremberg, dont il était devenu directeur en 1808. cet ensemble occupe donc une place centrale entre la phénoménologie de l'esprit (1807) et la science de la logique (1812-1816).
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Introduction a l'analyse existentielle
Binswanger/Maldiney
- Éditions du Minuit
- Arguments
- 1 Septembre 1971
- 9782707301833
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Essais de linguistique générale Tome 2 ; rapports internes et externes du langage
Roman Jakobson
- Éditions de Minuit
- Arguments
- 1 Février 1973
- 9782707301222
Ce volume discute les caractères et objectifs de la linguistique d'aujourd'hui, comparés avec ceux du début de notre siècle, en particulier les efforts actuels de lever les antinomies mises à jour par l'époque saussurienne et d'étendre la sphère de la science du langage. Jakobson cherche à élucider la place de la langue parmi les autres systèmes sémiotiques et à déterminer les rapports étroits et multiples qui lient la linguistique aux autres sciences, celles de l'homme et celles de la nature.
L'auteur évoque sa découverte des éléments ultimes de la langue, depuis son premier rapport de 1938 sur les « traits distinctifs »; il tire le bilan de ses recherches ultérieures dans ce secteur primaire de la science du langage et trace leurs perspectives.
La linguistique ainsi que la langue sont conçues par Jakobson dans un lien indissoluble entre le présent, la tradition du passé et le mouvement vers l'avenir. C'est aussi l'idée sous-jacente des essais consacrés aux précurseurs de la pensée linguistique contemporaine, depuis les rudiments de la phonologie dans les travaux grammaticaux du polonais J. Mrozinski, guerrier napoléonien inspiré par la grammaire philosophique française, jusqu'à la féconde fermentation dans la linguistique mondiale de l'entre-deux-guerres.
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Que ce soit en définissant la question phénoménologique fondamentale comme celle de l'origine du monde ou en insistant sur le rôle central de la réduction, ces quatre études (1930-1939) restituent d'abord toute sa rigueur et sa singularité à la pensée husserlienne.
Mais, simultanément, elles conduisent la phénoménologie à ses limites, c'est-à-dire à son enracinement spéculatif, à ses présupposés métaphysiques.
Edmund husserl souscrira à ce double mouvement. aussi dira-t-il d'un de ces textes centraux : " il ne contient pas une seule phrase que je ne puisse intégralement m'approprier, que je ne puisse expressément reconnaître comme ma propre conviction. ".
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Le règne de la critique
Reinhart Koselleck
- Éditions du Minuit
- Arguments
- 1 Septembre 1979
- 9782707302748
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Tenue dans l'oubli jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, diversement interprété au XIXe siècle par la critique romantique, l'hégélianisme, la première philosophie de Nietzsche et la philologie allemande, sollicitée au XXe siècle par la rhétorique de la « modernité tragique », la littérature de l'existence et la psychanalyse, l'oeuvre sophocléenne peut-elle encore nous délivrer un savoir initial du phénomène du tragique ? L'homme moderne garde-t-il une chance, par-delà l'euripidisme du théâtre romain et de la tragédie française, par-delà le drame de Shakespeare, de Goethe, de Kleist, de s'ouvrir à ce que les Grecs nommèrent sobrement théâtre ? Sans doute, estime Reinhardt, à condition que l'étude de la poésie grecque comme science rigoureuse, la philologie, prenne conscience du dilemme ancien qui, parvenu à son extrême point d'acuité dans l'opposition de l'historicisme de la fin du siècle et de la « philologie de l'avenir » esquissée par Nietzsche, ne cesse de la séparer de la parole grecque et qu'elle s'efforce plutôt de répondre à l'exigence hölderlinienne d'une écoute, d'une traduction de la parole grecque. Féconder les méthodes scientifiques d'approche du texte par l'herméneutique présupposée par les Remarques de Hölderlin sur oedipe et Antigone, c'est moins proposer à la science une nouvelle « grille interprétative », ou la menacer de l'écueil du « poétisme », que la convoquer devant sa propre tâche, la rigueur.
C'est cette préoccupation d'« une percée effective vers les origines de l'homme grec » grâce à une traduction de - et devant - sa parole, qui procure son actualité intacte à ce Sophocle. Une analyse magistrale, épisode après épisode, des sept tragédies conservées de Sophocle, centrée sur la considération des formes stylistiques et dramaturgiques, est ici l'instrument d'une révision complète de la chronologie ainsi que d'une reconquête de la méditation par le poète d'un « rapport de l'homme à l'homme qui est d'abord et avant tout un rapport de l'homme au dieu ». -
Le cinéma ou l'homme imaginaire ; essai d'anthropologie
Edgar Morin
- Éditions de Minuit
- Arguments
- 1 Avril 1958
- 9782707302106
L'art du cinéma, l'industrie du film ne sont que les parties émergées à notre conscience d'un phénomène qu'il nous faut essayer de saisir dans sa plénitude. Mais la partie immergée, cette évidence obscure, se confond avec notre propre substance humaine, elle-même évidente et obscure, comme le battement de notre coeur, les passions de notre âme. Avec le cinéma nous entrons dans les ténèbres d'une grotte artificielle. Une poussière lumineuse se projette et danse sur un écran ; nos regards s'y abreuvent ; elle prend corps et vie ; elle nous entraîne dans une aventure errante : nous franchissons les temps et les espaces, jusqu'à ce qu'une musique solennelle dissolve les ombres sur la toile redevenue blanche. Nous sortons, et nous parlons des qualités et des défauts d'un film. Interroger le cinéma, l'envisager dans sa totalité humaine, tel est le dessein du présent ouvrage.
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Un des textes fondamentaux. Sans être essentiellement théorique, il précise cependant, à propos des événements de Chine et de la crise espagnole, la théorie trotskyste de la révolution.
La présente édition de La Révolution permanente est extraite de l'ouvrage paru aux Éditions de Minuit sous le titre De la Révolution, et qui comprend, outre La Révolution permanente (1928-1931), trois autres ouvrages de Léon Trotsky : Cours nouveau (1923), La Révolution défigurée (1927-1929), La Révolution trahie (1936), ainsi qu'une Introduction par Alfred Rosmer et le texte de la dernière lettre d'Adolf Joffé à Léon Trotsky (1927). -
L'ouvrage fondamental de la philosophie de la guerre - classique, révolutionnaire ou autre - est présenté ici dans sa première traduction intégrale et exacte en français. S'inspirant de la pensée de Machiavel et de Montesquieu, de Kant et de Fichte, la méthode de Clausewitz s'apparente à la dialectique logique et historique de Hegel et de Marx ; elle a profondément influencé la stratégie et la tactique politiques et militaires de Lénine et de Mao Tsétoung. Dévoilant les faiblesses de l'offensive pour montrer la puissance de la défensive, elle nous apprend aussi à subordonner la guerre à la politique et à la totalité des conflits humains et sociaux.
Clausewitz a inspiré ceux qui ont gagné les guerres et les révolutions et s'est vengé de ceux qui, en le négligeant, les ont perdues. Qu'en fera l'avenir de son enseignement ?
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Le roi machine - spectacle et politique au temps de louis xiv
Apostolides J-M.
- Éditions de Minuit
- Arguments
- 1 Novembre 1981
- 9782707306012
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Eugen fink repense nietzsche à la fois à partir de toute la tradition philosophique et en direction d'une pensée neuve et métaphilosophique.
Hegel, marx, husserl et heidegger accompagnent discrètement cette tentative d'interprétation ouvrante.
Remontant jusqu'à la pensée poétique d'héraclite et anticipant le proche et le lointain avenir, fink fait surgir l'intuition centrale du penseur de la mort de dieu et de la volonté de puissance, du nihilisme et du retour éternel du même. car nietzsche qui essaie de dépasser la philosophie et la métaphysique, vise à montrer que tout sens est intérieur au monde, le monde lui-même n'ayant pas de sens, puisqu'il se déploie comme jeu.
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Pour comprendre la dialectique - platonicienne, théologique et chrétienne, hégélienne et marxiste - il faut remonter à héraclite, chez qui nous rencontrons une pensée originelle, avant la constitution systématique de la philosophie et de la métaphysique, avant le fractionnement des disciplines (en logique, théologie, métaphysique, physique, biologie, anthropologie, éthique, politique et esthétique).
On s'efforce de présenter ici la pensée d'héraclite dans son ensemble cohérent, dans sa totalité fragmentée et fragmentaire. car cette pensée, qui reconnaît la vérité de l'errance et la puissance de la bêtise, contient déjà les pensées qui se développèrent ensuite dans les perspectives autonomisées ; elle éclaire toute la problématique de la fondation et du dépassement de la philosophie. il s'agissait donc de grouper autour des grands foyers - du logos, du cosmos, du divin, de l'homme, de la cité - les fragments qui s'y rapportent le plus explicitement, tous les fragments émanant d'un même centre et convergeant vers lui : l'être en devenir de la totalité une, le jeu suprême.