Ce volume présente la première édition critique avec traduction d'un document unique sur l'histoire de la médecine et du thermalisme à Montpellier, le Traité sur les Thermes de Balaruc de N. Dortoman, professeur à la Faculté de médecine de Montpellier, médecin ordinaire de Charles IX, puis premier médecin d'Henri IV.

Cet ouvrage examine comment les Geoffroy Saint-Hilaire demandent aux monstres d'exhiber les preuves d'un ordre de la nature reposant sur le principe d'unité de composition organique ; mais aussi de montrer ce que peut être une philosophie de la vie qui prend les monstres comme fil directeur.

Cette édition d'une partie de la thèse de Gérard Simon soutenue en 1976 est consacrée à la nouvelle conceptualisation des phénomènes lumineux par Kepler. L'auteur en évalue les conséquences pour l'histoire des sciences et pour l'histoire de la philosophie à l'époque moderne.

Ce livre retrace le parcours d'enseignant et de résistant de Georges Canguilhem, ainsi que ceux de Jean Cavaillès et de Jean-Paul Sartre, entre la fin des années 1920 et 1945. Il reconstitue également la genèse de la philosophie médicale de Canguilhem sur fond de politique médicale nazie d'extermination des « anormaux ».

Les auteurs de traités arabes sur les dimensions célestes des ixe et xie siècles connaissaient-ils le Livre des hypothèses de Ptolémée ? Quid de leurs motivations et de celles de Ptolémée ? Que nous apprend al-Biruni sur la pluralité des traditions conceptuelles qui traversent ces textes ?

Une édition de quatre textes médicaux inédits composés vers 1300 dans le nord-est de la France. Ils couvrent les champs des recettes thérapeutiques, de la gynécologie, de l'urologie, de la chirurgie et de la hippiatrie et marquent une étape capitale dans la traduction des sciences médicales en langue vulgaire. Ils apportent une contribution fascinante à notre connaissance du lexique médical de la France médiévale (chaque texte s'accompagne d'un glossaire détaillé).

Le médecin Louis Odier pratiqua à Genève entre 1773 et 1817. Préoccupé par des questions professionnelles, déontologiques et éthiques, il livre dans ces textes une réflexion qui fait écho aux premiers ouvrages d'éthique publiés à la même époque. Sa pensée, enracinée dans la réalité concrète de sa pratique, impressionne par le cadre théorique qu'elle offre en réponse à des questions déontologiques et éthiques encore fondamentales pour la médecine d'aujourd'hui.

Les fondations philanthropiques américaines (Carnegie, Rockefeller, Ford) ont été très présentes en France au cours du XXe siècle, finançant la plupart des institutions d'enseignement supérieur et de recherche. Elles ont joué un rôle significatif dans l'évolution des disciplines et dans la conception des politiques scientifiques, sans pour autant exporter un «modèle» américain, les projets qu'elles financent étant coproduits avec leurs interlocuteurs français.

Les approches rhétorique, sociologique et historique sont convoquées au sein d'une étude portant sur trois siècles, pour mettre en lumière des aspects méconnus de l'Histoire naturelle de Buffon: son élaboration et sa réception reposent sur des interactions nombreuses et de natures diverses entre l'auteur et ses lecteurs. Buffon s'inscrit dans le partage d'une communauté culturelle avec son public. L'histoire de l'Histoire naturelle, à bien des égards, est plus riche de la participation de ses lecteurs qu'on ne le pense ordinairement.

Ce livre propose une interprétation inédite de la biologie d'Aristote. Il montre que, dans la démarche aristotélicienne, à côté de la pensée discursive, oeuvre une pensée visuelle qui élabore une représentation de l'organisation spatiale du corps vivant, apportant ainsi une contribution décisive à la définition des deux tâches majeures de l'enquête scientifique aristotélicienne: l'explication causale et la détermination des genres.

L'histoire reconnaît deux grandes étapes dans l'évolution du savoir médical de l'Occident médiéval: la médecine universitaire, dès les XIIe et XIIIe siècles, et la médecine monastique, traditionnellement associée au haut moyen âge.
Cette médecine, fondée essentiellement sur des symptômes et ne requérant que peu de moyens matériels ou techniques, est pratiquée par les moines, au bénéfice de leur communauté comme des populations avoisinantes. À partir d'une étude de cas, celui de l'abbaye de Saint-Jacques de Liège, ce livre entend montrer la survie de la médecine monastique au bas moyen âge, conjointement à la médecine universitaire.
Une recherche de textes parallèles circonscrit ce savoir dans l'espace et le temps, tout en soulignant ses liens avec la tradition médicale savante.

L'ethnographie et les anciennes mythologies orientales montrent clairement la pensée archaïque modélisant l'énergie créatrice par démultiplication de l'un. De là la possibilité du nombre, dont l'ouvrage expose le développement dans diverses sociétés et la théorisation dans les Éléments d'Euclide.

Le livre examine les savoirs d'artisans et d'architectes constructeurs en décrivant leurs manières d'écrire et de dessiner la technique. Il montre que ces derniers innovent, participent au mouvement d'esthétisation de la technique et contribuent à redéfinir l'architecture au tournant des XVIIIe et XIXe siècles.

Ce livre analyse les témoignages des ouvriers italiens délégués aux grandes expositions universelles du XIXe siècle à travers les rapports qu'ils rédigeaient à la fin de leur voyage. Il en ressort un cadre d'adhésion à la fois critique et averti aux valeurs de la culture industrielle de l'époque.

Dans la continuité des travaux d'Hélène Vérin sur la pensée technique à l'époque moderne, cet ouvrage pluridisciplinaire analyse le développement entre le xvie et le xxie siècle d'une « science des intentions opératoires, irréductible à l'application de la science et distincte des savoirs de métiers ».

Directeur d'ouvrage: Bernardi (Philippe), Carvais (Robert), Nègre (Valérie).

Contributeurs: Belli (Gianluca), Benelli (Francesco), Cardamone (Caterina), Carvais (Robert), Deneweth (Heidi), Galletti (Sara), Günther (Hubertus), Langlois (Gilles-Antoine), Martens (Pieter), Nègre (Valérie), Pagliara (Pier Nicola), Sabathier (Cécile), Vidal Franquet (Jacobo).

L'histoire de la construction a connu récemment un renouveau spectaculaire. Ce livre en dresse le bilan à l'échelle européenne. D'un côté, chaque pays dresse un état de l'art du champ (édition, recherche, enseignement). De l'autre, une anthologie de textes référents est offerte à la lecture.

Comment se construit l'unité d'un groupe professionnel lorsque le coeur de ses activités est remis en cause et que ses membres investissent une palette étendue de fonctions ? C'est cet apparent paradoxe du groupe professionnel des ingénieurs qui est décrit dans cet ouvrage sur la « production de l'ingénieur ».

Ce livre revient sur le rôle de l'innovation dans la modification du travail des « Hommes du fer » de Lorraine pendant la période de désindustrialisation qui a touché la France des années 1960 jusqu'au début du XXIe siècle. Il est le récit historique de la fin d'un monde industriel ancien.

Ce livre retrace les différentes façons dont les bateaux, comme outils de travail civils et militaires, tout à la fois architecture et machine, ont été envisagés en tant qu'objets d'histoire. Chronologiquement, l'étude s'étend du XVIe siècle à notre époque.

Au cours du dernier siècle, l'investigation empirique a été bouleversée par le développement de nouveaux instruments et par la possibilité de traiter numériquement les données numériques. Cet ouvrage entreprend d'adapter la notion classique d'observation scientifique à ces nouvelles pratiques.

S'appuyant sur l'analyse philosophique, la recherche historique, l'évolution des pratiques médicales, cet ouvrage met en lumière les articulations entre les idées scientifiques du médecin et idéologue Pierre Jean Georges Cabanis (1757-1808), son analyse des rapports sociaux et sa philosophie de la connaissance.

Cet ouvrage présente la philosophie des mathématiques d'Oronce Fine, premier lecteur royal de mathématiques, et ses contributions à la réévaluation du statut institutionnel et épistémologique des mathématiques dans l'horizon académique français du XVIe siècle.