ANITA ROCHEDY
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Pietro est un enfant de la ville. L'été de ses onze ans, ses parents louent une maison à Grana, au coeur du val d'Aoste. Là-bas, il se lie d'amitié avec Bruno, un vacher de son âge. Tous deux parcourent inlassablement les alpages, forêts et chemins escarpés. Dans cette nature sauvage, le garçon découvre également une autre facette de son père qui, d'habitude taciturne et colérique, devient attentionné et se révèle un montagnard passionné.Vingt ans plus tard, le jeune homme reviendra à Grana pour y trouver refuge et tenter de se réconcilier avec son passé.Hymne à l'amitié, histoire familiale, ce texte splendide nous fait aussi et surtout ressentir la force de la montagne, personnage à part entière, capable de bousculer des existences et de transformer des êtres.Un livre de vie, puissant, universel, où le désenchantement et le doute sans cesse se confrontent à l'émerveillement et à l'espoir. Philippe Claudel, L'Express.Ce roman touche au coeur. Sophie Pujas, Le Point.Traduit de l'italien par Anita Rochedy.Prix Médicis étranger 2017
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Fredo et Luigi ont grandi dans la Valsesia, une vallée montagneuse du nord de l'Italie. Ils se ressemblent tout en étant très différents, comme les arbres que leur père a plantés à leur naissance. Pour Luigi, un mélèze, qui regarde vers le soleil et ondoie dans le vent. Pour Fredo, un sapin fort et résistant, qui s'épanouit à l'ombre.
Betta, milanaise et lectrice de Karen Blixen, a traversé de façon fugace la vie de Fredo pour s'enraciner dans celle de Luigi, qui est devenu garde forestier.
Alors que le couple attend une petite fille, Fredo est de retour après sept ans au Canada. Depuis la mort du père, les deux frères n'ont en commun que leur addiction à l'alcool et la vieille maison familiale, là-haut sur la montagne. Luigi voudrait racheter la moitié de Fredo, pour y commencer une nouvelle vie avec Betta.
Mais sur ces terres rudes et oubliées de tous, un verre ou un mot de trop suffisent parfois à libérer les ténèbres de la vallée, et à transformer les chiens en loups.
Dans ce roman dur et poli comme la pierre, Paolo Cognetti descend des glaciers du Mont Rose pour raconter les existences fragiles des habitants de la vallée - et celles des animaux et de la nature qui les entourent. -
Fausto a quarante ans, Silvia en a vingt-sept. Il est écrivain, elle est artiste. Tous deux sont à la recherche d'un ailleurs, où qu'il soit. Alors que l'hiver s'installe sur Fontana Fredda, au coeur de la vallée d'Aoste, ils se rencontrent dans l'unique restaurant du village. Fausto fait office de cuisinier, Silvia, de serveuse. Ils se rapprochent doucement, sans rien se promettre.
Quand arrive le printemps, Silvia quitte les lieux pour aller toujours plus haut, vers le glacier du Félik, tandis que Fausto retourne en ville rassembler les morceaux de sa vie d'avant. Mais le désir de montagne, la fraternité des hommes et des femmes qui l'habitent et le souvenir de Silvia sont trop forts pour qu'il résiste à leur appel.Par le calme, la sobriété et la beauté qu'il dégage, ce roman a sur le lecteur l'effet d'une pause et d'une caresse. Elle.La puissante histoire chorale d'une quête de sérénité et d'apaisement. Le Monde des livres.Un livre magique. Télérama.Traduit de l'italien par Anita Rochedy. -
Après un mauvais hiver qui le laisse à bout de forces, le narrateur décide de quitter la ville pour tenter une expérience de solitude dans le Val d'Aoste, à 2000 mètres pendant plusieurs mois.
L'occasion pour lui de se lancer des défis de tous ordres, allumer un feu en plein orage, apprendre à se perdre, ne plus avoir peur du noir et du silence, la nuit venue. Là-haut, il redécouvre le bonheur de marcher sur le fil des crêtes, suspendu entre l'enfance et l'âge adulte, avant de redescendre, réconcilié avec l'existence. -
J'ai fini par y aller vraiment, dans l'Himalaya. Non pour escalader les sommets, comme j'en rêvais enfant, mais pour explorer les vallées. Je voulais voir si, quelque part sur terre, il existait encore une montagne intègre, la voir de mes yeux avant qu'elle ne disparaisse. J'ai quitté les Alpes abandonnées et urbanisées et j'ai atterri dans le coin le plus reculé du Népal, un petit Tibet qui survit à l'ombre du grand, aujourd'hui perdu. J'ai parcouru 300 kilomètres à pied et franchi huit cols à plus de 5 000 mètres, sans atteindre aucun sommet. J'avais, pour me tenir compagnie, un livre culte, un chien rencontré sur la route, des amis : au retour, il me restait les amis.P. C.Texte après texte, Paolo Cognetti tisse un lien entre le passé et le présent, la nature et les hommes. Une lecture intense. Page des libraires.Le lecteur se délecte de ce récit, tout en humour, en délicatesse et en sagesse. L'Express.L'auteur italien nous montre une autre manière de vivre. Lire.Traduit de l'italien par Anita Rochedy.
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En 2003, Paolo Cognetti, âgé de vingt-cinq ans, se rend à New York pour réaliser une série de films documentaires sur la littérature américaine. Le jeune écrivain tombe sous le charme de la ville qui ne dort jamais et, pendant dix ans, il n'aura de cesse d'y retourner.
Dans cette langue qui n'appartient qu'à lui - divin mélange de simplicité et de poésie -, il nous entraîne sur les pas de ses héros littéraires, Melville, Whitman, Ginsberg, Capote, Paley ou encore Kerouac. Il déambule dans Brooklyn et le Queens, arpente les rives de l'Hudson et de l'East River, fait une pause chez Ozzie's pour noircir les pages de son carnet et trompe sa solitude en compagnie de ses amis italo-américains, qui ressemblent à s'y méprendre à des personnages de cinéma.Illustré de neuf cartes dessinées par l'auteur, ce livre poétique et intime est une ode à New York, la ville « des chaussures de fortune, des souffleurs de bulles de savon et de rêves brisés ».On lira avec bonheur ce merveilleux guide subjectif qui vient embellir encore un peu plus l'inépuisable légende new-yorkaise. Adrienne Boutang, Le Monde des livres.Traduit de l'italien par Anita Rochedy. -
Chaque matin, à une heure où le coq dort encore, le Felice, 90 ans, quitte le village de Leontica et part vers les sommets, personne ne sait vraiment où. Jusqu'au jour où le narrateur, arrivé de la ville, décide de lui emboîter le pas. Voici le récit de ses journées en compagnie du vieil homme et des autres habitants du village, à observer les habitudes immuables, les gestes simples, l'entraide quotidienne de cette communauté liée par une relation privilégiée à la nature.
L'écriture de Fabio Andina, aussi sobre que sensible, instille dans Jours à Leontica le rythme lent et serein d'une existence au coeur de la montagne. -
L'auteur renoue avec la montagne, avec lui-même... et nous remet en mémoire les plus beaux textes littéraires sur la nature.
Le Garçon sauvage commence sur un hiver particulier : Paolo Cognetti, 30 ans, étouffe dans sa vie milanaise et ne parvient plus à écrire. Pour retrouver de l'air, il part vivre un été dans le Val d'Aoste. Là, il parcourt les sommets, suspendu entre l'enfance et l'âge adulte, renouant avec la liberté et l'inspiration. Il plonge au coeur de la vie sauvage qui peuple encore la montagne, découvre l'isolement des sommets, avant d'entamer sa désalpe, réconcilié avec l'existence. Néanmoins, ce séjour initiatique ne parvient pas à l'affranchir totalement du genre humain : je pourrais me libérer de tout, sauf de la solitude.
Un texte profond, à l'écriture humble et ciselée, qui tient autant du chant d'amour pour la nature que du récit d'apprentissage. Ariane Singer, Le Monde des Livres -
À Piano Battaglia, petit village du massif montagneux des Madonies dans le nord de la Sicile, Tancredi Pisciotta espère retrouver la paix après une année éprouvante. Mais les choses tournent mal. Lors d'une randonnée, il tombe sur un jeune berger mortellement blessé. Avant d'expirer l'homme laissera échapper deux faibles mots : «Le loup». Pourtant cela fait bien longtemps que le dernier loup de la région a été abattu. À l'auberge, les quelques habitants du village murmurent : Gaetano et Abele, les deux vieux de la montagne, Mimmo le garde forestier et Piero, le père d'Angela. La jeune femme est mutique depuis l'enfance, mais dans ses yeux se cachent des secrets plus grands qu'elle-même. Ce sera à Tancredi de faire remonter à la surface des vérités cachées dans un lointain passé.
Avec Le Dernier Loup, Corrado Fortuna signe un huis clos enneigé dans un petit village isolé, une énigme gardée par les bois. -
Autobiographie de la neige : histoires d'un monde silencieux
Daniele Zovi
- Glenat
- Hommes Et Montagnes
- 18 Janvier 2023
- 9782344056288
« Dans ce voyage poétique, il nous apprend à lire les traces, les noms, les odeurs, entre éclairs de lune, chutes de neige anciennes et légendes évocatrices. » Vanity FairLa neige convoque des sentiments archaïques. Elle évoque le merveilleux, les contes, l'enfance. Cet ouvrage très poétique est une déclaration d'amour à la neige née sous la plume d'un grand passionné de la nature qui lui a consacré sa vie. De la forme des flocons aux avalanches en passant par les glaciers, le silence qu'elle engendre et bien sûr, le rapport de l'humain à la neige, Daniele Zovi nous emmène sur les sentiers enneigés de la connaissance scientifique, au travers d'histoires personnelles, de légendes et d'études. Nous suivons ses pas, depuis les explorations à ski de son adolescence jusqu'aux géants himalayens. Nous nous trouvons ainsi immergés dans un monde fantastique, fragile et silencieux que, ces derniers temps, nous avons commencé à perdre. Daniele Zovi compose une autobiographie poétique, un hommage à un élément chaque jour plus fragile.
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Nuovi giorni di polvere ; nouveau jours de poussière
Yari Bernasconi
- D'En Bas
- 2 Juin 2018
- 9782829005695
Nouveaux jours de poussière est la traduction du recueil de poèmes de Yari Bernasconi, Nuovi giorni di polvere (Casagrande, 2015).
La première partie du recueil s'ouvre et se ferme en chiasme sur un paysage de ruines et d'abandon : Lettre de Dajevo. L'instance narrative se partage entre deux voix, celle à la première personne qui fait echo à celle d'un « tu » qui l'accompagne dans une traversée marquée par les horreurs et les désastres qui se trouvent historiquement stratifiés dans la réalité.
De l'Estonie ravagée à la longue liste des morts lors des travaux du tunnel du Gothard, de l'histoire d'un eugénisme caché en Suisse envers les gens du voyage à l'éruption du volcan Merape en Indonésie, ou des pérégrinations dans la lande irlandaise aux traversées de paysages italo-suisses, le témoin - le « tu » - révèle les indices de ces univers dévastés. La deuxième partie de ce recueil au titre sans illusion - Il n'est pas vrai que nous serons pardonnés - signifie l'implacable situation de celui qui hérite d'un passé qui fait irruption dans le présent sans aucune consolation possible et de celui qui risque par son indifférence ou son inattention de prolonger le désastre qui marque notre époque.