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Orante
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Les textes présentés dans ce volume et jusqu'alors inédits en français sont les premiers écrits de Kierkegaard : antérieurs à sa thèse sur LE CONCEPT D'IRONIE, ils s'échelonnent de décembre 1834 à janvier 1841. Comme tous les écrits de jeunesse, ceux-ci sont intéressants pour connaître la genèse d'une pensée. Mais plus que d'autres, ils méritent d'être lus et étudiés avec soin. Avec eux, en effet, se trouvent amorcées plusieurs des formes littéraires qu'empruntera l'oeuvre ultérieure : articles de presse, critique « littéraire », prédication ou discours, et utilisés les procédés de l'anonymat et de la pseudonymité ; de plus, on y voit nettement affirmées les qualités du polémiste, de l'ironiste et du dialecticien ; enfin s'y manifestent déjà les positions critiques fondamentales de Kierkegaard face à l'évolution socio-politique et esthétique de l'époque, à l'égard de Hegel et des adeptes danois de son Système, et vis-à-vis de ceux qui n'ont pas cette « conception de la vie » qui, à ses yeux, implique l'exigence et l'intériorité. Des QUATRE ARTICLES publiés en 1834 et 1836, le premier ironise sur l'exaltation romantique à propos de la femme, et les trois autres ouvrent avec la presse libérale une polémique qui se poursuivra longtemps. Déjà, en 1835, une conférence sur NOTRE LITTÉRATURE DE PRESSE avait traité du rôle de la presse en soulignant ses préoccupations esthétiques. Dans l'ouvrage au titre bizarre DES PAPIERS D'UN HOMME ENCORE EN VIE, paru en 1838 - le premier livre de Kierkegaard -, un roman d'Andersen offre l'occasion d'une première critique de « notre époque », incapable de produire un auteur et encore moins un génie. LA LUTTE ENTRE L'ANCIENNE ET LA NOUVELLE CAVE À SAVON, esquisse théâtrale rédigée en 1838, révèle ce que pensait déjà le jeune Kierkegaard des hégéliens danois, philosophes et théologiens. À travers des personnages sous lesquels se cachent à peine les ténors de l'intelligentsia danoise et qui parlent ici la meilleure « langue de bois » hégélienne, c'est une satire virulente de la dialectique et du vocabulaire à la mode qui nous est offerte, dont la lecture, loin d'être inactuelle, peut se révéler des plus toniques pour les contemporains des « nouvelles idéologies » d'aujourd'hui. Enfin, la PRÉDICATION de 1841 inaugure un genre auquel Kierkegaard aura recours jusqu'en 1855, celui des « discours », religieux ou chrétiens. Ce texte nous met lui aussi d'emblée en présence de l'une des constantes de l'oeuvre kierkegaardienne : l'exigence de l'intériorisation personnelle, trop souvent édulcorée par une institution encline aux compromis mondains. Deux textes liminaires dus à F.J. Billeskov Jansen et E.-M. Jacquet- Tisseau présentent LA VIE ET L'OEUVRE DE SOEREN KIERKEGAARD et PAUL-HENRI TISSEAU, TRADUCTEUR DE KIERKEGAARD.
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Oeuvres complètes de Soren Kierkegaard Tome 4 ; l'alternative, trois articles, post-criptum à l'alternative
Søren Kierkegaard
- Orante
- 1 Avril 1970
- 9782703110286
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Oeuvres complètes de Soren Kierkegaard Tome 11
Søren Kierkegaard
- Orante
- 1 Septembre 1977
- 9782703110361
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Oeuvres complètes de Soren Kierkegaard Tome 14
Søren Kierkegaard
- Orante
- 1 Janvier 1969
- 9782703110392
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Oeuvres complètes de Soren Kierkegaard Tome 17
Søren Kierkegaard
- Orante
- 1 Février 1982
- 9782703110422
L'ÉCOLE DU CHRISTIANISME est une des oeuvres fondamentales de Kierkegaard dont le titre répond implicitement à Feuerbach et à son ESSENCE DU CHRISTIANISME. Pour Kierkegaard, découvrir l'essence du christianisme et vouloir se mettre à son école suppose qu'on ne le confonde pas avec ce qu'en a fait la chrétienté, pas plus qu'avec une simple doctrine philosophique et religieuse. Il est une exigence à vivre l'existence individuelle et à découvrir que l'Individu, qui demeure, chez l'homme, constamment supérieur à l'espèce, est la catégorie chrétienne décisive. Le Dieu personnel, le Dieu-Homme, doit demeurer pour la raison le paradoxe et le scandale absolus ; mais il est, pour l'existant, ce qui vient s'insérer au coeur de la condition humaine et combler la distance qui sépare l'homme de Dieu. L'Individu n'est donc nullement le moment provisoire d'une dialectique réduisant l'existence humaine à un système, comme le voudrait Hegel ; il est ce par qui peut être fondé le rapport personnel avec le prochain. LA NEUTRALITÉ ARMÉE apporte une lumière particulièrement vive sur les nouvelles perspectives que Kierkegaard voulait ouvrir à ses contemporains sur la vraie signification de l'exigence chrétienne au sein d'une chrétienté officiellement établie. Dans l'ARTICLE qui suit, Kierkegaard s'en prend au Dr Rudelbach qui, dans un ouvrage traitant du « mariage civil », avait cru pouvoir se réclamer de lui pour prôner des changements institutionnels permettant une émancipation de l'Église par rapport à l'État. Ce texte permet de mieux comprendre l'attaque de Kierkegaard contre l'Église danoise et son intention véritable : provoquer une radicale « émotion » intérieure, en lançant un appel à la conversion... au christianisme véritable ! Dans SUR MON OEUVRE D'ÉCRIVAIN, Kierkegaard précise le « mouvement décrit par son oeuvre », explique le rôle des divers « pseudonymes » et souligne la « catégorie » dont relève l'ensemble de sa production et ce à quoi, en fin de compte, « elle veut rendre attentif ».
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Oeuvres complètes de Soren Kierkegaard Tome 19
Søren Kierkegaard
- Orante
- 1 Octobre 1982
- 9782703110446
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Oeuvres complètes de Soren Kierkegaard Tome 12
Søren Kierkegaard
- Orante
- 1 Janvier 1965
- 9782703110378
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Sens et répétition ; essai sur l'ironie kierkegaardienne
Henri-bernard Vergote
- Orante
- 1 Janvier 1997
- 9782703110668
On ne peut prétendre vraiment connaître la pensée de Kierkegaard sans apprendre à lire son oeuvre en sa totalité organique, avec ses amorces et ses prolongements dans les « Papiers » de l'auteur.
On ne peut comprendre la position de cette oeuvre, annoncée dès 1840 comme devant être tout à la fois « ironique et polémique », sans savoir précisément ce à quoi elle s'oppose.
On ne peut saisir le sens de cette opposition si on ne découvre ce qui en constitue le « point archimédique ». Pour avoir compris cette triple exigence, l'auteur de cet essai fait découvrir dans le monde intellectuel danois du XIXe siècle, qu'il ressuscite, un monde si proche du nôtre qu'on s'en reconnaît presque contemporain, jusqu'à souhaiter apprendre de Kierkegaard le secret d'une exemplaire résistance à la malhonnêteté et à l'irresponsabilité des « brigands semi-cultivés » qui font de notre époque, comme de la sienne, une « époque de désagrégation » et de notre société, plus encore que de la sienne, une société du « nivellement ».
Mais il avertit aussi bien que ce n'est pas en cherchant à tout savoir sur Kierkegaard qu'on apprendra quoi que ce soit de Kierkegaard. À lire avec lui Kierkegaard, on apprendra de Kierkegaard lui-même à se réjouir « de ce qu'il reste dans l'ombre et d'avoir affaire à l'oeuvre seule sans être gêné ou distrait par la personnalité de l'auteur ». Car on découvrira qu'au centre de l'oeuvre et lui conférant son caractère subversif, il est un tout autre principe d'unité que la personnalité singulière d'un auteur qui se fait, pour cela, atopique : un concept, le concept, concept de christianité.
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Les STADES SUR LE CHEMIN DE LA VIE furent publiés au printemps de 1845. Ils se situent entre L'ALTERNATIVE, LA RÉPÉTITION, CRAINTE ET TREMBLEMENT, LE CONCEPT D'ANGOISSE, d'une part, et le POST-SCRIPTUM DÉFINITIF ET NON SCIENTIFIQUE, d'autre part. Reprenant bien des thèmes antérieurs, notamment ceux de L'ALTERNATIVE et de LA RÉPÉ- TITION, l'oeuvre possède en outre une résonance autobiographique évidente. Mais que signifie le mot « Stades » qui, dès le titre, donne la clef de l'ouvrage ? Ce serait un « grave contresens » de l'entendre au sens d'« étapes », d'« épisodes successifs conduisant d'un point de départ à un point d'arrivée ». Les stades « constituent des sphères d'existence typiques, rigoureusement indépendantes les unes des autres. Chacune d'elles représente un point de vue sur le monde et sur l'existence, déterminant par là-même un mode de penser, de sentir et de vivre qui la caractérise. Certes, ces stades entretiennent un rapport des plus significatifs en ce sens qu'il y a entre eux, non une lente évolution, signe d'un indubitable progrès, mais bien une véritable hiérarchie. Hiérarchie qui doit être pensée et qui se trouve vécue en termes de choix, voire de sauts, car un tel passage implique, de la part de celui qui l'accomplit, une totale reconversion des principes de son être » (J. Brun). Quels sont ces « stades » ? Le stade esthétique, le stade éthique et le stade religieux. Et à chacun d'eux correspond une des trois parties du livre : IN VINO VERITAS, où cinq convives discutent sur l'Eros et sur la Femme ; DIVERS PROPOS SUR LE MARIAGE qui, répondant aux détracteurs d'alors, font l'apologie du mariage et de la famille ; COUPABLE ? - NON COUPABLE ? enfin, qui, sous la forme d'un long journal entrecoupé de six intermèdes, se présente comme une histoire de la souffrance, une expérience psychologique. Le soin formel apporté par Kierkegaard à la composition et à la rédaction de cette oeuvre manifeste l'importance qu'il lui attachait. Le grand critique danois Georg Brandes y voit un chefd'oeuvre littéraire.
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Oeuvres complètes de Soren Kierkegaard Tome 10
Søren Kierkegaard
- Orante
- 1 Janvier 1977
- 9782703110354
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Oeuvres complètes de Soren Kierkegaard Tome 15
Søren Kierkegaard
- Orante
- 1 Février 1981
- 9782703110408
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Oeuvres complètes de Soren Kierkegaard Tome 16
Søren Kierkegaard
- Orante
- 1 Janvier 1971
- 9782703110415
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Oeuvres complètes de Soren Kierkegaard Tome 18
Søren Kierkegaard
- Orante
- 1 Septembre 1966
- 9782703110439
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Réimpression. Publiée huit mois après L'ALTERNATIVE, LA RÉPÉTITION se présente comme une oeuvre sans prétention, écrite d'un ton alerte. Sous un nouveau pseudonyme - Constantin Constantius - c'est à Régine Olsen, la fiancée abandonnée, que Kierkegaard destine cet « essai de psychologie expérimentale ». « Saura-t-elle voir, dans ce déchaînement de saillies et de pétulance, de poésie et de raison raisonnante, dans ce déploiement de mélancolie qui a l'espoir pour ferment, saura-t-elle voir qu'il est toujours le même, constant malgré son inconstance ? » (P.-H. Tisseau). En fait, le livre arriva trop tard : alors qu'il en achevait, à Berlin, la rédaction, Kierkegaard apprit que Régine s'était fiancée de nouveau ! OEuvre inutile ? Non. Car le dialecticien y avait mis en évidence une catégorie nouvelle éminemment féconde : « la répétition ». Concept difficile à cerner, il est vrai, et que le Professeur Heiberg avoua ne pas comprendre. Heureux aveu d'ailleurs, qui nous valut, en 1844, un texte conservé dans les notes de Kierkegaard et qui, sous le titre : UNE PETITE ANNEXE, constitue un commentaire théorique de la RÉPÉTITION, utile pour en bien démêler l'idée essentielle.
À la même date, sous le pseudonyme de Johannes de Silentio, paraissait CRAINTE ET TREMBLEMENT. Une fois encore, l'oeuvre est pleine de résonances autobiographiques et l'on devine tour à tour, outre Kierkegaard lui-même, la haute et austère figure de son père et celle de Régine. Au départ du livre, l'histoire biblique d'Abraham et d'Isaac sur laquelle Kierkegaard propose quatre variations lyriques. Puis, un éloge d'Abraham donne le thème de l'oeuvre ; et c'est le déroulement d'une rigoureuse méditation ou réflexion sur la foi, reconnue comme un mouvement dialectique existentiel qui va de la « résignation infinie » à la foi « en vertu de l'absurde », où l'homme, après et avec Abraham, reconnaît que tout est possible à Dieu. Ainsi, avec ce livre, se trouve véritablement instauré ce troisième stade religieux qu'appelaient les stades esthétiques et éthiques antérieurement posés. À la lecture de ces pages, on comprend pourquoi Kierkegaard tenait CRAINTE ET TREMBLEMENT pour sa meilleure oeuvre et comment il pouvait écrire qu'elle suffi rait, après sa mort, pour rendre immortel le nom de son auteur.
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Oeuvres complètes de Soren Kierkegaard Tome 20
Søren Kierkegaard
- Orante
- 1 Février 1987
- 9782703110453
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