Histoire d'une âme noble, intermittences d'un coeur de femme, confusion des sentiments, combats douloureux entre le coeur et la raison, la morale et le sésir, tout est dit de la passion qui emporte et bouleverse deux êtres prisonniers de leur condition à la cour du roi Henri II.
A travers l'amour impossible de la princesse de Clèves et du duc de Nemours, Mme de Lafayette révéla les ressources du roman, et, dans le bruissement léger des robes de cour, ouvrit la voie à l'analyse psychologique la plus audacieuse.
Dans le premier volet intitulé L'Orpheline du Bois des Loups, Marie était une jeune fille élevée par les soeurs à l'orphelinat d'Aubazine, jolie bourgade de Corrèze. Le destin avait voulu qu'elle soit recueillie en 1906, lorsqu'elle avait tout juste treize ans, par une femme à l'air revêche qui l'avait prise à son service. À partir de ce moment, le destin de Marie avait pris un chemin insoupçonné.
Dans ce second volet, la petite orpheline est devenue la demoiselle des Bories. La Seconde Guerre mondiale vient de prendre fin. Marie, institutrice à Aubazine, coule des jours paisibles aux côtés de son époux, le docteur Mesnier. Mais de nouvelles épreuves l'attendent: le regard bleu d'une mystérieuse fillette, orpheline elle aussi; la vengeance d'une femme sans scrupules; les hauts et les bas de ses enfants (la sage Lison, Mathilde si passionnée, Paul qui décide de se lancer dans l'élevage, Camille qui rêve d'un amour idéal et souffre en silence).
La Demoiselle des Bories, c'est la peinture émouvante de la vie d'une famille française entre les années 1945 à 1970. Marie, femme passionnée mais aussi farouchement accrochée à ses valeurs morales, essaie de se fabriquer une existence digne de ce nom dans un monde en pleine évolution, où les tracteurs remplacent les chevaux de trait, et la télévision détrône les veillées remplies de chants et d'histoires de sorciers et de loup-garou courant sur les toits.
Une chronique ponctuée de rebondissements, un voyage dans un passé tout proche et pourtant à jamais perdu.
Toute petite, Violaine, enfant unique, perd son père, mort de la tuberculose, puis, moins d'un an plus tard, sa mère, qui succombe à la même maladie. Dans ce petit village côtier où l'argent manque et où chaque bouche à nourrir représente un défi pratiquement insurmontable, personne ne peut recueillir la fillette cruellement éprouvée. À gauche et à droite, on cherche des solutions, une façon de lui venir en aide, mais le miracle attendu ne se produit pas.
C'est ainsi qu'elle est envoyée dans les Pyrénées chez sa tante Marcelline et son oncle Albert qui l'accueillent froidement, pour ne pas dire brutalement, et se mettent très vite à lui mener une existence insoutenable. Heureusement, Sidonie Fernandez, une Espagnole aux dons fascinants et surnommée la «brouche» (sorcière), prend la jeune fille sous son aile et ne l'abandonne pas malgré les coups obstinés de cette terrible fatalité qui ne cesse de frapper impitoyablement.
Ferdinand von Saar, que l'on peut définir comme la « Maupassant viennois », analyse avec subtilité les problèmes psychologiques liés aux mutations et aux tensions sociales de son temps. Ses nouvelles mettent en scène les travers et les dérives d'un monde figé dans ses traditions mais déjà engagé sur la pente de la décadence. Le Lieutenant Burda s'inscrit pleinement dans cette veine cruelle. Cette nouvelle, raconte l'histoire d'un officier d'origine petite-bourgeoise épris d'une jeune femme de la haute aristocratie et décrit les désillusions paralysantes que provoque cette passion impossible. Le destin de cet officier soucieux d'élégance, de savoir-vivre et d'ascension sociale s'achèvera de la manière la plus brutale. Ferdinand von Saar excelle dans la description d'une société où les codes de caste et la pesanteur des conventions suscitent de violents désirs de transgression. Brisé par ses maladresses et ses illusions, le lieutenant Burda connaît le sort funeste d'un héros de tragédie.
Sous l'égide de Nietzsche («La vie n'est qu'une variété de la mort, une variété fort rare.»), ce recueil de nouvelles publié en 2001 confrontait quelques existences à leur propre inanité désespérante. Douloureusement habité par la colère et le dégoût, Jérôme Ferrari n'avait pas encore trouvé l'apaisement par la compassion qui traverse Le Sermon sur la chute de Rome, mais il savait déjà que seule la littérature a une chance de sauver les hommes.
La revue L'autoroute de Sable se donne pour ambition de diffuser régulièrement des nouvelles de fiction ; mystérieuses, drôles, absurdes, ou un subtil mélange des trois. À chaque numéro est associé un thème, une porte vers des interprétations échevelées, par des auteur.es reconnu.es ou en construction. Il soumet chacun à un défi créatif dont les différents résultats excitent la curiosité. Nous nous efforçons, à chaque numéro, de fournir un sujet dont le caractère courant, absurde ou ambigu saura inspirer, du moins intriguer. Le deuxième numéro a pour thème: Trois Grenouilles.
Une famille de 21 enfants gravite autour d'une mine à l'abandon. En soi, ce n'est pas banal. Surtout que le groupe sème la terreur partout. Mais il y a plus: un drame est survenu qui les concerne tous. Quelqu'un est mort dont on veut taire l'identité. Un
La panoplie littéraire de Chloé Delaume.Chloé Delaume, qui aime jouer avec les codes, la langue et son image, nous reçoit au coeur de son salon-bureau, véritable cabinet de curiosité, et retraverse ses oeuvres, sa vie, son travail.Le dossier:Comment on a refusé certains de mes livres.Dix écrivains reviennent sur la relation de confiance qui se noue avec l'éditeur, et les conflits (formels, commerciaux, humains) qui peuvent naître après quelques années d'une fructueuse collaboration...Chronique:Le service de presse:pratique plaisante ou corvée inévitable?
La revue L'Autoroute de Sable se donne pour ambition de diffuser régulièrement des nouvelles de fiction ; mystérieuses, drôles, absurdes, ou un subtil mélange des trois. À chaque numéro est associé un thème, une porte vers des interprétations échevelées, par des auteur.es reconnu.es ou en construction. Il soumet chacun à un défi créatif dont les différents résultats excitent la curiosité. Nous nous efforçons, à chaque numéro, de fournir un sujet dont le caractère courant, absurde ou ambigu saura inspirer, du moins intriguer. Le troisième numéro a pour thème: Gros bisous.
La revue L'autoroute de Sable se donne pour ambition de diffuser régulièrement des nouvelles de fiction ; mystérieuses, drôles, absurdes, ou un subtil mélange des trois. À chaque numéro est associé un thème, une porte vers des interprétations échevelées, par des auteur.es reconnu.es ou en construction. Il soumet chacun à un défi créatif dont les différents résultats excitent la curiosité. Nous nous efforçons, à chaque numéro, de fournir un sujet dont le caractère courant, absurde ou ambigu saura inspirer, du moins intriguer. Ce premier numéro a pour thème: La Photocopieuse.
Renversante et révoltante : l'indifférence de l'édition française pour un penseur, écrivain, traducteur et artiste dont l'oeuvre est sans doute mal adaptée aux tiroirs du rangement idéologique et aux canons de la distraction culturelle : Guido Ceronetti. Ce petit livre singulier sur Turin tente aussi de rappeler au lecteur hexagonal la présence d'un contemporain que Cioran avait élu au premier rang de ses admirations.
Petits enfers de Turin : Ceronetti se penche sur la ville qui l'a vu naître, avec une distance et pourtant une familiarité qui est celle d'un chroniqueur urbaniste dont les racines ne tiennent nullement à quelques avenues ou quartiers mais sont toutes faites d'innombrables mythes, et dont la cosmogonie mêle les plaies de l'Égypte et celles de la Fiat, d'illustres boxeurs et des héros antiques, des Turinoises aux visages disgraciés par la brutalité des moeurs et de cyniques Eyrinies hantant les souterrains d'une ville livrée à la puanteur de l'air et à la discordance sociale sous toutes ses formes. Citoyen indéfectible de « Jérusathènes », le piéton de Turin qui flâne et raconte ici ne cultive pas une manie d'écrivain local : si ses regards et ses pensées sont des flèches, l'archer a toujours en visée deux cibles invisibles désormais dans ces mégapoles que l'ont dit encore civilisées : la beauté du monde et la dignité de l'âme, ce qu'il en reste à l'ère des foules administrées.
Un portrait plein d'ironie de son père, une réflexion implacable sur le terrorisme (après l'assassinat par les Brigades rouges d'un de ses amis, journaliste de la Stampa), une visite en compagnie du maire dans un campement Tzigane ou parmi les plaies de l'hospice, une digression sur l'analyse au carbone 14 du Suaire au coeur d'une ville spirituellement dévastée, telles sont les voies qu'emprunte Guido Ceronetti pour nous faire traverser avec lui une cité mutilée et ses revenants muets.
" Maisie rougit un peu.
- Tu peux parler, mais le succès, tu l'as, toi, et moi pas. - Laisse-moi parler alors. Je sais que tu comprendras. Ca paraît un peu absurde, mais ces dix ans n'ont pas existé... Me voici de retour, et rien n'a changé. Ne le vois-tu pas ? Tu es seule et je suis seul. A quoi bon se tourmenter ? Viens à moi, ma chérie. Ils étaient assis sur un banc. Maisie piquait le gravier du bout de son ombrelle. - Je comprends, fit-elle lentement.
Mais mon oeuvre, il faut bien que je la fasse. - Fais-la auprès de moi, Chérie ! Je ne l'interromprai pas. - Oh ! non, impossible ! C'est mon travail, à moi, à moi seule ! J'ai toujours vécu seule en moi-même. Je me rappelle tout aussi bien que toi, mais ça ne compte pas. Nous étions des enfants alors, et nous ignorions ce qui nous attendait. Ne sois pas égoïste, Dick ! J'espère pouvoir obtenir, moi aussi, l'an prochain, un petit succès : ne m'en prive pas ! - Je te demande pardon, chérie ! C'est ma faute : j'ai parlé bêtement.
Je ne peux m'attendre à te voir renoncer à toute ta vie sous prétexte que je suis revenu. Je vais me tenir à ma place et patienter un peu. - Mais non, Dick ! Je ne veux pas du tout que tu disparaisses de ma vie... maintenant que tu es de retour !
Dès la fin du XIème siècle, les femmes en Occitanie bénéficient d?une liberté sans pareille. Elles peuvent hériter, posséder des biens propres, exercer des métiers d?hommes. Notre terre occitane institue ainsi l?égalité Homme-Femme qui n?avait jamais été instaurée dans aucune des civilisations précédentes.
Dans la droite ligne de cette ouverture d?esprit, ce livre s?aventure dans les pas de femmes au destin éblouissant qui ont su s?imposer aux XIXe et XXe siècle dans notre pays malgré de nombreux obstacles... Toutes étaient originaires d?Occitanie.
Leur parcours laisse souvent sans voix : Madeleine Brès, en franchissant de terribles écueils, deviendra la première femme médecin de France. Olympe de Gouges rédigera la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne et sera guillotinée.
Marie-Rose Gineste deviendra le chef d?orchestre d?une armée secrète pendant la Seconde Guerre mondiale. Marie Bonnefoux, pauvre et éleveuse de loups, fondera le prestigieux cirque Amar. Les s?urs Carita, à partir de leur petit salon de coiffure de Toulouse, créeront un empire dans la beauté.
Surprenants, enlevés, ces trente portraits passionnants sont à dévorer comme un bon roman?.
Dans ce nouvea numéro, retrouvez 11 NOUVELLES INÉDITES : Aucun thème ne se dégage de cet ensemble de textes, pas d'intrigues qui le raccrochent à un genre littéraire partagé par tous. Il aurait pu être polar, sentimental, dystopique, comique, nostalgique... Pourquoi pas ? Il y a un peu de tout cela dans ces nouvelles. Mais l'unité qui cimente ce recueil est ailleurs ; elle réside dans les personnages et non dans leurs aventures. Anti-héros au destin improbable, ils s'entrechoquent ou se racontent, dans un monde disloqué.
Avec la contribution des auteurs : Bertrand Runtz, Véronique Osé, Gilles-France Wanneguenn, Elisabeth Vitielli, Richard Huitorel, Caroline Charlet, Denis Soubieux, Christine Aurel, Fabien Quérault, Annie Huault et Karen Bramson.
Dans les hauts de l'île de La Réunion, sur une propriété à la splendeur surannée, un tunnel de laves est le théâtre de passions et de conflits. Ronaldo l'enfant éleveur de tangues, Angelo le squatter taciturne, Marie l'héritière qui rêve de cultiver des pleurotes, ont tous des raisons de le convoiter.
Mais toucher au tunnel qui a cristallisé des émotions fait émerger des secrets. Peu à peu, le passé de l'Ilet aux Citronniers ressurgit, bouleversant l'histoire des personnages, les obligeant à se départir de leurs illusions afin d'accueillir l'imprévu.
Témoin de rencontres, de joies, de frustrations, le tunnel parviendra-t-il à apporter l'harmonie à ceux que la vie a rapprochés au sein d'une nature riche d'enseignements?
Pour ce huitième ouvrage, la Nature (minérale, végétale, animale) est une voie de libération, celle par laquelle les personnages évoluent, se réconcilient, s'acceptent et acceptent l'autre dans l'amour inconditionnel.
Le tunnel, comme un antre divin par où est passé le dieu du feu, dissout les ombres qu'ils portent en eux.
Le tunnel symbolise la matrice originelle mais aussi l'enfermement sur soi, le rejet des liens et de l'entraide. Il va mettre à nu les personnages afin de les libérer de peurs qui font obstacle à leur authenticité.
La seconde livraison de la revue Capharnaüm est entièrement consacrée à la publication de la correspondance de Jean-Pierre Martinet avec Alfred Eibel.
Printemps 1971. Jean-Pierre Martinet a 27 ans, il a terminé l'IDHEC, l'école du cinéma, et travaille à l'ORTF comme assistant-réalisateur, il est plein d'espoir, rêve de cinéma et un peu de littérature. Alfred Eibel, lui, a 39 ans, il est journaliste et rêve de lancer sa maison d'édition. Ils ont un ami commun, Michel Marmin, qui les enrôle tous les deux dans son rêve à lui: une revue littéraire, Matulu. Coup de foudre immédiat entre Jean-Pierre et Alfred. Un point de départ.
Printemps 1979. Matulu est mort depuis longtemps. Alfred Eibel est devenu éditeur et Jean-Pierre Martinet n'a jamais fait de cinéma. Il a juste écrit deux romans, la Somnolence et Jérôme, deux fiascos. Dégoûté par la télé, il a démissionné, il est retourné chez sa mère, à Libourne, où il attend une rentrée d'argent qui lui permettrait d'ouvrir une petite librairie. N'importe où, sauf à Paris. Les deux inséparables sont séparés, ils commencent à s'écrire.
Sombres, désespérées, belles, ces lettres nous montrent un écrivain à la dérive qui a fini par ouvrir une petite maison de la presse à Tours grâce à laquelle il vivote. Il parle littérature, cinéma, de ses goûts et surtout de ses dégoûts, de son écriture aussi, un peu. D'autant que la publication en 1987 de l'Ombre des forêts (la Table Ronde) et de Ceux qui n'en mènent pas large (le dilettante), lui redonne, une dernière fois l'espoir de trouver quelques lecteurs. Mais ce seront encore des échecs... Il ne s'en relèvera pas, il n'a plus la moindre illusion, il ne lui reste alors plus que l'alcool.
La trentaine de (longues) lettres inédites que nous publions ici constitue l'unique témoignage de première main sur la vie de Martinet que nous ayons à ce jour.