Une histoire qui traverse le XXe siècle en douceur.
C'est dans la plus joyeuse indiscipline littéraire que Mayron Schwartz, un écrivain juif athée néodarwinien, rédige ce qui ressemble à ses mémoires. D'une anecdote à l'autre comme défileraient des chars allégoriques, il tisse avec éclat le récit d'une vie marquée par l'amour.
Dans ce roman intime et poétique, Mayron Schwartz explore son passé au sein d'une famille juive atypique, marquée par les cicatrices de la Seconde Guerre mondiale et une identité religieuse bienveillante. Au coeur de cette saga familiale, Mayron navigue parmi les souvenirs tendres et douloureux de ses grands-parents, dont les vies oscillent entre tradition et horreurs indélébiles de l'Holocauste. Le récit nous transporte à travers les paysages de son enfance, où la nature devient un refuge et un témoin silencieux de ses réflexions philosophiques.
Les personnages de ce récit, drôles et doux, profondément humains et touchants, se dévoilent dans toute leur complexité au moyen d'une écriture qui s'élève au-dessus du commun. Shamira, la grand-mère de Mayron, incarne à la fois la dignité et la fragilité face aux traumatismes du passé, tandis que son grand-père Solomon, poète et amoureux de la nature, lui transmet une vision éthérée du monde. Mayron, quant à lui, vit avec les questions existentielles héritées de sa famille, tout en cherchant à honorer leur mémoire et à comprendre l'essence de l'existence. À travers ses interactions avec sa soeur Rivka - beaucoup plus terre à terre que lui - et ses amis, Mayron découvre les petites joies du quotidien et les liens indéfectibles qui unissent sa famille malgré les épreuves.
L'AUTEUR
Une écriture unique : un regard tendre sur la vie et une capacité à mêler humour, poésie et réflexions existentielles.
Depuis plus de vingt-cinq ans, Jean-François Beauchemin propose une oeuvre pensive, tout aussi lucide que ludique. Il est l'auteur, notamment, du Jour des corneilles (prix France-Québec 2005), de La Fabrication de l'aube (Prix des libraires 2007) et du Roitelet (Prix des libraires Folio Télérama 2024), dont le succès retentissant sur la scène internationale a fait de lui l'un de nos écrivains les plus aimés.
Jean-François Beauchemin vit une vie paisible à la campagne, au Québec, où chaque matin, après avoir promené son chien Constant pendant deux heures, il écrit.
Encore surpris de son succès outre-Atlantique, il aime reçevoir des messages de ses lecteurs, car il n'écrit pas pour lui, mais bien pour les autres. Son adresse mail figure à la fin de chacun de ses livres et il répond à tous les messages de ses lecteurs et lectrices du monde entier.
Mémoires de Mayron Schwartz est son vingt-septième ouvrage.
"J'ai voulu rendre hommage à la mémoire, à l'Histoire, aux gens qui nous ont libérés de ce grand malheur qui est survenu au milieu du 20e siècle et qui ont permis qu'on passe à autre
chose. Mais les gens qui ont vécu ça demeurent avec ces souvenirs."
"Je pense que c'est un roman sur le vivre-ensemble. Ce sont des gens qui, même si leurs personnalités et leurs sensibilités sont très différentes, s'efforcent de leur mieux de vivre ensemble, avec assez d'harmonie et de paix. Je pense que c'est leur grande force."
Né en 1960 à Drummondville, au Québec, Jean-François Beauchemin travaille d'abord comme rédacteur puis comme réalisateur à Radio-Canada, avant de publier des romans. En 2004 paraît Le Jour des corneilles, récompensé par le prix France-Québec. La même année, il est terrassé par une violente maladie qui le plonge dans le coma. À la suite de ce face-à-face avec la mort, il écrit La Fabrication de l'aube (prix des Libraires 2007 au Québec), récit autobiographique dans lequel il raconte ce qu'il considère comme une résurrection et sa conversion spirituelle.